35 heures de stress...

On a oublié ça mais, hors périodes de crise, on a eu le plein emploi de 1840 à 1972, tout du long, parce que la durée du travail avait été réduite de 60 % [4 000 heures par an par ouvrier dans les années 1830 à une fourchette de 1350 à 1550 heures dans la plupart des pays développés aujourd'hui]. Michel ROCARD
Il n'y a pas eu de réduction du taux de chômage en France depuis la mise en oeuvre des 35 heures. [...] Il n'y a pas de corrélation entre la diminution du temps de travail et la diminution du chômage. Je constate deuxièmement, que la baisse du nombre d'heures n'a pas été un facteur de mieux-être au travail car, dans un monde de compétition acharnée, comment a-t-on compensé la baisse de durée du travail ? [...] Par une productivité accrue, par un blocage des salaires et donc par une aggravation du stress au travail. [De plus, cette tendance de la baisse du temps de travail] diffuse dans l'imaginaire collectif, l'idée qu'on va pouvoir  aller vers une sorte d'oisiveté généralisée tout en continuant à bénéficier du même niveau de vie. Alain JUPPE.
La politique telle qu'elle meurt de ne pas être.
Alain Juppé, Michel Rocard, débat conduit par Bernard Guetta. J'ai Lu. 2011. Pages 78-84.

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