Les moissons du futur...

Où Marie-Monique Robin, dans son documentaire Les moissons du futur, vente les mérites insoupçonnés de l'agro-écologie...
Il ne faut pas faire croire au Français qu'on pourra cultiver des pommes, des poires ou des fruits sans aucun pesticide. Cela a toujours existé, et cela continuera d'exister sinon vous ne produirez pas suffisamment de produits. Bruno LEMAIRE (Minitre de l'agriculture), France 2, Mots croisés, Du poison dans nos assiettes, 21/02/2011.
Mon modèle, c'est 2 hectares de cultures et de riz. Avec ça, on peut nourrir complètement 10 familles. Chaque famille a besoin de 20 ares pour ce nourrir. [...] Or, au Japon, chaque habitant dispose en moyenne de l'équivalent de 4 ares. Donc une famille de 5 personnes peut être auto-suffisante. Si on se base sur les surfaces cultivées actuelles, [le Japon] peut se nourrir lui-même. Yoshinori KANEKO (paysan au Japon), Arte, Les moissons du futur, 15/10/2012.
Il ne faut pas faire croire au Français qu'on pourra cultiver des pommes, des poires ou des fruits sans aucun pesticide. Cela a toujours existé, et cela continuera d'exister sinon vous ne produirez pas suffisamment de produits. » Bruno LEMAIRE (Minitre de l'agriculture) France 2, Mots croisés, Du poison dans nos assiettes, 21/02/2011.
Si on fait des produits sans pesticides aujourd'hui, 40 % de production en moins, 50 % de coûts en plus. Jean-René BUISSON (Président de l'association nationale de l'industrie agroalimentaire), France 2, Mots croisés, Du poison dans nos assiettes, 21/02/2011. 
Quand on mesure l'efficacité énergétique des grandes exploitations industrielles, on obtient un rapport de 2 ou 3 maximum [2 ou 3 calories produites pour une consommée]. Pour une petite exploitation, le rapport est de 15 à 30.  Miguel ALTIERI (Professeur d'agro-écologie à l'université de Berkeley). 
Les pays développés profitent de subventions à la production pour avoir de l'énergie bon marché [...]. Le résultat est que ces producteurs sont incapables de dire aujourd'hui, quels sont leurs coûts réels, et leur revenu réel. La majorité des coûts de production comme la pollution des eaux ou l'énorme consommation d'énergie ne sont pas pris en compte. Les prix de leurs produits sont donc complètement faussésUlrich HOFFMANN (Cnuced). 
Les coûts environnementaux et économiques de l'agriculture chimique ont été évalués [par David PIMENTEL (Entomologiste à l'université de Cornell] à 10 milliards de dollars par an aux Etats-Unis il y a 30 ans. En 2008, une étude publiée par le parlement européen a confirmé cette étude. 
Les arbres [gliricidia cultivé autour du champs et dont les feuilles sont enfouies dans le sol trois fois par an] sont plus efficaces que les engrais chimiques. Avant je récoltais au maximum 100 sacs de maïs, mais aujourd'hui, avec le gliricidia, j'en récolte au moins 200. Mark MAJONI (paysan au Malawi). 
Le sol était parfait quand j'ai commencé l'agriculture dans les années 1950. Mais au bout de 15 ans, il était tout dur et très clair. Il n'y avait plus d'humusManfred WENZ (agriculteur en Allemagne). 
La question des rendements est au coeur des études menées par l'institut Rodale. Pendant 30 ans, ses chercheurs ont comparé les rendements de l'agriculture conventionnelle et biologique pour les trois grandes cultures américaines : soja, blé et maïs. [...] Résultat l'agriculture biologique entraîne une réduction de 45 % de la consommation d'énergie et de 40 % des émissions de gaz à effet de serre. Chaque année, les rendements sont similaires. Les différences sont si minimes que les scientifiques les considèrent comme négligeables. Excepté pour les périodes de sécheresse où les performances des cultures biologiques sont supérieures à celles des cultures conventionnelles. Mark SMALLWOOD (Directeur de l'institut Rodale). 
Grâce à la réduction des coûts de production [permis par l'agriculture biologique], ils économisent 500 euros par hectare et par an. 
Nous devons revaloriser le statut du paysan, toujours considéré tout en bas de l'échelle sociale. Non il devrait être tout en haut, car sans lui, il n'a a pas de nourriture et donc plus de vie possible. [...] Nous devons faire en sorte que le métier agricole soit bien payé et récompensé à sa juste valeurHans HERREN (directeur de l'Institut du Millénaire de Washington).
La méthode de contrôle biologique inventée par le docteur Zeyaur Kahn [technique du push-pull], repose sur l'action de deux plantes : le desmodium et l'herbe à éléphant qu'il a sélectionné parmi 600 végétaux africains. 
[...] Les rendements sont passés de deux sacs à 22 ou 24 sacs. [...] Le desmodium détruit les racines de l'herbe des sorcières [qui elle-même se nourrit des racines du maïs]. Elle apporte de l'azote au sol. Elle recouvre entièrement le sol [plantée entre les rangs de maïs] et le protège de l'érosion. Enfin, elle est un répulsif pour la pyrale du maïs. Quand les pyrales sentent le desmodium, elles s'enfuient et partent vers l'herbe à éléphant [plantée autour des champs]. Le desmodium et l'herbe à éléphant servent de fourrage pour le bétail [chèvres et vaches  laitières]. Riches en protéines, elles ont permis une multiplication de la production de lait par trois. » John OTIEP (paysan au Kenya). 
Selon un rapport des Nations Unies de 2008. L'agroforesterie permet d'augmenter les rendements de 120 % dans un délai de trois à dix ans. 
Aujourd'hui, les experts considèrent qu'on doit attribuer aux petits paysans un rôle tout à fait nouveau. Mais cela suppose une transformation radicale des politiques agricoles qui s'apparente à une vrai révolution agricole. Les petits producteurs doivent être systématiquement soutenus. Même la Banque mondiale dans un rapport récent, a estimé que chaque dollar investi dans l'agriculture engendre 3 dollars d'activité économique contre 1,5 ou 2 dollars pour chaque dollars investi dans l'industrieUlrich HOFFMANN (Cnuced). 
Ce sont des canards adulte que je lâche une dizaine de jours avant le repiquage du riz pour qu'ils labourent la rizière. Ils mangent les mauvaises herbes et les insectes. Ils remuent l'eau et la terre. Cela empêche les mauvaises herbes de pousser. Et en plus ils fabriquent de l'engrais naturel. [...] Mon modèle, c'est deux hectares de cultures et de riz. Avec ça, on peut nourrir complètement 10 familles. Chaque famille a besoin de 20 ares pour ce nourrir. [...] Or, au Japon, chaque habitant dispose en moyenne de l'équivalent de 4 ares. Donc une famille de 5 personnes peut être auto-suffisante. Si on se base sur les surfaces cultivées actuelles, [le Japon] peut se nourrir lui-même. Yoshinori KANEKO (paysan au Japon).
Arte, Les moissons du futur, 15/10/2012.

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