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To schiste or not to schiste ?

Sous la surface de l'exploitation des gaz de schiste...
8. En octobre [2012], les Européens payaient ainsi leur gaz 3,3 fois plus cher que les Américains, et les Japonais 4,6 fois plus. Antoine de RAVIGNAN, Alternatives Economiques, 02/2013, p. 44.
7. S'ils payaient leur gaz au prix auquel les Américains l'achètent, [les Européens] auraient dépensé 155 milliards d'euros de moins en 2012, soit 0,9 % de leur PIB. C'est la différence entre croissance et récession. Thierry BROS (Analyste de marché), Alternatives Economiques, 02/2013, p. 44.
6. Comment peut-on escamoter un tel débat ? [...] Depuis dix ans, le prix du gaz a chuté de 75 % pour les foyers américains, tandis qu'il augmentait de 65 % en France ! Le potentiel français n'a même pas été évalué : certains experts évoquent 5 000 milliards de mètres cubes exploitables en métropole et outre-mer, soit un siècle et demi de consommation. Des dizaines de milliers d'emplois sont à la clef : les Etats-Unis en auront créé, d'ici à 2015, 870 000 grâce à lui. Christine KERDELLANT, L'Express, 11/2012, p. 100.
5. On ne compte plus aux Etats-Unis, les nappes phréatiques polluées et les animaux malades, sans parler des gigantesques saignées sur les paysages [...] mais des normes et des garde-fous pourraient être posés. Christine KERDELLANTL'Express, 11/2012, p. 100.
4. Le conte de fée économique commence lui-même à prendre l'eau : avec la baisse des prix du gaz, certaines compagnies aux actifs dévalorisés se retrouvent en difficulté. La spéculation énergétique est aussi une bulle. Christine KERDELLANTL'Express, 11/2012, p. 100.
3. Aux Etats-Unis, il y a une règle extrêmement précise pour contrôler l'étanchéité du forage, sur 30 000 forages [d'exploitation de gaz de schiste], il y'a eu 2 accidents [de contamination de la nappe phréatique].Claude ALLEGREFrance 3, Ce soir ou jamais, 18/09/2012.
3.1. Claude Allègre, qui dit des choses souvent très intéressantes, devrait en bon scientifique, citer ses sources plus souvent, surtout quand il est à peu près le seul à avancer de tels arguments. Voir par exemple  (2) ou (4).
2. L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a étudié l'eau au domicile d'habitants proches des puits de forage destinés à l'exploitation de gaz de schiste. Sur les 17 puits analysés, 11 étaient contaminés par des agents hautement cancérigènes : arsenic, cuivre, métaux lourds... L'Express, 09/2012, p. 38.
1. Quand on sait que le gaz de Lacq était extrait par fracturation hydraulique sans dégâts sur place, on s'interroge. Le Monde.fr
1.1. Trop sensationnelle pour être vraie, cette affirmation a été très vite démentie... Le Monde.fr.

Ici, un rappel des (incroyables...) estimations de réserves d'énergies fossiles dans le sous-sol français >>

Six pieds sous terre...

Une des raisons pour laquelle la France et l'Allemagne sont particulièrement pauvres, d'une manière générale, en ressources minières, c'est pas parce qu'elles [n'existent] pas, je vous parle en tant que géologue, c'est parce que si les gens trouvent une mine d'or dans leur champs, ils arrêtent tout de suite parce qu'ils ne touchent pas un sous [à cause du code minier en vigueur dans ces pays]. Claude ALLEGRE, France 3, Ce soir ou jamais, 18/09/2012. 
Notre droit au sous-sol contribue au manichéisme de l'opinion. En France, le sous-sol appartient à l'État, et non au propriétaire du sol, sinon, quelques détenteurs fonciers avides de s'enrichir se seraient fait entendre. Aux États-Unis, des centaines de familles ont fait fortune en autorisant le forage sur leurs terrains. Le syndrome du "not in my backyard", tout le monde veut une énergie bon marché, mais personne ne veut d'un forage à sa porte, en est devenu moins virulent. Christine KERDELLANT, L'Express, 11/2012, p. 100.

Jamais trop prudent...

Le débat agite l'Allemagne depuis le mois dernier, quand deux députés du Bundestag se sont vu refuser l'accès aux coffres de la Banque de France : les réserves d'or allemandes, dont le dixième est stocké chez nous, ne seraient pas en lieu sûr. 
[...] C'est en 1951 que la RDA a recommencé à accumuler des excédents commerciaux. [...] La Bundesbank [a fini par] se constituer un joli stock, 3 396 tonnes, le deuxième du monde après les États-Unis (8 133 tonnes). Très vite l'essentiel du trésor a été "caché" à l'étranger, car Bonn craignait une invasion du territoire allemand par l'Union soviétique : 1 536 tonnes se trouvent toujours à la Fed à New York, 450 tonnes à la Banque d'Angleterre et 374 tonnes à la Banque de France.
[...] La perte de confiance dans les pays alliés, que révèle l'affaire des réserves d'or, nous concerne à double titre. D'abord, comme le dit l'économiste suisse Michel Santi, "elle achève de nous démontrer que l'esprit allemand, qui prévalait depuis 1945 et soudait le sort de sa nation à l'Occident, a vécu, pour laisser place à l'Allemand farouche défenseur de ses intérêts nationaux." Ensuite, si les Allemands s'inquiètent pour leur or, c'est qu'ils s'inquiètent pour l'euro : ils veulent disposer de leurs stocks en cas d'implosion de la monnaie unique, afin de conforter un éventuel retour au Deutsche Mark.
Christine KERDELLANT, L'Express, 11/2012, p. 90.

Croissance et salaire...

[...] Les entreprises dont le chiffre d'affaires ne progresse pas, offrent peu de perspectives aux individus qu'elles emploient.
Christine KERDELLANT, L'Express, 10/2012, p. 106.

Stagnation forever...

[Une croissance "naturelle"] serait un phénomène récent et ponctuel à l'échelle de l'histoire humaine. C'est en tout cas la thèse de Robert J. Gordon, professeur à l'université Northwestern (Illinois). [...] Il explique qu'avant le XVIIIe siècle, l'évolution du PIB par tête se limitait à 0,2 % par an environ. La production de richesse n'augmentait qu'avec la progression de la population. La croissance s'est déclenchée après 1700 [...] battant tous les records après la Seconde Guerre mondiale (les Trente Glorieuses en France). Depuis, elle a régressé, avec un sursaut entre 1996 et 2004. Elle devrait continuer de décélérer au cours de ce siècle, jusqu'à revenir aux très faibles niveaux antérieurs. 
[Cette] parenthèse enchantée [...] est le résultat de la première révolution industrielle (1750-1850 : la marine à vapeur et le chemin de fer), mais surtout de la deuxième avec toutes ces grandes inventions qui ont transformé nos vies et fait exploser notre productivité : l'adduction d'eau potable, l'électricité, la radio, le téléphone... En comparaison, la troisième révolution, celle d'internet, semble plus modeste. D'ailleurs, qui échangerait aujourd'hui les toilettes et l'eau courante contre un PC et internet à haut débit ? 
Les innovations technologiques ont désormais moins d'impact sur la productivité parce que les grands changements ont déjà eu lieu et ne se reproduiront pas : il est impossible d'aller plus vite (Concorde a vécu...), de baisser de manière aussi spectaculaire la mortalité infantile ou de libérer davantage les femmes des corvées ménagères (sinon en les partageant davantage avec les hommes !). La croissance sans fin est donc un mythe. Christine KERDELLANT, L'Express, 10/2012, p. 106.

Cours de Marxisme ?

Selon une enquête mondiale de l'institut Globescan, la France bat tous les records : 70 % des Français ignorent que ce sont les entreprises qui créent des richesses !
[...] Quel est à, cet égard, la responsabilité du système éducatif ?
[...] Le constat [d'une étude menée par un Think tank d'inspiration libérale, l'Iref] est accablant. L'entreprise n'occupe généralement qu'une dizaine de pages sur 400 : c'est une entité abstraite, qui maximise ses profits différemment selon qu'elle se trouve en situation de monopole ou de concurrence pure et parfaite. [...] Son rôle dans la création de richesse est presque toujours occulté. [...] L'Etat est toujours présenté comme l'acteur économique principal car c'est "le régulateur indispensable". Le mot "social" est le vocable le plus utilisé. Nulle part on ne met en garde contre les dangers du "trop d'Etat" ou de l'assistanat. [...] Tous insistent lourdement sur l'importance des impôts et de la redistribution. Keynes est cité à satiété, au détriment des économistes libéraux. Les textes sont souvent pessimistes (la concurrence est "sauvage") et le biais idéologique tendancieux. La notion de risque est évacuée, à l'exception du risque de crédit, pour évoquer les mauvais payeurs ! Enfin, un seul journal économique est régulièrement cité : Alternatives économiques !
Christine KERDELLANT, L'Express09/2012, p. 96.