Sobriété...

[...] On n'a assisté à aucune "explosion" [des dépenses publiques] au cours des dernières années, comme on l'entend souvent. Entre 2000 et 2012, les dépenses publiques ont augmenté en volume (c'est-à-dire une fois l'inflation déduite) et par habitant de 15 % en France, contre 14,8 % en Allemagne. C'est moins que la moyenne de la zone euro, deux fois moins qu'aux Etats-Unis et trois fois moins qu'au Royaume-Uni
[...] Du côté de l'appareil d'Etat [...] on ne constate là non plus, aucune dérive. [Son] fonctionnement [...] (salaires et consommations intermédiaires du secteur public) pesait 18,5 % du PIB en 2000, période faste pour le secteur privé, et 18,7 % en 2012, malgré la crise. De plus, l'appareil d'Etat français coûte non seulement nettement moins cher que celui des pays scandinaves, mais aussi que celui du Royaume-Uni (23,5 %) et des Etats-Unis (19,9 %). 
[...] En 1997, la France consacrait [...] 7,6 % de son PIB à l'éducation. Une part tombée à 6,9 % en 2011. La dépense d'éducation avait même pour la première fois baissé en volume entre 2010 et 2011 [...]. Une tendance à contre-courant des autres pays de l'OCDE [excepté Israël]. En 2009, [la France, avec 6,3 % de son PIB consacré à l'éducation,] était toujours légèrement au-dessus de la moyenne de l'OCDE [6,2 %]. Devant l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne, mais derrière les Etats-Unis, la Suède et la Finlande. Le problème, c'est que malgré cet investissement conséquent, les résultats ne suivent pas... 
[...] La France est loin d'être le pays le plus généreux avec ses chômeurs : les Pays-Bas, par exemple, consacrent une part deux fois plus importante de leur richesse nationale à chaque demandeur d'emploi. [Autriche, Allemagne, Danemark, Finlande, Irlande dépensent aussi plus que la France. Italie, Espagne, Grèce, Portugal et Suède dépensent moins].
Guillaume DUVAL, Alternatives Economiques, 05/2013, p. 9.

Pourtant, selon le supplément Eco & Entreprise du Monde daté du 16/05/2013, la part des dépenses publiques dans le PIB en France est passée, entre 2001 et 2012, de 51,7 % du PIB à 56,6 % (soit 9,5 % de hausse) contre 47,2 % à 49,9 % en Allemagne (soit 5,7 %) et 47,6 % à 45 % pour la moyenne européenne (soit une baisse de 5,5 %)...

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