Memo Tek...

Les présidents de la république...

ti-ma-gre-ca-casi (Thiers, Mac-Mahon, Grévy, Carnot, Casimir-perrier)

fau-lou-fa-poi-decha-mil-dou-dou (Faure, Loubet, Fallières, Millerand, Doumergue, Doumer)

brun-or-co-dego-pom (Lebrun, Auriol, Coty, De-Gaulle, Pompidou)


Les empereurs romains...

ces-au-ti-ca (César, Auguste, Tibère, Caligula)

clau-ne-gal-o (Claude, Néron, Galba, Othon)

vi-ves-ti-do (Vitellius, Vespasien, Titus, Domitien)

ne-traja-ha (Nerva, Trajan, Hadrien)

ant-mar-co (Antoine, Vérus, Marc-Aurèle, Commode)

Le sens de la vie vu par les philosophes...

Quand on vivait au Moyen-Âge, à la Renaissance ou à l'époque du baroque, on n'avait pas besoin de se préoccuper de la question du sens. C'est l'Eglise qui disait quelles étaient les intentions de Dieu pour l'homme [...].
[...] Pour Immanuel Kant, la finalité de la vie consistait à accomplir son devoir moral.
[...] Pour Jean-Jacques Rousseau, ce qui  était important, c'était de pouvoir et d'avoir le droit de vivre selon sa propre nature.
[...] Pour Jeremy Bentham, il s'agissait de procurer le plus de plaisir possible autant à soi qu'aux autres. quant à Willian Paley, il voyait le sens de la vie humaine dans une suite aussi importante que possible d'"œuvres utiles".
[...] Schopenhauer contestait fortement l'idée que l'homme était sur Terre pour "être heureux". Comme il ne cesse d'être l'esclave de sa volonté, il ne reste guère de place en lui pour un sens plus élevé et libre. Seul l'art et en particulier la musique, peut donner à l'homme un plaisir supérieur.
[Pour Friedrich Nietzsche et Sigmund Freud] l'homme sain n'a pas besoin d'un sens supérieur de la vie. Ce dont il a besoin pour être heureux, c'est de la musique (Nietzsche) et de l'amour du travail (Freud). Pour Ernst Mach, la question du sens de la vie se dissolvait en même temps que le moi. [...] Si l'enfant est différent du vieillard, il ne sert à rien de coiffer la vie d'un sens global.
[Pour Wittgenstein], la question du sens de la vie faisait partie des "questions absurdes" [...] car même des gens qui, après une longue période de doute, auraient finalement compris ce qu'était le sens de la vie ne pourraient pas dire "en quoi consiste ce sens". Pour Sartre en revanche, le sens de la vie, s'est se réaliser par ses actes. Comme le monde n'a pas de sens au fond, je suis libre d'y créer mon propre sens. [...] Ce sens naît, subsiste et meurt avec chaque individu.
[Pour Peter Singer] ce qui importe, c'est de rouler un peu plus loin la pierre du bien et du faire du monde un "endroit meilleur".
[...] Aujourd'hui, la question du sens de la vie ne peut avoir de réponse que subjective. [...] Le sens n'est pas une caractéristique du monde ou de la nature, mais une construction typiquement humaine. Le "sens" est un besoin et une idée de nos cerveaux de vertébrés. Vu sou cet angle, il ne peut s'agir de trouver un sens au monde, c'est à nous de lui en donner un.
Qui suis-je et si je suis combien ? Richard David Precht. Belfond 2010. Page 373.

Yuval Noah Harariensis - Episode 2...

Petit exercice critique de (quelques) critiques du fameux livre Sapiens, une brève histoire de l'humanité de Yuval Noah Harari...
Je classe cet essai (avec son second opus Homo Deus) parmi les meilleurs (disons les 20) qu'il m'ait été donné de lire.
Cherchant à me rassurer sur la justesse de cette impression, je suis allé voir un peu quels sont les arguments de ceux qui ne partagent pas cet avis.
Ce blog est né du rejet des travers (quasi) systématiques du web : conformisme, sectarisme, agressivité, diffamation, etc. Les critiques qui suivent ne font hélas, pour la plupart, que confirmer ce lieu commun...

Cas #2 - La critique scientifique...

Yuval Noah Harariensis - Episode 1...

Petit exercice critique de (quelques) critiques du fameux livre Sapiens, une brève histoire de l'humanité de Yuval Noah Harari...
Je classe cet essai (avec son second opus Homo Deus) parmi les meilleurs (disons les 20) qu'il m'ait été donné de lire.
Cherchant à me rassurer sur la justesse de cette impression, je suis allé voir un peu quels sont les arguments de ceux qui ne partagent pas cet avis.
Ce blog est né du rejet des travers (quasi) systématiques du web : conformisme, sectarisme, agressivité, diffamation, etc. Les critiques qui suivent ne font hélas, pour la plupart, que confirmer ce lieu commun...

Cas #1 - La critique idéologique...

Elasticité...

"Les économistes vous diront tous que le partage du temps de travail ne crée pas d'emplois", a déclaré [...] l'économiste Jean Tirole [...].

[...] Quand on entend dire un économiste "tous les économistes disent que", il faut se sauver en courant.

[...] Depuis 1965 et les travaux de Frank Brechling, il existe pléthore d'études qui, dans leur modèle théorique, stipulent que l'élasticité entre la durée du travail et l'emploi, c'est-à-dire son lien, est négative. Autrement dit, cette abondante littérature, notamment anglo-saxonne, admet que plus on augmente la durée du travail, plus on détruit des emplois.

Eric HEYER, Alternatives Economiques, 06/2016, p. 34.

Bilan ?

Selon notre modèle macroéconomique [... publié] dans une revue (Economie & Prévisions) à référés, les lois Aubry ont créé ou sauvegardé 400 000 emplois. Ce résultat est conforme à ceux observés avec le modèle de la Banque de France. L'INSEE a comptabilisé 350 000 emplois nets créés en utilisant une autre méthodologie. Mais il semble que trois études ne fassent pas le poids ! On entend même que les 35 heures ont détruit de l'emploi. Il faudrait alors expliquer comment la courbe du chômage a autant baissé compte tenu de la croissance de l'époque ? Entre 1998 et 2002, l'hexagone a créé 2,1 millions d'emplois, une performance jamais égalée au cours des trente-cinq dernières années. Si les 35 heures n'ont pas créé d'emplois, voire en ont détruit, comment éclairer cette "énorme mystère" ?
Eric HEYER, Alternatives Economiques, 06/2016, p. 34

Lobbying bancaire...

[...] D'après les statistiques analysées sur cinq années par l'ONG Corporate Europe Observatory (CEO), spécialiste des lobbys européens, le secteur financier européen emploie au moins 1700 lobbyistes. Un chiffre à comparer à celui des fonctionnaires traitant de la régulation des marchés financiers, au sein de la commission européenne : ils sont 400, soit quatre lobbyistes pour un fonctionnaire ! Résultat, en 2010, sur 1700 amendements déposés concernant une directive sur les hedge funds, 900 ont été rédigé par des lobbyistes de l'industrie financière. 
Le secteur bancaire européen dépense chaque année plus de 120 millions d'euros pour des activités de lobbying, selon CEO. Soit 30 fois plus que les organisations non gouvernementales.
L'Obs, 02/2015, p. 72

Vetocratie...

Le système [institutionnel américain] souffre selon [Fukuyama] d'un double mal : ce qu'il appelle la "vetocratie", le blocage systématique de l'exécutif par des partis incapables de compromis  ; et la "repatrimonialisation" de l'Etat qui, sous des dehors démocratiques, serait gouverné au profit de quelques-uns, l'auteur en prend notamment pour preuve l'explosion du lobbying à Washington et le creusement des inégalités.
Books, 12/2014, p. 102.

Rentabilité préventive...

Les statistiques attestent [...] que la recherche sur les facteurs sociaux pathogènes améliore davantage la santé publique que les travaux portant sur les traitements potentiels des maladies qui en résultent. Selon une étude américain récente, les interventions cliniques ne peuvent produire que 20 % des progrès dans ce domaine, le reste étant imputable à l'action sur l'environnement social : les conditions de vie, le travail, les inégalités, la pollution ainsi que l'accès aux drogues, à l'alcool et aux aliments excessivement caloriques. Autrement dit, la recherche pratique sur la prévention pourrait bien être la plus efficace.
Kwame McKenzie, Literary Review of Canada, 06/2014.
Books, 12/2014, p. 62.

Hasard relatif...

Le hasard ne favorise que les les esprits préparés.
Louis Pasteur.

Mon esprit ne va si mes jambes ne l'agitent...

Deux chercheurs américains [...] ont effectué des tests comparant la stimulation intellectuelle suscitée par la marche, en extérieur et en intérieur, à celle générée par la position assise dans les mêmes conditions (y compris l'extérieur en chaise roulante). Le résultat est sans ambiguïté : la marche encourage "le libre flot des idées", et c'est à l'extérieur qu'elle suscite dans l'esprit "les analogies les plus novatrices et les plus fécondes".
Books, 12/2014, p. 14.

Cette expérience singulière conforte à sa façon la thèse selon laquelle l'adoption de la bipédie chez nos ancêtres aurait fortement contribué à l'explosion des capacités cognitives.

Le titre est une citation de Jean-Jacques Rousseau.

Carcan médiéval...

L'économie comme discipline a émergé à une époque où la société anglaise finissait de s'émanciper du carcan féodal pour se diriger vers une économie capitaliste et mercantile. [...] Les marchands étaient sans cesse confrontés à des contrôles étatiques et à des barrières douanières. [...] La théorie économique, alors appelée à juste titre "économie politique", a constitué pour les marchands un appui idéologique crucial. 
L'ordre n'avait pas besoin d'être assuré par le gouvernement, au contraire, il devait surgir de lui-même, dans un système de marché dans lequel chaque individu poursuivait son propre intérêt
[...] Plus important encore : alors que l'ordre féodal n'assurait que la prospérité des bien nés, l'équilibre des marchés aurait garanti le plus grand bien-être possible pour tous les membres de la société. [...] Une personne jouirait d'un style de vie selon son mérite plutôt qu'en fonction de sa naissance.
Steve KEEN, L'imposture économique, Les Editions de l'Atelier, Page 209.

Rien ne va plus...

Les raisons fondamentales du ralentissement économique selon Patrick ARTUS...
1. [...] Les rendements décroissant de la R&D. Les budgets de R&D ont beau être toujours plus ambitieux, ils ne débouchent plus sur la même quantité d'innovations, de nouveaux produits, de nouveaux processus de production. 
2. L'augmentation de l'intensité capitalistique. [...] Il faut désormais, aux Etats-Unis comme en zone euro, deux fois plus de capital qu'il y a cinquante ans pour créer la même quantité de richesses
3. L'amaigrissement irrésistible des secteurs où les gains de productivité sont sensiblement plus élevés qu'ailleurs (en clair, l'industrie manufacturière). 
4. L'insuffisant niveau de qualification de la population active.
Patrick ARTUS et Marie-Paule VIRARD, Croissance zéro, Fayard, 2015, page 37.

Conduite dangereuse...

La religion est une insulte à la dignité humaine. Que ce soit avec ou sans elle, il y aura toujours des gens bien qui font de bonnes choses, et des mauvais qui font de mauvaises choses. Mais pour que des gens bien agissent mal, il faut la religion.

Les riches ? Quels riches ?!

Mais qui sont les riches, au juste ? On parle souvent des 1 %, les plus que riches, qui ne sont à coup sûr pas concernés (encore moins intéressés) par ce post. Mais on parle aussi très souvent  des 10 %par exemple ici. On leur en veut moins, incontestablement, mais heureusement, nous allons voir pourquoi...
[...] De façon générale, les 10 % les plus riches [en France] perçoivent en moyenne plus de 68 500 € de revenus bruts par an, soit 5 710 € [brut] par moisImpotSurLeRevenu.org
Oublions la moyenne qui ne signifie pas grand chose...
Avec 3 800 € de revenu brut par mois, vous faites partie des 10 % des Français les plus riches (5 millions sur 50.4 millions). Seuil inférieur du 90ème percentile : 3 786 € [brut par mois]. PourUneRevolutionFiscale.fr
Donc si l'on touche un salaire de 3 800 € brut par mois, on fait partie des 10 % les plus riches. En fait, pas vraiment...
Le revenu brut est la somme du salaire brut et des autres revenus bruts perçus par un individu donné : revenus d'activité non salariée, revenus de remplacements (pensions de retraites, allocations chômage), et revenus du capital (intérêts, dividendes, loyers, plus-values). 
Exemple. M. Martin a un salaire brut de 2 000 € par mois (24 000 € par an). Il dispose aussi de l'équivalent de 1 000 € par mois (12 000 € par an) sous forme de loyers d'un appartement dont il a hérité. Son revenu brut est donc de 3 000 € par mois (36 000 € par an). PourUneRevolutionFiscale.fr.
"Equivalent loyer" signifie ici que si l'on habite un logement dont on est le propriétaire, l'on doit ajouter à notre salaire mensuel le montant du loyer que l'on pourrait tirer de ce logement si on le louait !
Si l'on n'est pas propriétaire, à quelques revenus du capital près, on fait partie des 10 % les plus riches si l'on est payé 3800 € brut par mois...
Location : le loyer moyen des Français à 611 euros en 2013. NouvelObs.com
On peut gager que les 10 % les plus riches ont un loyer moyen un peu supérieur à la moyenne, peut-être entre 700 € et 800 €, mais avec mettons 620 € d'équivalent loyer si on est propriétaire...

On a en fin de compte de bonnes chances de faire partie des 10 % les plus riches si notre salaire se situe autour de 3 200 € brut par mois, soit environ 2 460 € net... SalaireBrutNet.fr

Droite paresseuse...

[...] Un conservateur, c'est un type qui essaye de minimiser l'effort. Si un truc marche, on n'y touche pas. Un mariage qui marche à moitié, on n'y touche pas, c'est déjà un miracle. Le conservatisme est un dérive de la paresse et du pessimisme.

Easy money...

Deux [...] dangers du QE [quantitative easing] ont été identifiés par Natixis. Premièrement, les investisseurs traditionnellement prudents (fonds de pension, assureurs à travers fonds en euros des contrats d'assurance-vie) vont voir leur rémunération chuter. Concrètement, cela signifie que les rendements des assurance-vie vont continuer de baisser pour les particuliers. Ce qui peut poser des problèmes pour l'épargne que se constituent les travailleurs en vue de la retraite, pour combler la baisse programmée des pensions. 
Deuxièmement, les investisseurs à la recherche d'une meilleure performance vont se déporter sur les actifs plus risqués (obligations grecques par exemple). Certes, cela fera baisser les taux d'intérêt et soulagera la dette grecque, puisque le gouvernement empruntera moins cher. Mais, en cas de défaut ou de renégociation de la dette, les investisseurs risquent de se retrouver avec une proportion anormalement élevée d'actifs risqués.
Dans les faits, l’investisseur qui vend son obligation à la BCE peut racheter une autre obligation d’Etat, ou une obligation d’entreprise, à moins qu’il n’achète des actions, ce qui génère une hausse de la Bourse. La traduction dans l’économie réelle est différente selon l’orientation de la liquidité offerte par la BCE. Dans le premier cas, elle facilite le financement des déficits publics mais n’a pas un impact fort en termes de croissance économique. Dans le second cas, les entreprises peuvent emprunter à des taux plus bas, mais face à une incertitude forte sur la demande et une confiance relative dans l’économie, la faiblesse des taux d’intérêt n’est pas suffisante pour garantir une relance de l’investissement.
Nous devons donc nous attendre à un impact sur le taux de change, avec un euro qui devrait rester orienté à la baisse
[...] Si on laisse le risque lié à ce rachat d’obligations souveraines aux banques centrales nationales, alors l’idée de la BCE comme institution solidaire n’existe plus. Surtout, cela pourrait entraîner in fine une hausse des primes demandées par les investisseurs pour les obligations de certains pays.
Patrick Artus, directeur de la recherche et des études chez Natixis considère que "l'économie n'a pas besoin actuellement de liquidités"
Aujourd'hui, il faudrait davantage une relance d'investissements qu'une politique de quantitative easing, analyse [Daniel Cohen]. Surtout qu'elle va profiter à l'Allemagne en premier lieu en tant que première économie de la zone euro alors qu'elle n'en a pas besoin.
Pour Henri Sterdyniak, chercheur à l'observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), "le problème c'est que les banques ont déjà beaucoup de liquidités et beaucoup d'entreprises n'ont pas besoin de plus de crédits car elle n'ont pas de demande".
[...] La BCE a décidé que les banques centrales nationales achèteront uniquement les dettes souveraines de leur propre Etat et les « conserveront. » Ceci ressemble à une volonté de réduire le partage des risques au strict minimum et de rendre chaque gouvernement responsable du QE « national. » 
[...] Compte tenu des attentes sur les marchés, où les taux de la zone euro ont beaucoup baissé, une décision de reporter sine die le QE provoquerait un cataclysme boursier. L'Allemagne, dont le taux a beaucoup baissé dans la perspective du QE, serait une des premières victimes de ce contre-coup. D'autres pays se retrouveraient en difficulté avec la remontée des taux et pourrait faire appel au Mécanisme Européen de Stabilité (MES) : la zone euro serait menacée de récession. La Buba ne peut se permettre un tel scénario. Son opposition - comme celle du gouvernement allemand - est de pure forme : elle n'existe que parce qu'elle n'est pas bloquante. 
[...] Le cœur du problème européen n'est pas traité directement par le QE. Les entreprises manquent de raisons d'investir et la demande de crédit est faible. Les taux sont déjà faibles et cela ne change rien. Le QE ne traite pas cet aspect central du nœud gordien européen. D'où le risque que l'argent créé par le QE n'aille pas dans l'économie réelle, mais soit plutôt utilisé par les banques pour alimenter des bulles spéculatives en Europe ou ailleurs.
80 % [des rachats d'actifs] sont achetés directement par les banques centrales de chaque pays, SANS AUCUNE SOLIDARITÉ européenne ! 
[...] Cela [...][est] un sacré pas vers la dissolution de l’euro
[Le QE ne rétabli pas l'inflation espérée parce] qu’on a désormais une énorme économie financière, au dessus-de l’économie réelle, qui modifie les flux financiers. 
[...] Et en fait, dans l’économie financiarisée actuelle, les actions de la banque centrale ont bien tendance à faire de l’inflation – mais de l’inflation des actifs
[...] Quand on voit le cours actuel des actions (records historiques – ce qui est clairement du délire vu le contexte économique !!), des obligations, de l’immobilier, des taux d’intérêts, on voit bien qu’il y a bien un fort effet inflationniste – mais des actifs. 
[...] Eh bien, c’est assez simple. un tel QE sert principalement à 2 choses :
1. Vous l’avez compris, à continuer la gabegie financière, à maintenir au cric des bulles gigantesques, indues et dangereuses – en évitant la vérité des prix (ce qui a à l’évidence des impacts négatifs sur l’économie réelle)
2. Et mieux encore… À aider les banques privées ! 
[...] En effet, on voit bien que dans cette opération [voir exemple comptable dans l'article] :
1. Les liquidités dans le système augmentent (la banque est remboursée, mais la Grèce n’a encore rien payé) : du cash pour continuer à jouer…
2. La banque récupère 100 % de sa mise, et pour juste 1 100 Md€ – merci Mario…
3. La BCE récupère le risque pourri et le risque de défaut ! 
Ainsi, c’est un peu comme si 10 minutes avant que le Titanic ne tape l’Iceberg, la BCE arrive en barque, lance une corde à un milliardaire qui descend dans la barque et la BCE prend sa place sur le bateau – le tout en lui rachetant au passage son billet à plein tarif… 
[Si les 1 000 milliards prévues dans le programme de QE de la BCE étaient crédités sur les comptes en banque des 150 millions de ménages], cela [ferait] quand même 7 600 € par ménage européen, ou plus de 15 000 € pour la moitié des ménages les plus pauvres – ce qui [serait] une vraie bouffée d’oxygène pour eux…

Art inégalitaire...

Si la misère proprement dite devait être exclue (le secours par l'aumône constituant même un des cinq piliers de l'Islam), celle-ci ne devait pas moins maintenir un écart considérable entre la grande masse de la population, vivant dans une pauvreté décente, et une infime minorité d'individus fastueusement riches, suffisamment pour se livrer à des dépenses exagérées, folles, qui assuraient la survie du luxe et des arts. Cette position aristocratique venait, cette fois, directement de Nietzsche [...].
Michel HOUELLEBECQ, Soumission, Flammarion, 2015, Page 272.

Mixité antique...

[...] Parvenue à un degré de décomposition répugnant, l'Europe occidentale n'était plus en état de se sauver elle-même, pas davantage que ne l'avait été la Rome antique du Ve siècle de notre ère. L'arrivée massive de populations immigrées empreintes d'une culture traditionnelle encore marquée par les hiérarchies naturelles, la soumission de la femme et le respect dû aux anciens constituait une chance historique pour le réarmement moral et familial de l'Europe, ouvrait la perspective d'un nouvel âge d'or pour le vieux continent. Ces populations étaient parfois chrétiennes ; mais elles étaient le plus souvent, il fallait le reconnaître musulmanes.
Michel HOUELLEBECQ, Soumission, Flammarion, 2015, Page 276.

Famille anti-libérale...

[...] Autant l'individualisme libéral devait triompher tant qu'il se contentait de dissoudre ces structures intermédiaires qu'étaient les patries, les corporations et les castes, autant, lorsqu'il s'attaquait à cette structure ultime qu'est la famille, et donc à la démographie, il signait son échec final ; alors venait logiquement le temps de l'Islam.
Michel HOUELLEBECQ, Soumission, Flammarion, 2015, Page 271.