Production de temps libre...

PRODUCTION = PRODUCTIVITE x HEURES TRAVAILLEES
soit
PRODUCTION  = PRODUCTIVITE x DUREE DU TRAVAIL x NOMBRES D'EMPLOIS
Ainsi, il y a un lien net entre les gains de productivité et l'emploi. Imaginons qu'un constructeur automobile produise 100 voitures avec 100 ouvriers. Un gain de productivité de 5 % en une année signifie qu'il va être capable de produire 105 voitures avec ses 100 ouvriers. S'il y a 5 % de croissance de la demande, c'est ce qu'il produira. Mais bien évidemment, si la demande n'augmente que de 2 %, il ne produira que 102 voitures, ce qui ne nécessite plus que 97 ouvriers. Rapidement, si le temps de travail n'est pas abaissé, les gains de productivité induiront trois chômeurs... 
[...] C'est tout le drame du productivisme actuel : il y a des gains de productivité, mais une croissance faible. La quantité de travail est donc réduite, soit pas la baisse du temps de travail, soit par la baisse des emplois. Sans intervention publique, la décision appartenant aux entreprises, il est malheureusement logique qu'elles choisissent les licenciements, puisque cela n'a aucun coût pour elles à court terme. En revanche, le chômage augmentant nationalement, le coût de son indemnisation augmente aussi et, finalement, les entreprises paient plus de cotisations. Les deux solutions sont économiquement équivalentes : soit le système productif paie 100 personnes travaillant 35 heures, soit il en paie 90 travaillant 39 heures et indemnise 10 chômeurs pour qu'ils ne travaillent pas.

Olivier BERRUYER, Les faits sont têtus, Les arènes, 2013, p. 232.

Despotisme ruisselant...

Je ne saurais citer ici toutes les preuves tirées des sociétés primitives, mais je puis affirmer, en m'appuyant à la fois sur mes propres recherches et sur mes lectures, que dans ces sociétés où une fraction de la population vit dans la servilité, la condition de la femme, spécialement dans la vie conjugale, est proportionnellement inférieure à celle de l'homme. Ce fait apparaît souvent avec évidence dans les sociétés où la masse de la population est assujettie à une classe dirigeante qui l'exploite. Selon la remarque pertinente de Montesquieu, deux choses sont étroitement liées : le pouvoir despotique du prince entraîne naturellement la servitude de la femme ; l'esprit de la monarchie, la liberté de la femme.
E.E. EVANS-PRITCHARD, La femme dans les sociétés primitives, p. 38.

Binro des bois...

On peut estimer que, globalement, environ 75 % des dettes publiques sont détenues par les 10 % des ménages les plus aisés, et ne représentent d'ailleurs qu'une fraction de leur patrimoine.
Voir ici qui sont ces "10 % " >> 
Il est donc tout à fait possible de restructurer la dette sans impacter 90 % des épargnants.
[La dette publique] est une injustice viscérale, puisqu'elle consiste à emprunter de l'argent à des détenteurs d'épargne contre rémunération au lieu de prendre cet argent au titre de l'impôt. Cela implique de lever des impôts sur toute la population [...] pour payer des intérêts aux détenteurs de patrimoine.
[...] Le top 10 % [possède] environ 75 % de l'épargne financière et ne [perçoit] "que" 25 % des revenus.
Au final, la dette publique, c'est donc un impôt à l'envers, où l'on prend clairement aux pauvres pour donner aux riches.


Olivier BERRUYER, Les faits sont têtus, Les arènes, 2013, p. 232.