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Carcan médiéval...

L'économie comme discipline a émergé à une époque où la société anglaise finissait de s'émanciper du carcan féodal pour se diriger vers une économie capitaliste et mercantile. [...] Les marchands étaient sans cesse confrontés à des contrôles étatiques et à des barrières douanières. [...] La théorie économique, alors appelée à juste titre "économie politique", a constitué pour les marchands un appui idéologique crucial. 
L'ordre n'avait pas besoin d'être assuré par le gouvernement, au contraire, il devait surgir de lui-même, dans un système de marché dans lequel chaque individu poursuivait son propre intérêt
[...] Plus important encore : alors que l'ordre féodal n'assurait que la prospérité des bien nés, l'équilibre des marchés aurait garanti le plus grand bien-être possible pour tous les membres de la société. [...] Une personne jouirait d'un style de vie selon son mérite plutôt qu'en fonction de sa naissance.
Steve KEEN, L'imposture économique, Les Editions de l'Atelier, Page 209.

Trente perdantes...

Des années 1950 aux années 1970, les pays anglo-saxons ont été rapidement rattrapés par les pays qui avaient perdu la guerre. A la fin des années 1970, les couvertures de magazine se multiplient aux Etats-Unis pour dénoncer le déclin américain et les succès des industries allemandes et japonaises. Au Royaume-Uni, le PIB par habitant tombe au-dessous des niveaux de l'Allemagne, de la France et du Japon, voire de l'Italie. Il n'est pas interdit de penser que ce sentiment de rattrapage, voire de dépassement, dans le cas britannique, a joué un rôle majeur dans l'émergence de la "révolution conservatrice". Thatcher au Royaume-Uni, puis Reagan aux Etats-Unis promettent de remettre en cause ce Welfare State qui a ramolli les entrepreneurs anglo-saxons, qui permettrait au Royaume-uni et aux Etats-Unis de reprendre le dessus.
Thomas PIKETTYLe capital au XXIe siècle, Seuil, 2013, page 158.

Saignée triangulaire...

Les différentes raisons évoquées pour expliquer le retard de développement de l'Afrique...
 
Mondialisation...
[Selon John Christensen (directeur de TJN)], l'une des failles les plus dangereuses de l'économie mondiale [les paradis fiscaux], a privé, par exemple, 33 pays africains de 1 000 milliards de dollars de capitaux depuis 1970.
Alain FAUJAS, Le Monde, 08/11/2013, Supplément Eco & Entreprise, p. 3.

Paludisme
L'Afrique est le premier continent touché (avec 85 % des cas et 90 % des morts) [...]. Le paludisme y fait encore 660 000 morts par an, essentiellement des enfants. 
[...] En 2000, l'OMS publie [...] une étude choc : elle montre que le PIB de l'Afrique subsaharienne, 300 milliards de dollars à l'époque, serait supérieur de 100 milliards si le paludisme avait été éliminé dans les années 1960.
Le coût économique direct annuel du paludisme en Afrique est estimé à  12 milliards de dollars. On évalue à 1,1 millions, le nombre de victimes sauvées cette dernière décennie grâce aux nouveaux traitements.
Chloé HECKETSWEILER, Le Monde, 05/11/2013, p. 9.

Esclavagisme...
[...] Nathan Nunn (Harvard) montre que les pays d'Afrique les plus pauvres, comme l'Angola, l'Ethiopie et le Tanzanie, sont aussi ceux qui ont fourni le plus d'esclaves. Or, ces régions étaient initialement les plus riches, cette richesse leur permettant de procéder aux opérations d'échange et de crédits nécessitées par la traite des hommes. 
[...] James Fenske (Oxford) et Namrata Kala (Yale) montrent que, durant les périodes de sécheresse, la hausse du prix de la nourriture et l'augmentation de la mortalité avaient pour effet de réduire le commerce d'esclaves. Or, il se trouve que les ports situés près de ces zones sont aujourd'hui ceux qui connaissent le niveau de vie le plus élevé. 
Enfin, le découpage arbitraire du continent par les pays colonisateurs a entraîné la multiplication de conflits civils, et donc retardé le développement
[...] Selon Nunn, l'esclavage expliquerait 70 % de l'écart de niveau de vie entre l'Afrique et le reste du monde. S'il n'avait pas eu lieu, l'Afrique connaîtrait un niveau de vie semblable aux autres régions en développement.
Gilles RAVEAUD, Alternatives Economiques, 07-08/2013, p. 102.

Coal or not coal ?

Un faisceau de facteurs se concentrent en Angleterre pour déclencher la révolution industrielle : une forte demande intérieure (grâce à la révolution agricole), l'unification du marché intérieur, l'accès aux marchés de la péninsule ibérique et de l'Europe du Nord, la pénurie de main-d'oeuvre stimulant l'innovation,...
La pénurie de main-d'oeuvre peut semble-t-il être relativisée...
[...] Des pauvres, il y'en avait alors beaucoup en Angleterre, du fait de la révolution agricole : privés de la possibilité de faire paître quelques bêtes sur les terres en jachères, ils affluent en masse dans les villes, à la recherche d'un emploiAlternatives Economiques, Hors série n° 97, Faut-il dire adieu à la croissance ? 2013, p. 14.
...un partage du pouvoir entre la noblesse volontiers entrepreneuse et la grande bourgeoisie, les capacités d'investissement liées à un système bancaire performant, un environnement culturel et religieux favorable à l'esprit d'entreprise... Alternatives Economiques, Hors série n° 93, Comment sauver l'industrie ? 2012. Alternatives Economiques, Hors série n° 97, Faut-il dire adieu à la croissance ? 2013, p. 17.
L'historien David Landes, souligne aussi le rôle des institutions, la liberté et les droits de propriété garantis grâce au régime de type quasi parlementaire établi dès 1688 en Angleterre avec la "Glorieuse Révolution" ayant contribué à rendre plus sûrs les investissements pour la production de biens et de services. 
... Autant de facteurs jugés secondaires par Kenneth Pomeranz, pour qui l'avantage décisif du Royaume-Uni (sur la Chine en particulier, considérée comme étant par ailleurs dans une situation comparable)...
... vient de sa réserve abondante de charbon, qui lui permet d'économiser le bois...
... et de ses colonies, qui lui fournissent la matière première de l'industrie cotonnière. La terre peut alors continuer à nourrir les hommes et l'industrie peut décoller.
Alternatives Economiques, Hors série n° 93, Comment sauver l'industrie ? 2012.

Jean-Marc Jancovici, par exemple, insiste sur le facteur déterminant de la disponibilité d'une énergie pas chère pour générer une croissance forte et à fortiori, une révolution industrielle >>


Jared Diamond souligne le rôle de l'insularité de l'Angleterre dans son succès économique...
En Europe même, l'Angleterre a bénéficié d'avantages supplémentaires : le fait d'être une île peu exposée aux risques d'invasion et de border l'océan Atlantique, qui s'est ouvert au commerce international après 1492.
Jared DIAMOND (New York Review Of Books, 06/2012), Books, 04/2013, p. 54.

Sobriété...

[...] On n'a assisté à aucune "explosion" [des dépenses publiques] au cours des dernières années, comme on l'entend souvent. Entre 2000 et 2012, les dépenses publiques ont augmenté en volume (c'est-à-dire une fois l'inflation déduite) et par habitant de 15 % en France, contre 14,8 % en Allemagne. C'est moins que la moyenne de la zone euro, deux fois moins qu'aux Etats-Unis et trois fois moins qu'au Royaume-Uni
[...] Du côté de l'appareil d'Etat [...] on ne constate là non plus, aucune dérive. [Son] fonctionnement [...] (salaires et consommations intermédiaires du secteur public) pesait 18,5 % du PIB en 2000, période faste pour le secteur privé, et 18,7 % en 2012, malgré la crise. De plus, l'appareil d'Etat français coûte non seulement nettement moins cher que celui des pays scandinaves, mais aussi que celui du Royaume-Uni (23,5 %) et des Etats-Unis (19,9 %). 
[...] En 1997, la France consacrait [...] 7,6 % de son PIB à l'éducation. Une part tombée à 6,9 % en 2011. La dépense d'éducation avait même pour la première fois baissé en volume entre 2010 et 2011 [...]. Une tendance à contre-courant des autres pays de l'OCDE [excepté Israël]. En 2009, [la France, avec 6,3 % de son PIB consacré à l'éducation,] était toujours légèrement au-dessus de la moyenne de l'OCDE [6,2 %]. Devant l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne, mais derrière les Etats-Unis, la Suède et la Finlande. Le problème, c'est que malgré cet investissement conséquent, les résultats ne suivent pas... 
[...] La France est loin d'être le pays le plus généreux avec ses chômeurs : les Pays-Bas, par exemple, consacrent une part deux fois plus importante de leur richesse nationale à chaque demandeur d'emploi. [Autriche, Allemagne, Danemark, Finlande, Irlande dépensent aussi plus que la France. Italie, Espagne, Grèce, Portugal et Suède dépensent moins].
Guillaume DUVAL, Alternatives Economiques, 05/2013, p. 9.

Pourtant, selon le supplément Eco & Entreprise du Monde daté du 16/05/2013, la part des dépenses publiques dans le PIB en France est passée, entre 2001 et 2012, de 51,7 % du PIB à 56,6 % (soit 9,5 % de hausse) contre 47,2 % à 49,9 % en Allemagne (soit 5,7 %) et 47,6 % à 45 % pour la moyenne européenne (soit une baisse de 5,5 %)...

Pas si marginal...

Même porté à 45 %, le taux marginal supérieur de l'IR [impôt sur le revenu] reste inférieur à celui de nombres de nos voisins européens. Même si l'on ajoute la part non déductible de la CSG/CRDS, il monte à 50,8 %, ce qui n'a rien d'excessif par rapport à la moyenne européenne. 
[...] Entre 2000 et 2009,  le taux marginal d'imposition a baissé de 13,2 points dans l'Hexagone, contre - 6,3 en moyenne dans la zone euro, plus de deux fois plus. 
[...] En dehors de la zone euro, même le très libéral Royaume-Uni (10,1 points de PIB) collecte [à travers cette forme d'imposition] nettement plus que la France (7,6) [8,7 en moyenne en Zone euro].
Guillaume DUVAL, Alternatives Economiques, 02/2013, p. 12.

Facture EDF...

Sous la surface de l'énergie nucléaire : le coût financier de sa maintenance, de son démantèlement...
5. Fermés dans les années 1980-1990, neuf réacteurs EDF de première génération n'en sont toujours qu'aux premiers stades de leur démantèlement. Les raisons de ce blocage vont de l'imbroglio administratif aux difficultés techniques propres à certaines technologies, en passant par les retards de construction du centre d'entreposage [...] : décisions administratives pour des manquements divers et variés, incendie, inondation [Brennilis], [...] coeurs nucléaires particulièrement volumineux et complexes [des réacteurs graphite-gaz] ne seront démontés qu'à partir de 2022, [...] mauvaise surprise de découvrir que le sodium [de Superphénix] s'était solidifié à certains endroits du circuit [...]. Science & Vie, 02/2013, p. 96.
4. Selon un récent rapport de la Cour des comptes, le calcul théorique [d'EDF sur le coût du démantèlement (18,1 milliards d'euros)] paraît bien optimiste : pour ce même parc, la méthode d'estimation utilisée au Japon donnerait plutôt un résultat de 39 milliards d'euros, voire 46 milliards selon le mode de calcul en vigueur en Grande-Bretagne... et jusqu'à 60 milliards en Allemagne ! Une disparité reflétant les grandes incertitudes qui règnent dans ce domaine. Science & Vie, 02/2013, p. 103.
3. [Avec les] 1 000 nouveaux dispositifs pour mettre à niveau la sécurité des centrales, suite à l'accident de Fukushima], l'ardoise finale pour la maintenance des réacteurs devrait s'élever à 55 milliards d'euros sur dix ans. Ajoutez les 15 milliards ces sept prochaines années pour rénover le réseau électrique souvent hors d'âge. Guillaume MALAURIE, Le Nouvel Observateur, 12/2012, p.92. 
2. On a constaté que dans les chiffres d'EDF, le coût du démantèlement, tournait aux alentours aujourd'hui de 18 milliards. Les méthodes qui étaient utilisées par EDF pour faire ce calcul étaient solides mais qu'elles demandaient à être validées sur un certain nombre de points très techniques. [...] On a constaté aussi que les résultats d'EDF se situait en bas de l'échelle des comparaisons internationales. Mais ces comparaisons internationales donnent des chiffres très différents, de un à trois. On en a donc conclu que personne ne savait vraiment quel était le coût du démantèlement. Michèle PAPALARDO, France Inter, Le téléphone sonne, 29/08/2012.
1. EDF avait évalué le coût [du démantèlement des centrales actuelles] à 16,9 milliards d'euros [...]. Au regard des évaluations réalisées au Royaume-Uni et en Suède pour leur propre parc, en suivant leurs règles de calcul, l'addition en France se situerait entre 100 et 200 milliards ! Marc CHEVALIER, Alternatives Economiques, 05/2011, p. 53.

Richard III, le retour...

[Londres] abritait depuis le milieu des arènes 1570, une véritable industrie du spectacle. Localisée à la périphérie, là où la juridiction, et donc le contrôle de la municipalité de Londres, ne s'exerçait pas, elle reposait sur un ensemble très varié de divertissements. Les théâtres n'en formaient qu'une partie, à côté des arènes pour les combats d'animaux ou pour les démonstrations de tir ou d'escrime
[... Pour les troupes de théâtres], attirer le plus grand nombre de spectateurs est un impératif économique. Une tâche d'autant plus difficile que, dans les années 1590, chaque troupe peut donner plus de vingt représentations par mois, hors périodes d'épidémies ou de troubles politiques, durant lesquels le pouvoir royal fait fermer les théâtres. Les troupes peuvent jouer tous les jours, à l'exception du dimanche, pour des raisons religieuses. Les représentations sont données dans l'après-midi : elles débutent le plus souvent à 14 heures ou à 16 heures. [...] Les spectateurs versent un penny (le prix d'un demi-litre de bière) pour s'installer dans la cour, et un penny de plus s'ils désirent gagner les galeries. [...] Le prix des places [étant] faible, [...] un public très varié pouvait assister aux représentations : des nobles jusqu'aux apprentis londoniens, portés à la rixe et au tapage, en passant par les marchands, les artisans, les fermiers de passage dans la capitale et les prostituées
[...] L'installation dans des amphithéâtres donne aux artistes des possibilités nouvelles. Musique, danse, effets pyrotechniques parfois spectaculaires sont désormais aussi importants que le texte joué. Les troupes à la fin du XVIe siècle comptent souvent entre douze et quinze acteurs [...]. 
[...] Alors qu'il y avait des femmes dans les troupes italiennes, en particulier dans la commedia dell'arte, il faut attendre la restauration Stuart en 1660 pour pouvoir, à Londres, applaudir des actrices. Jusqu'à cette date, les rôles féminins, limités, étaient interprétés par des garçons. L'interdiction venait de l'idée qu'une femme qui s'exposait à la vue de tous et qui était payée pour cela ne pouvait être que sans vertu. Mais les femmes avaient la possibilité de jouer dans un cadre privé, à la Cour par exemple. 
[...] Lorsqu'une pièce rencontre le succès, les acteurs-actionnaires cherchent fréquemment à tirer profit de cette réussite en réclamant à leurs dramaturges l'écriture d'une suite, d'une pièce mettant en scène le même personnage ou d'une pièce au thème similaire. 
[...] Pendant que se joue la comédie, on fait circuler dans l'auditoire boissons et nourritures : ceux qui le souhaitent peuvent aussi en avoir pour leur argent et refaire leurs forces. Thomas PLATTER (voyageur suisse contemporain de Shakespeare ayant assisté à une représentation).
François-Joseph RUGGIU, Olivier SPINA, L'Histoire, 02/2013, p. 40.

Virage...

La protection des salariés  français contre les licenciements individuels reste [...] selon l'OCDE, sensiblement plus limitée qu'en Suède, en Allemagne et aux Pays-Bas, mais aussi qu'en République tchèque, en Russie, en Inde ou encore en Chine. Rien d'exceptionnel donc dans la situation française de ce côté-là. 
[...] Du côté de licenciements collectifs [...] il y a certainement des choses à améliorer, notamment sur le plan des délais et de la sécurité juridique, mais l'OCDE situe au contraire clairement la France parmi les pays les moins protecteurs sur ce plan. En Italie, en Belgique, en Suède, an Allemagne, en Pologne, en Chine, au Royaume-Uni et même aux Etats-Unis, les contraintes qui pèsent sur les entreprises en cas de licenciement collectif son sensiblement plus importantes qu'en France.

Flexion, extension...

Sous la surface de la flexibilité au travail...
2. Entre le début 2008 et la mi-2012, [la France] est un des trois seuls pays de la zone euro, avec l'Autriche et l'Allemagne, où la proportion des 25-59 ans (le coeur du salariat) qui occupent un emploi s'est accrue. [Sur l'ensemble du spectre des 15-64 ans, ce taux d'emploi a baissé par contre de 0,4 % du fait d'un recul marqué chez les 15-25 ans]. 
[...] Dans le même temps, au Royaume-Uni, dont on nous a si souvent chanté les louanges en matière de flexibilité, le taux d'emploi des 25-59 ans a baissé de 0,9 point. Tandis qu'aux Pays-Bas, le modèle "polder" à la mode à la fin des années 1990, ce taux a reculé de 1,4 points depuis 2008. Quant au fameux modèle danois avec sa flexisécurité si enviée, le taux d'emploi y a même reculé de 4,5 points en quatre ans. Guillaume DUVAL, Alternatives Economiques, 01/2013, p. 9.
2.1. La tranche des 25-54 ans représente 77 % du total de la population activeInsee.fr

Le "coeur du salariat" tel que défini ci-dessus, soit les 25-59, représente donc une proportion encore un peu supérieure à ce chiffre. En écartant certaines tranches, l'argumentaire est affaibli, mais il mérite néanmoins réflexion.
1. [La France] était le seul pays qui n'était pas allé dans [la direction de la "flexibilité" au travail] depuis quinze ans. Et quand vous regardez les travaux que font les économistes, le lien entre le niveau de flexi-sécurité dans un pays et le niveau de chômage est quand même édifiant. Si vous prenez les trois pays qui pratiquent le plus la flexi-sécurité aujourd'hui dans le monde industrialisé [...] ce sont les trois pays dans lesquels il y a le moins de chômage : le Danemark, les Pays-Bas, l'Autriche. Si vous prenez les trois pays dans lesquels la flexi-sécurité est la moins développée, ce sont aussi les trois pays dans lesquels il y a le plus de chômage : c'est la France, l'Espagne, le Portugal. Et au milieu vous avez des pays dans lesquels vous avez un niveau de flexi-sécurié intermédiaire, ce sont des pays qui ont un taux de chômage intermédiaire : l'Allemagne, l'Italie, la Suède, le Royaume-Uni, la Finlande. Emmanuel LECHIPRE, France Inter, On n'arrête pas l'éco, 19/01/2013.

Addicts...

Philippe Even énumère les quatre points qui, selon lui, expliqueraient pourquoi les Français consomment deux fois plus de médicaments que leurs voisins...
1. [...] Les Français veulent aujourd'hui des médicaments de confort, la plupart se sentent malade de quelque chose. [...] Ils ont plus que d'autres le désir de se sentir assistés
2. [...] Le médecin de ville français qui, contrairement à ce qu'on dit, ne gagne pas bien sa vie, prescrit quatre fois plus de dépenses qu'il ne gagne lui-même d'argent. Il induit quatre fois son revenu sous forme de médicaments. Aux États-Unis ou en Angleterre, c'est moitié moins. 
3. [...] Les compagnies pharmaceutiques [...] emploient une fois et demi à deux fois plus de visiteurs dits "médicaux" que dans tout autre pays (un pour neuf médecins contre un pour treize à un pour vingt-trois ailleurs). 
4. [...] Les études médicales ne forment ni à l'esprit scientifique, ni à l'esprit critique. [...] Quant à la formation permanente, elle est entièrement payée par l'industrie.
Propos recueillis pas Olivier POSTEL-VINAY, Books, 04/2011, p. 20.

Efficace...

Le Royaume-Uni avec une politique libérale assumée [...], vient de passer devant la France en tant que cinquième puissance économique mondiale.
BFM, 28/12/2012.

Cordonnier mal chaussé...

Où entre autres choses, l'on apprend que les financiers sont toujours les plus mal financés...
Dans un futur proche qui aura dépassé la crise financière, avoir démarré des affaires à Singapour, dans les pays scandinaves et en Israël sera un avantage pour une entreprise. Un classement du cabinet de conseil Grant Thornton désigne ces pays comme les destinations les plus dynamiques pour y investir. Dans cette étude, le dynamisme est défini comme la capacité d’un pays à mettre en place un environnement favorable pour se relever de la crise mondiale de 2008-2009. Vue de l’étranger, la croissance ne fait donc pas tout. Le dynamisme économique, pour Grant Thornton, c’est aussi sa stabilité politique, ses lois commerciales, le niveau de formation et la productivité de sa population active ainsi que son niveau de développement technologique et scientifique
[...] La France est plutôt bien classée... certes derrière l'Allemagne (9e) mais devant le Royaume-Uni (32e). En seizième position, entre l'Uruguay et le Danemark, l'hexagone se distingue pour son environnement financier très bien régulé.

Deux points remarquables à propos de la France, dans ce rapport...

Dans la catégorie Labour and Human capital, pour être bien classé, il faut surtout une forte croissance de la productivité (représente 47 % de la note) une durée moyenne de scolarisation élevée (28 %), un taux de chômage faible (20 %) et une population jeune (6%).
La France pourtant pourvue d'une population active productive et bien formée, n'est pas dans le Top 10 dans cette catégorie.
Oecd.org, Labour productivity levels.

Dans la catégorie Financing environment, pour être bien classé, il faut surtout une bonne disponibilité de crédit (44 %), un système de régulation financière sain (30 %), de faibles charges (14 %) et une bonne croissance de l'investissement direct intérieur (7 %).
La France est ici classée 3e là où, est c'est là le plus étonnant, le Royaume-Uni, paradis de la finance mondialisée, se situe dans le Bottom 10 entre les Philippines et l'Indonésie...

The Georges touch...

Où comment un spéculateur s'y prend, très concrètement, pour "attaquer un État"...

Pour se faire, le spéculateur s'en prend à sa devise (sa monnaie) en pariant (massivement) sur la baisse future de sa valeur. L'exemple le plus souvent cité est The black wednesday (le mercredi noir) du 16 septembre 1992, le jour où Georges Soros a fait "sauter la Banque d'Angleterre" en attaquant la livre sterling.
La technique consiste à emprunter dans la monnaie fragile (celle que l'on souhaite voir baisser), la convertir en une monnaie forte le temps qu'elle perde de la valeur, puis reconvertir en sens inverse en récupérant au passage une beau profit.

Exemple théorique...
Imaginons que le taux de change de l'euro en dollars soit 1 € = 1,45 $. Vous pensez que l'euro va baisser et ne vaudra plus dans un mois que, mettons, 1,40 $.

1. Vous empruntez 100 € à votre banque (vous êtes un spéculateur prudent...) à un taux de, par exemple, 4 % (taux d'intérêts de la Banque centrale européenne).
2. Vous convertissez le même jour cette somme en dollars (ce qui revient à acheter des dollars). Vous disposez alors de 145 $.
3. Vous placez aussitôt ces 145 $ à, disons 2 % (taux d'intérêts de la FED). A ce stade-là, avec seulement 100 € vendus, aucune chance d'influer sur le cours de l'euro. Un gros investisseur (fonds d'investissement privé comme celui de Georges Soros, fonds de pension ou hedge funds), lui, peut échanger plusieurs milliards d'euros. Cette offre massive pousse le cours à la baisse, sans parler d'un éventuel effet de panique qui peut accentuer cette baisse (que peut bien cacher une telle offre de vente !).
4. Après un mois, l'euro perd environ 10 %. Le nouveau taux de change est alors de 1 € = 1,30 $. Vous ressortez vos dollars avec les intérêts du placement...
145 x 2 % x 30/360 = 0,24 $.
Vous possédez donc 145,24 $ que vous convertissez en euros...
145,24 x 1/1,30 = 111,72 €.
Vous remboursez l'emprunt et les intérêts...
100 + (100 x 4 % x 30/360) = 100,33 €.
Votre gain net...
111,72 – 100,33 = 11,39 €.
A partir de rien (vous avez emprunter les 100 euros de départ à votre banque), vous avez gagné plus de 11 euros : c'est ce que les financiers appellent un effet de levier. Imaginez que vous soyez Georges Soros : vous misez alors non pas 100 €, mais... 7 000 000 000 € ! 

Exemple de Georges Soros...

1. Il détecte la divergence entre les cours du marché et les fondamentaux de l'économie. En particulier parce que le taux d'inflation au Royaume-Uni, plusieurs fois supérieur au taux allemand, ne permettait plus de conserver un taux de change supérieur à 2,70 marks la livre, imposé par le SME (Système monétaire européen). Il était persuadé que la livre devrait baisser tôt ou tard...
2. Avant le 15 août, Quantum, son fonds d'investissement, emprunte 14 milliards de dollars en livre (avec seulement 1 milliard de dollars de garanties, uns sorte d'apport personnel, en somme...).
3. Il vend à découvert (il short via des sterling put options) pour 7 milliards de livres.

Voir cet article didactique pour mieux comprendre le fonctionnement des produits dérivés >>

4. En parallèle, il achète pour 6 milliards de dollars de marks, 500 millions de dollars de francs, 500 millions de dollars d'actions anglaises censées monter lors d'une dévaluation de la livre, prend des positions "longues" (se porte acheteur à terme, c'est-à-dire pari sur une hausse des cours) sur les marchés obligataires allemands et français, et des positions "courtes" (vend à découvert, c'est-à-dire pari sur une baisse des cours) sur leurs marchés boursiers.
5. Ensuite, il se répand dans la presse financière afin d'entraîner d'autres spéculateurs à sa suite.
6. La Bank of England dépense 50 milliards de dollars de réserves pour tenter de contrebalancer la chute du cours de la livre (elle essaie an vain de racheter ces milliards de livres proposés à la vente).
7. Un mois plus tard, en ultime recours, elle relève ses taux d'intérêt de 10 % à 12 % (et promet même, en désespoir de cause, un nouveau relèvement à 15 % pour convaincre les investisseurs d'acheter de la livre. Ils ne suivent pas. La devise perd 24 % en 3 mois. Le mark et le franc ont pris brutalement 7 %. Les obligations françaises et allemandes ont pris 3 %. Wikipédia.
8. Georges Soros exerce alors ses options en achetant au comptant une livre bien moins chère qu'il ne la revend et empoche au passage autour d'un milliard de dollars.

Paysan pure souche...

Emmanuel Todd nous explique les caractéristiques des structures familiales et leur impact insoupçonné sur l'histoire des peuples et des nations...
L'hypothèse familiale ne [prétend] nullement tout expliquer et surtout pas pour l'éternité. Elle suggère que les valeurs héritées du passé paysan se réincarnent temporairement dans l'idéologie qui naît du désarroi engendré par l'alphabétisation, l'urbanisation et l'industrialisation. Page 14.
La famille souche, système à héritier unique fondé sur les principes d'autorité du père et d'inégalité des frères, prédominante en Allemagne et au Japon, a favorisé des idéologies et des mouvements autoritaires ethnocentriques dans le contexte de la transition vers la modernité. Page 14. 
La famille nucléaire absolue anglaise, très libérale pour ce qui concerne les rapports entre parents et enfants mais assez indifférente à l'idée d'égalité, était le substrat nécessaire aux développements de l'individualisme et du libéralisme politique anglo-saxon. Page 14.
La famille nucléaire égalitaire du Bassin parisien, structurée par les valeurs de liberté des enfants et d'égalité des frères, prédisposait à une acceptation des principes de 1789 [...]. Une structure familiale qui définit les frères comme égaux loge en effet dans l'inconscient l'idée à priori d'une équivalence des hommes et des peuples. Page 14. 
[La famille communautaire] patrilinéaire, [autoritaire et égalitaire (entre les frères)] a fini par casser le processus de développement là où elle s'est imposée, parce qu'elle a aboutit dans sa phase finale à un abaissement du statut de la femme qui a diminué le potentiel éducatif de la population concernée. Page 28. 
Nous pouvons admettre la nécessité d'une relation fonctionnelle entre l'évolution de l'agriculture et celle de la famille. Page 137. 
[...] L'incitation au départ est très forte pour les premiers agriculteurs parce que les sols nouveaux sont plus fertiles que les anciens, dont la régénération peut déjà poser des problèmes à la vieille communauté. Ainsi qu'il a été écrit, "l'économie néolithique est expansive". Page 138. 
[...] Mais au coeur de cette civilisation agricole en expansion, la terre finit par devenir rare, et progressivement s'installe, selon l'expression de Pierre Chaunu, le "temps du monde plein". Il n'est plus aussi facile d'émigrer. Page 138. 
[...] Je pense que c'est dans ce monde fermé, dans lequel tout espace a un maître, que peut être inventé le mécanisme de la famille souchePage 138. 
[...] Les aînés, complètement privés de possibilités d'émigration, seraient finalement choisis comme successeurs en vertu de la règle "premier arrivé (à l'âge adulte), premier servi" [...]. Page 140.

Boudés...

[Les génériques] représentent 80 % des prescriptions en Grande-Bretagne, 60 % en Allemagne et 15 % seulement en France. En outre, ils sont plus chers chez nous de 25 %, selon un récent rapport de l'Inspection Générale des Affaires sociales (Igas).

Et les autres ?

Quelques recettes appliqués dans différents pays européens en matière de lutte contre le chômage...


Danemark...
  1. En 1994, réduction de la durée maximale de prestation d'assurance-chômage raccourcie de sept ans à quatre ans.
  2. Au-delà de six à neuf mois d'indemnisation, les chômeurs sont tenus d'accepter les offres proposées par le service public de l'emploi. Il peut s'agir de [...] travaux d'utilité générale ou de stages de formation.
Suède...
  1. [...] La fiscalité rend le travail plus alléchant que l'inactivité grâce au crédit d'impôt dont bénéficient les salariés.
  2. Les demandeurs d'emploi suédois sont [...] contraints d'accepter toute offre "convenable" d'emploi, sous peine de suppression ou de diminution de leur indemnité.
Allemagne...
  1. Depuis les réformes Hartz sous Gerhard Schröder Les indemnités chômage ne sont plus versées pendant 32 mois [...] mais seulement durant 12 mois. Au-delà, le chômeur perçoit une allocation sociale d'environ 360 euros par mois, soumise à des conditions de revenu ou de patrimoine. [...] Il est contraint d'accepter en contrepartie des emplois payés de 1 à 2,50 euros de l'heure [...].
Royaume-Uni...
  1. Les indemnités de chômage ne sont pas calculées en fonction du dernier salaire [...] mais plafonnées à la modique somme de 65,45 livres (environ 75 euros) par semaine [...].
  2. Les chômeurs de longue durée se voient proposer de réaliser temporairement, pour la collectivité, des tâches parfois ingrates (ramasser des ordures, balayer des rues...). Des travaux d'intérêt général dont le refus pourrait entraîner, d'ici à 2013, la suspension des aides sociales.
Christian de MONTALAMBERT, Le Figaro, n° 20789, 06/2011, p. 40.

Usine story...

Où un petit tour succins de l'histoire de l'industrie française enrichie notre réflexion sur son état présent et, peut-être, son état à venir...
Les temps troublés de la Révolution expliquent en partie le retard français par rapport à la Grande-Bretagne, que l'on observe au début du XIXe siècle [en particulier dans l'industrie textile]. BEZBAKH P. (2004), Petit Larousse de l'histoire de France, p. 327.
En aparté, il semble que le secteur agricole n'était pas mieux loti...
La productivité agricole y était inférieure de moitié à celle de l'Angleterre, et le pays avait une démographie très au-dessus de ses moyens.Norman HAMPSON (London review of books, 1981), BooksLa révolution et ses pauvres, 07-08/2012, p. 51. 
Jacques Attali propose une raison moins académique...
Les rares forêts dont [l'Angleterre] dispose doivent être précieusement conservées pour l'armement naval, si stratégique ; et comme il n'y a pas de hautes montagnes, il n'y a pas de torrents. Pour trouver l'énergie qui lui manque, la gentry [noblesse sans terre] va s'appuyer sur l'innovation technique d'un Français, Denis Papin, que l'abondance des forêts françaises a fait négliger à Paris : la machine à vapeur. Jacques ATTALI (2006), Une brève histoire de l'avenir. Fayard, p. 107. 
Mais confirme le manque d'opportunisme en France...
Malgré les idéaux des Lumières, la France reste dominée par une caste foncière et bureaucratique qui monopolise la rente agricole et ne l'oriente pas vers l'innovation. Jacques ATTALI (2006), Une brève histoire de l'avenir. Fayard, p. 108. 
[...] L'essor industriel de la France est incontestable à partir de la fin des années 1830, comme en témoigne le développement de son réseau de voies ferrées (qui passe de 3 000 km en 1850 à 17 500 en 1870 et à 50 000 en 1913). Il est attesté aussi par les industries textiles, minières et sidérurgiques, ces deux dernières bénéficiant de ce nouveau moyen de transport en étant amenées à produire l'énergie, les rails, les wagons... La "performance" française [est] inférieure à celle de l'Angleterre durant les deux premiers tiers du siècle, et à celle des Etats-Unis et de l'Allemagne dans le dernier tiers. BEZBAKH P. (2004), Petit Larousse de l'histoire de France, p. 421.
[...] Le comportement timoré des épargnants français au XIXe siècle est bien connu [...]. Ils préfèrent les placements "sûrs", comme la terre, la pierre, les bons d'Etat (français ou étranger), ou, à la rigueur, les obligations privées [...] et ne s'orientent qu'avec réticence vers le financement direct des entreprises productrices. [Cela s'explique en partie] par la constitution tardive du système bancaire français, et l'attitude de ce milieu face au monde de la production. [Enfin,] après 1850, la France a suivi les traces de l'Angleterre pour devenir en 1914 le second pays exportateur de capitaux [avec 8,7 milliards de dollars sur un total de 44 milliards]. [...] Il est certain que l'investissement et l'industrialisation auraient été plus importants en France si l'épargne nationale avait été directement utilisée en dépenses productives. BEZBAKH P. (2004), Petit Larousse de l'histoire de France, p. 423.
    [...] La France n'a pas connu de véritable "révolution industrielle", si on compare son évolution aux bouleversements rapides de l'Angleterre au début du XIXe siècle, ou des Etats-Unis, de l'Allemagne ou du Japon après 1870. Cela tient sans doute principalement au fait que la France est demeurée longtemps un pays à dominante agricole, à tel point que J. Marczewski situe vers 1885 le moment où la production industrielle y dépasse celle de l'agriculture, alors que cela s'était produit vers 1820 en Grande-Bretagne. [Le maintient] d'une agriculture de subsistance (où domine la petite et moyenne propriété foncière) [grâce aux] protections douanières (sauf de 1860 à 1880 environ) [rend] l'offre de main-d'oeuvre à destination de l'industrie insuffisante pour provoquer une chute brutale des coûts salariaux [...]. BEZBAKH P. (2004), Petit Larousse de l'histoire de France, p. 430.

    RSA et RMI sont sur un bateau...

    Sous la surface des minimas sociaux RSA et RMI...
    7. En France, le RSA socle vaut l'équivalent de 27 % du revenu médian, contre 59 % en Belgique, 82 % au Royaume-Uni, 45,9 aux Pays-Bas, 48,7 au Luxembourg et 24 % en SuèdeAlternatives Economiques, 01/2013, p. 18.
    7. 5,7 milliards d'euros n'ont pas été versés, [en 2011], à des Français qui pourraient bénéficier du RSA. Martine GILSON, Le Nouvel Observateur, 11/2012, p. 24.
    6. Le RSA en France, relativement au niveau de vie, est un des plus faibles en EuropeCONCIALDI P. France Inter, Là-bas si j'y suis, 19/01/2012. 
    5. "Un couple qui ne travaille pas et qui est au RSA, en cumulant les différents systèmes de minima sociaux, peut gagner plus qu'un couple dans lequel il y a une personne qui travaille au smic." WAUQUIEZ Laurent. BFM, 08/05/2011. 
    4. L'Unedic, financée par les cotisations des employeurs et des salariés, dépense 27 milliards d'euros par an en indemnisations, mais elle n'indemnise que la moitié des personnes inscrites à Pôle emploi. L'Etat et les départements, dépensent en ASS et RSA, moins de 15 milliards d'euros. Alternatives Economiques, 11/2011. 
    3. Sur les 1,8 millions de bénéficiaires [du RSA], seule une minorité (600 000) touche le RSA dit "activité", celui qui vient en complément d'un revenu du travail. Or, c'est ce mécanisme qui est censé aider au retour vers l'emploi. Le Figaro, 06/2011, p. 32.
    2. S'il coûte si cher, c'est que le RSA accompagne plus longtemps les travailleurs précaires : on peut bénéficier d'un complément de RSA jusqu'à 2755 euros de revenus mensuelLe Figaro, 06/2011, p. 32.
    1. Entre 2000 et 2008 (période de croissance, faut-il le rappeler), le nombre de bénéficiaires du RMI dans les DOM a plus que doublé, passant de 133 000 à 280 000. Le Figaro, 06/2011, p. 32. 

    Le Figaro, 06/2011, p. 30.

    Bande d'hypocrates...

    Sous la surface de la médecine généraliste ou spécialisée...
    9. Seuls 8,6 % des nouveaux médecins ont choisi de s'installer en libéral en 2010. Alternatives Economiques, 12/2012, p. 29.  
    8. [Pour résoudre le surcoût des dépassements d'honoraires pour l'Assurance Maladie], il s'agirait d'accorder aux médecins un forfait par patient dont le montant serait ajusté en fonction de la pathologie ou une somme fixe annuelle pour chaque usager suivi, comme cela se fait déjà au Royaume-UniAlternatives Economiques, 12/2012, p. 29. 
    7. Un quart des médecins exerce en secteur 2 [où sont pratiqués les honoraires libres]. [... Si] seulement 11 % des généralistes pratiquent les dépassements d'honoraires, plus de la moitié des spécialistes a opté pour le secteur 2. C'est particulièrement vrai pour certains d'entre-eux, comme les chirurgiens ou les ophtalmologistes, qui sont respectivement 56 % et 60 % à pratiquer des dépassements d'honoraires. Alternatives Economiques, 12/2012, p. 28. 
    6. Paradoxalement, la forte densité de médecin dans [certains territoires] les incite à augmenter les tarifs de leurs consultations pour préserver ou augmenter leur rémunération. Depuis la fin des années 1990, le niveau des honoraires pratiqués par les médecins en secteur 2 a littéralement explosé. Il a doublé pour les spécialistes. Au total, en 2010, les dépassements d'honoraires ont atteint 2,5 milliards d'euros, sur un total d'honoraires de 19 milliards d'euros. Alternatives Economiques, 12/2012, p. 28.
    5. 60 % des étudiants de première année veulent devenir généralistes. A la sortie seuls 9 % des diplômés de médecine deviennent généralistesArte, 15/11/2011.
    4. En France, le revenu moyen des généralistes a baissé de 25 % en 30 ans. Arte, 15/11/2011.
    3. Un médecin généraliste en France, travaille en moyenne 57 heures par semaine (54 heures en Allemagne). Arte, 15/11/2011. 
    2. Le taux de suicide chez les médecins en France s'élève à 14 pour mille (3 fois plus que chez France Telecom, qui est dans la moyenne française). Arte, 15/11/2011.
    1. Le nombre de généralistes, en France, est passé de 83 000 en 2008 à 71 000 en 2009. Arte, 15/11/2011.
    Sous la surface des institutions hospitalières, publiques ou privées >>