Le mythe Eve...

Où l'on essaie d'en savoir un peu plus sur ces moments de la préhistoire où l'humanité est passée tout près de l'extinction...
Les études génétiques modernes ont montré qu'il y a eu une diminution des populations humaines il y a environ 75 000 ans, ce qui correspond sensiblement au moment de l'éruption du Toba. Notre nombre est tombé à seulement quelques milliers d'individus. [...] L'espèce humaine a frisé l'extinction totale. Michael RAMPINO (Université de New York).
Arte, Les derniers jours de l'homme - 10 scénarios pour la fin du monde, 21/12/2012.

[...] De nouvelles données ont contraint à revoir à la baisse l'impact [de "goulots d'étranglement"] : si Homo sapiens a bien connu des hauts et des bas démographiques, ce ne fut à priori jamais au point d'engager le pronostic vital de notre espèce. 
[...] Le premier de ces goulots se serait produit il y a plus de 150 000 ans, à l'aube même de la naissance d' Homo sapiens. [...] Seule une petite partie de la population aurait résisté à la crise [sévère période de glaciation], et c'est cette poignée d'hommes et de femmes qui seraient les parents des quelque 7 milliards d'humains actuels. L'ennui, c'est que si ce refroidissement est attesté, la diminution drastique de notre population, elle, ne l'est plus. 
[...] Les dernières études montrent que nous n'avons pas besoin de goulots d'étranglement pour expliquer notre faible diversité génétique actuelle, fait remarquer Evelyne Heyer, professeur au Muséum national d'histoire naturelle. L'émergence récente de notre espèce y suffit amplement. Quant à la datation de l'Eve africaine, elle n'implique pas l'existence d'une mère unique à cette époque mais montre seulement qu'une femme a eu plus de descendants que les autres et que les lignées maternelles actuelles proviennent essentiellement d'elle. 
[... Selon Michaël Blum, qui a cherché en vain à tester le scénario du goulot d'étranglement,] si un goulot d'étranglement important était survenu entre -140 000 et -200 000, nous en trouverions le signal dans les mutations de nos génomes.
Science & vie, 06/2012, p. 131. 

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