Toto...

Sous la surface du taux d'intérêt, taux directeur et autres taux d'escompte...
1. En 1889, la Banque d'Angleterre relève son taux d'escompte de 2,5 à 6 %, rendant les obligations étrangères moins attirantes et réduisant le flux de capitaux étrangers qui lubrifiaient le boom argentinCOMPAGNON O. (2011), L'Histoire12/2012, p. 14.
Lorsque la Banque d'Angleterre augmente son taux d'escompte (un des taux directeurs), les banques du pays peuvent offrir des intérêts plus élevés. Y placer son argent rapporte donc plus et rend l'investissement à l'étranger, en l'occurrence l'achat d'obligations argentines, moins rentable.

Moi vouloir Jane...

Sous la surface de l'homme et de son rapport à la violence...
[...] Les êtres humains sont capables d'une violence et d'une cruauté presque inimaginables à l'égard d'autrui [...] mais nous sommes également des créatures éminemment sociables, coopératives, qui ont viscéralement horreur de verser le sang humain. 
[...] Il faut avoir à l'esprit que nos ancêtres ont triomphé non en tant qu'individus, mais en temps que membres de communautés victorieuses. 
[...] Les raids des Yanomami [...est] la forme de guerre probablement menées par nos ancêtres préhistoriques. [Dans cette société tribale d'Amazonie étudiée par Napoléon Chagnon], la guerre est moins le résultat d'un désir de s'approprier les ressources que le produit de tensions psychologiques : jalousie sexuelle, accusations de sorcellerie, désir de vengeance. [...] Les femmes de chaque communauté encouragent les guerriers. C'est un cercle vicieux
[...] Les hommes qui ont tué, ont plus de femmes et plus d'enfants, que ceux qui n'ont pas tué. Napoleon Chagnon. 
[...] Brian Ferguson ou Keith Otterbein ont [...] proposé une hypothèse alternative cohérente, selon laquelle la guerre fut une "invention culturelle" remontant à environ 10 000 ans. 
[Au cours d'un échange] Einstein [écrivit] à Freud : "Vous avez montré avec une lucidité confondante que les instincts agressifs et destructeurs sont inséparablement liés dans la psyché humaine avec ceux de l'amour et du désir de vivre." 
[...] Dans l'immense majorité des cas, les autres espèces ne tuent leurs semblables que dans un combat individuel, en face à face. Pour trouver des prototypes de guerre chez les animaux non humains, il faut se focaliser sur les phénomènes d'"agression de coalition", que l'on trouve par exemple chez les chimpanzés
[...] C'est l'équipe de Jane Goodall, en 1974...
Ahhh... Jane Goodall...
... qui a pour la première fois observé un raid des chimpanzés. [...] Ils sont menés typiquement par une demi-douzaine à une douzaine de mâles [...]. L'un d'eux immobilise la victime et les autres vont à la curée, se livrant souvent à ce que les observateurs humains qualifient de "cruauté gratuite" : ils tordent un membre jusqu'à ce qu'il craque, arrachent la peau, les testicules et les ongles... Books. 
[...] Le guerrier a un double avantage. Non seulement il est particulièrement attirant pour les femmes de sa propre communauté, mais il peut aussi contraindre les épouses et les filles de l'ennemi. Ces deux facteurs ont pu oeuvrer de concert et fournir dans le passé aux hommes les plus violents davantage d'opportunités de se reproduire qu'aux hommes plus policés. Suivant la dynamique bien connu de la sélection sexuelle, les fils de ces unions ont eu toutes les chances d'hériter du tempérament belliqueux de leur père et ainsi, de génération en génération, les gènes de la violence masculine se sont propagés dans la population. David Livingstone Smith.
[...] Les animaux et les plantes emploient quantités de ruses pour se nourrir, se dissimuler et propager leurs gènes. Or, chez l'homme, se tromper soi-même aide à tromper les autres. Un menteur qui croit à ses propres boniments est bien plus convaincant que celui qui n'y croit pas. Cette faculté a donc pu être sélectionnée par l'évolution
[...] La plupart des gens restent indifférents à la majeure partie de la souffrance humaine. Pourquoi ? D'abord, nous sommes plus indulgents à l'égard de ceux qui nous ressemblent.
[...] Ensuite, nous penchons en faveur de ceux avec qui nous entrons en contact direct. [...Enfin], nous favorisons les membres de notre famille parce qu'ils partagent nos gènes.
[...] En même temps, cette préférence pour les membres de notre communauté contribuent à expliquer notre inhibition devant la perspective d'avoir à tuer quelqu'un. 
[...] Nous coopérons pour mieux entrer en compétition, et un haut niveau d'appartenance communautaire nous rend mieux à même de nous unir pour détruire nos rivaux. Robert Bigelow (biologiste).
Une expérience célèbre et édifiante sur la force du lien social >>
[...] Espèce "symbolique", selon l'expression de l'anthropologue Terrence Deacon, l'homme a ajouté une dimension entièrement nouvelle à la guerre, l'idéologie : "Aucun chimpanzé ne peut rêver d'établir une race de maîtres [ou] de conquérir la Terre Sainte [...] ". 
[...] Pour surmonter son horreur de tuer [...] le combattant peut s'immerger dans une forme particulière de mensonge à soi-même. [...] Le remède consiste alors à déshumaniser l'ennemi. [...] Faire de l'adversaire un animal dangereux, infrahumain, [...] un gibier [... ou] un parasite, un virus, un rat, un pou, etc. 
[...] Une autre technique consiste à déformer la réalité de la violence en transférant la responsabilité de l'acte sur une autorité spirituelle ou séculière. En Nouvelle-Guinée, des esprits ancestraux ou totémiques peuvent être présentés comme les véritables auteurs d'une tuerie, le guerrier ayant seulement agi comme véhicule de leurs désirs [...]. 
[J'ai montré] que la thèse suivant laquelle les mâles humains seraient des "tueurs naturels-nés" ne résistait pas à l'analyse. Verser le sang requiert des conditions extrêmes. "I'm a lover, not a fighter", ont confié au sociologue Charles Moskos quantité de soldats américains au Vietnam. [...] Même les chimpanzés manifestent une aversion à tuer leurs semblables. 
Johan Van DER DENNEN (Evolutionary Psychology)Books, 12/2012, p. 25.

Six pieds sous terre...

Une des raisons pour laquelle la France et l'Allemagne sont particulièrement pauvres, d'une manière générale, en ressources minières, c'est pas parce qu'elles [n'existent] pas, je vous parle en tant que géologue, c'est parce que si les gens trouvent une mine d'or dans leur champs, ils arrêtent tout de suite parce qu'ils ne touchent pas un sous [à cause du code minier en vigueur dans ces pays]. Claude ALLEGRE, France 3, Ce soir ou jamais, 18/09/2012. 
Notre droit au sous-sol contribue au manichéisme de l'opinion. En France, le sous-sol appartient à l'État, et non au propriétaire du sol, sinon, quelques détenteurs fonciers avides de s'enrichir se seraient fait entendre. Aux États-Unis, des centaines de familles ont fait fortune en autorisant le forage sur leurs terrains. Le syndrome du "not in my backyard", tout le monde veut une énergie bon marché, mais personne ne veut d'un forage à sa porte, en est devenu moins virulent. Christine KERDELLANT, L'Express, 11/2012, p. 100.

Jamais trop prudent...

Le débat agite l'Allemagne depuis le mois dernier, quand deux députés du Bundestag se sont vu refuser l'accès aux coffres de la Banque de France : les réserves d'or allemandes, dont le dixième est stocké chez nous, ne seraient pas en lieu sûr. 
[...] C'est en 1951 que la RDA a recommencé à accumuler des excédents commerciaux. [...] La Bundesbank [a fini par] se constituer un joli stock, 3 396 tonnes, le deuxième du monde après les États-Unis (8 133 tonnes). Très vite l'essentiel du trésor a été "caché" à l'étranger, car Bonn craignait une invasion du territoire allemand par l'Union soviétique : 1 536 tonnes se trouvent toujours à la Fed à New York, 450 tonnes à la Banque d'Angleterre et 374 tonnes à la Banque de France.
[...] La perte de confiance dans les pays alliés, que révèle l'affaire des réserves d'or, nous concerne à double titre. D'abord, comme le dit l'économiste suisse Michel Santi, "elle achève de nous démontrer que l'esprit allemand, qui prévalait depuis 1945 et soudait le sort de sa nation à l'Occident, a vécu, pour laisser place à l'Allemand farouche défenseur de ses intérêts nationaux." Ensuite, si les Allemands s'inquiètent pour leur or, c'est qu'ils s'inquiètent pour l'euro : ils veulent disposer de leurs stocks en cas d'implosion de la monnaie unique, afin de conforter un éventuel retour au Deutsche Mark.
Christine KERDELLANT, L'Express, 11/2012, p. 90.

Médecins du monde rural...

[...] L'ONG Médecins du Monde, qui a déjà accueilli 29 466 patients en grande précarité en 2011, annonçait récemment qu'elle allait ouvrir une mission... dans le Puy-de-Dôme, à destination du monde rural.
Guillaume MALAURIE, Le Nouvel Observateur, 11/2012, p. 40.

Mal de crâne...

Sous la surface de la gestion thérapeutique des maladies psychiques...
2. Au total, 8 % des dépenses de santé concernent des troubles psychiques. Selon l'OMS, ces maladies seront bientôt la première cause d'invalidité dans le monde. Qu'environ 5 % des français essaient de se soigner avec des médicaments psychotropes n'est donc pas surprenant. Au moins autant abusent des alcools et des drogues, en partie pour les mêmes raisons mais avec des conséquences plus délétères. Antoine PELISSOLO (Psychiatre, professeur des universités, président de l'Association française des Troubles anxieux et de la dépression (AFTAD)), Le Nouvel Observateur, 11/2012, p. 38.
1. Le coût annuel des maladies du cerveau, neurologiques ou psychiatriques, s'élève à 800 milliards d'euros en Europe [...]. C'est bien plus que les coûts estimés des maladies cardio-vasculaires (192 milliards dans l'Union européenne en 2009) ou des cancers (de 150 à 250 milliards). La facture, croissante, va constituer, selon l'European Brain Council, [...] une bombe à retardement sociale, politique et financièreL'Express, 10/2011, p. 38.

Un loup pour la femme...

Où il se confirme que les garçons sont de vrais petits "lourdeaux" dès le collège...
Éducateurspsy ou infirmières, tous constatent que de nombreuses filles s'autocensurent pour avoir la paix, bien au-delà du périmètre bétonné des cités. Pire, les plus jeunes finissent par donner raison au flic de Toronto [à l'origine du mouvement "SlutWalk" après qu'il eut lancé à un groupe d'étudiantes qu'elles n'avaient qu'à remiser leurs jupes dans leur dressing si elles voulaient être certaines de ne pas se faire violer] : oui une femme sexy, ça fait "salope"
[...] Tara, 13 ans, élève dans l'Eure : "Dans l'escalier, les filles doivent aller derrière et les garçons, devant, sinon, elles se font toucher les fesses ou les garçons leur décroche leur soutien-gorge." 
[...] Aux "connasses" et "débiles" d'hier se sont substitués les mots doux du porno. "Vieille pute", "chienne", "bitch", "sale gouine" : un petit tour sur les réseaux sociaux suffit pour déniaiser les parents les moins au parfum. 
[...] Ne négligeons pas l'aspect ludique de l'injure chez les adolescents [...]. A cet âge, l'adolescent est sans arrêt confronté à un choix : parler ou agir. Avec l'injure, il a les deux en un. Ivan DARRAULT-HARRIS (linguiste). 
Garçons et filles sont les enfants de leur époque. La plupart prêchent l'égalité hommes-femmes, les préjugés refluent [...], mais leur modèle est celui que leur renvoient les médias et les adultes. Samir BENSAADI (Fédération Léo-Lagrange). 
Les parents eux-mêmes se parlent mal. Les verrous sautent : un président lâche un "casse-toi pauvre con", un dirigeant politique fait un bras d'honneur. Dès la maternelle, le langage est déprécié. Didier LAURU (Psychanalyste).

Guerre haut débit...

Le risque d'une attaque [informatique] massive, dans les cinq à dix ans,est classé [en France], au deuxième rang des préoccupations après les actes terroristes. Page 60. 
[...] Les risques d'un cyberconflit existent, mais il masque une autre motivation, bien plus puissante... 
"Faire du business ! Etre capable de griller un réseau électrique, c'est bien, mais le véritable enjeu, c'est surtout de gagner des parts de marché." Jonathan BROSSARD (hacker), p. 67. 
[...] Connaître, dans le détail, la proposition d'un concurrent, lors d'un gros appel d'offre, donne un avantage décisif. Pour l'avoir négligé, certaines sociétés ont péri. Des pirates, chinois semble-t-il, ont pillé les secrets du géant canadien des télécoms Nortel pendant près de dix ans, au point de l'acculer à la faillite. De tels exemples abondent. Page 67.  
[...] Appelés à la rescousse du groupe nucléaire Areva, après la découverte, fin 2011, de l'un des plus gros pillages de ces dernières années, les "cyberdétectives" ont été incapables d'évaluer l'ampleur du préjudice...
"[...] Ce qui est certain, c'est que l'attaque durait depuis longtemps. Nous sommes convaincus que les pirates ont réussi à pénétrer au coeur du système d'information et qu'ils ont eu accès à tout ou presque.Un hacker anonyme, p. 70.
L'Express, 11/2012.

Mieux on se porte...

Chiffres et arguments au sujet des 35 heures et du temps de travail d'une manière générale...
3. On oublie trop souvent que c'est la droite qui a promu dès 1995, avec les lois Robien, la baisse du temps de travail comme réponse au chômage ! Philippe MANIERE, L'Express, 11/2012, p. 74.
2. Certes, 350 000 emplois bien visibles ont été créés à court terme [...] mais bien plus, hélas invisibles, sont restés dans les limbes en raison de la perte de compétitivité qui s'est ensuivie et nous vaut aujourd'hui un déficit extérieur abyssal. Selon une étude de COE-Rexecode, qui a remis les pendules à l'heure après des décennies d'erreurs statistiques, un salarié français travaille moins que n'importe quel autre de ses homologues de l'OCDE : comment voudrait-on qu'il créât autant de richesses que lui ? Philippe MANIERE, L'Express, 11/2012, p. 74.
2.1. En 2011 (derniers chiffres publiés par l'OCDE à ce jour), un salarié français ne travaille pas "moins que n'importe quel autre de ses homologues de l'OCDE". Il fait clairement parti de ceux qui travaillent le moins, avec 1476 heures par an et par salarié, mais il arrive en quatrième position après les Pays-Bas (1379), l'Allemagne (1413) et la Norvège (1426). Oecd.org.
2.2. Et bien-sûr, il est possible de créer plus de richesses en "travaillant moins", c'est le principe de la productivité. D'ailleurs la Norvège, est le pays qui produit le plus de richesse par travailleur (83 $ par heure travaillée). Quant à la France, presque dernière en temps de travail, elle est 7e producteur de richesse (sur 50 pays comptabilisés). Oecd.org.

1. Quand on a mis en place les 35 heures, que l'on soit pour ou contre, la contre-partie que l'on attendait des entreprises, c'était qu'elles embauchent. Non seulement ça n'a pas eu lieu...
1.1. En (2), Philippe Manière cite 350 000 emplois créés.
...mais 10 ans plus tard, on se retrouve avec un taux de chômage inégalé en France, alors certes y a la crise depuis 2 ans, mais notre taux de chômage n'a pas bénéficié des 35 heures. C. GERS, BFM, Les experts, 06/01/2012.

Aspirine pour tous...

Sous la surface de l'impact de l'immigration sur la protection sociale...
6. Les immigrés non communautaires recourent plus fréquemment que les natifs aux aides au logement (34 % au lieu de 13,4 %), aux allocations familiales (35 % au lieu de 24,3 %) et à l'assurance chômage (19 % au lieu de 11,7 %). Mais à contrario, ils perçoivent moins de prestations liées à la santé ou à la retraite. Xavier CHOJNICKI (auteur de On entend dire que l'immigration coûte cher à la France. Qu'en pensent les économistes ? Eyrolles-Les Echos), L'Express, 11/2012, p. 54. 
5. [...] Pour l'année étudiée [2005], la contribution nette de l'immigration est de 3,9 milliards d'euros. Soit 0,5 % du PIB, ce qui, au demeurant, reste globalement faible. [...] Quelle que soit l'année retenue, l'impact financier de l'immigration est toujours relativement neutre. Parfois un peu positif, parfois un peu négatif, mais toujours autour de l'équilibre. Xavier CHOJNICKIL'Express, 11/2012, p. 54. 
4. [...] Jean-Paul Gourévitch [dont l'étude conclue à un coût de 30 milliards d'euros], ajoute 2 millions de personnes : les enfants d'immigrés. Cela pourrait paraître normal, mais le problème réside dans le fait qu'il ne les comptabilise que lorsqu'ils sont mineurs et qu'ils pèsent le plus sur les dépenses publiques, via l'éducation notamment, et pas quand ils sont majeurs et contribuent, en payant des cotisations et des impôts, à la collectivité. [...] Cette étude impute aux immigrés le coût de la contrefaçon (2,2 milliards d'euros), celui de la prostitution (1,4 milliards) ou l'aide publique au développement à destination des pays d'origine. [...] Jean-Paul Gourévitch néglige le fait qu'une personne de 60 ans est, en moyenne, deux fois plus coûteuse pour le système de santé qu'un trentenaire. Xavier CHOJNICKIL'Express, 11/2012, p. 54. 
3. En mettant des freins à l'accession, on risque de retrouver ces malades plus tard pour un coût beaucoup plus élevéChristophe SIRUGUE (député socialiste), L'Express, 11/2012, p. 56. 
2. Entre 210 000 et 220 000 personnes bénéficient de l'AME [aide médicale pour les étrangers en situation irrégulière] , pour un coût total de 588 millions d'euros. Soit une hausse de 185 % du nombre d'inscrits et une multiplication par six du budget en douze ans, même si les dépenses progressent désormais moins vite. [...] Les bénéficiaires de l'AME [...] coûtent 1 741 € par an, au lieu de 1 580 € pour les assurés du régime général. Ils coûtent beaucoup moins que les patients démunis relevant de la CMU (complémentaire comprise) : 2 606 €.  L'Express, 11/2012, p. 56. 
1. 80 % des inscrits [à l'AME] sont seuls, sans ayant-droit. L'Express, 11/2012, p. 58.

Vieux sages...

Le XXe siècle était celui des repères idéologiques, communisme et christianisme. Ces deux transcendances ont aujourd'hui disparu, ou presque. A présent, plutôt que de chercher du sens "au-dessus", on se contente de regarder autour de soi. Cette "horizontalité" débouche sur une société d'individus isolés et déboussolés. Jean-Louis SERVAN-SCHREIBER. 
[Pendant les] Trente Glorieuses [...], les gens étaient persuadés que leurs enfants vivraient mieux qu'eux-mêmes. Pauvre, mais reposant sur l'idée de progrès, la société laissait naturellement la place aux jeunes. Jusqu'à ce que la crise économique et l'effondrement des valeurs remettent en question ces schémas établis. François de CLOSETS.
Propos recueillis par Vincent OLIVIER, L'Express, 11/2012, p. 99.

Efficace...

Le Royaume-Uni avec une politique libérale assumée [...], vient de passer devant la France en tant que cinquième puissance économique mondiale.
BFM, 28/12/2012.

Assurance recel...

Le détenteur d'une oeuvre volée dans un musée n'a droit à aucune indemnité, puisque les biens culturels sont réputés inaliénables et leur propriété imprescriptible. Mais les maisons de ventes gardent une provision spéciale, pour ne pas dire une caisse noire, qui leur permet de calmer les clients lésés menaçant de les traîner en justice.
François CAVIGLIOLI, Le Nouvel Observateur, 11/2012, p. 106.

Bâtons dans les roues...

Une société comme Paprec [spécialiste du recyclage, NDLR] a comptabilisé, en matière de gestion des déchets, pas moins de 41 modifications réglementaires en huit mois... Elle a une équipe uniquement chargée d'évaluer l'impact de ces évolutions !
Extrait du Rapport Gallois, Le Nouvel Observateur, 11/2012, p. 28.

Cul bordé de nouilles...

Les prévisions d'augmentation de la température en 2050 tournent autour de 1,5 °C. Ainsi, un rapport de Statnett (la société responsable du réseau de distribution haute tension norvégien), qui constate en 2011 une économie de chauffage de 2 térawattheures, estime que celle-ci pourrait être supérieure à 7 térawattheures au milieu du siècle.
Le Nouvel Observateur, 11/2012, p. 26.

Mirage...

Nous nous sommes réjouis des 2 ou 3 % de croissance enregistrés par certains pays européens en 2010. Personne ne dit que, la même année, le déficit public de ces pays avait atteint 7 ou 8 % du PIB. Donc, si l'on schématise, ils ont payé 7 % de dette et en ont tiré 3 % de profit. Aucune raison de se réjouir ! Nous ne savons pas disjoindre la croissance de l'endettement. C'est la cause des problèmes dans le secteur bancaire, au niveau individuel comme au niveau macroéconomique. L'emprunt a généré une croissance artificielle. C'est l'une des explications de l'état désastreux de la situation financière.
Thomas SEDLACEK (co-auteur Le crépuscule de l'homo oeconomicus, Exils, 2012)
Books, 11/2012, p. 92.

Joyau...

Où l'on comprend pourquoi Terre se conjugue au féminin...


Sex toy...

Où les expériences de Melissa Hines menées sur des singes vervets tendent à prouver que les petits garçons et les petites filles ne choisissent leurs jouets, non pas en fonction de leur environnement social et culturel, mais bien en raison de mécanismes biologiques innés...
[...] Monkeys show sex differences in toy preferences similar to those documented previously in children, providing additional support for the hypothesis that sex differences in toy preferences can arise independent of the social and cognitive mechanisms thought by many to be the primary influences on toy preferences.
[...] When we first reported sex-typed toy preferences in vervet monkeys, the results were extremely surprising and were met with some scepticism. Now, publication of a second study showing that male monkeys show more interest in boys’ toys than do female monkeys (Hassett et al., 2008) strengthens the evidence of inborn influences on sex-typed toy preferences [...].

Vend appartement... plus tard...

La finance reste [aux yeux de Robert J. Shiller] le meilleur moyen de couvrir les risques des agents économiques [...]. 
Le New York Times rapporte ainsi son raisonnement concernant le secteur immobilier : prenons d'un côté "un jeune couple anticipant un besoin d'agrandissement pour le jour où il aura des enfants" et de l'autre "un couple plus âgé s'attendant à devoir vendre sa maison pour financer les études des siens". Une flambée des prix empêcherait le premier d'accéder à la propriété, et le capital du second fondrait en cas de baisse. Or, "si la première famille pouvait acheter à la seconde un contrat à terme sur le prix de sa maison, les deux verraient leur risque réduit".
Les deux couples se mettraient d'accord sur un prix d'échange de la maison, à une date donnée (un terme), mettons cinq ans. Parvenus au terme de cette échéance, le premier couple achèterait la maison au prix convenu cinq ans auparavant, et bien-sûr, le deuxième couple serait obligé de lui vendre à ce prix, quelle qu'ai put être l'évolution du marché de l'immobilier.
C'est ainsi que les intervenants sur les marchés financiers, des industriels aux spéculateurs, utilisent les contrats à terme. Il s'agit d'une des formes que peuvent prendre les produits dérivés.
Shiller imagine aussi des crédits immobiliers dont les remboursements diminueraient automatiquement en cas de contraction du marché [...] . 
Dans la même logique contracyclique, il encourage les États à émettre non plus des obligations à montant fixe, mais "des parts de leur économie [...] dont les dividendes varieraient en fonction de ses performances". Des propositions à considérer "d'urgence", estime The Economist.
Books, 10/2012, p. 99.

Animal social...

[Salomon Ash] s'est demandé si les individus étaient prêts à ignorer les preuves irréfutables fournies par leurs propres sens. Dans ces expériences célèbres, le sujet est intégré à un groupe de sept à neuf personnes qui sont en réalité complices du chercheur. La tâche est d'une simplicité risible : il s'agit de comparer une ligne tracée sur un carton blanc à trois autres lignes, et de l'associer à celle dont la longueur est identique. Les deux autres sont d'une taille nettement différente, entre deux et quatre centimètres de plus ou de moins. 
[...] Aussi incroyable que cela puisse paraître, la plupart des cobayes finissent par céder à la pression du groupe au moins une fois dans une série de tests. Quand on leur demande de choisir la bonne ligne, ils se trompent dans moins de 1 % des cas. Mais le taux d'erreur grimpe à 36,8 % quand le reste du groupe fournit la mauvaise réponse. Dans une séquence de douze sessions, pas moins de 70 % des sujets se rangent ainsi à l'avis général, sans tenir compte des preuves que leur fournissent leurs propres yeux
[...] Quand les gens partageant les mêmes idées se mettent à discuter, ils finissent le plus souvent par adopter une position plus marquée encore qu'avant la discussion. Ce phénomène de polarisation s'observe dans tous les domaines. Si un groupe particulier estime que tel chef d'Etat est un criminel, que tel grand patron est un escroc, ou même que l'un de ses membres est un traître, tout débat interne ne fera que renforcer ses craintes. 
[...] Quand des individus prônent d'emblée une réaction forte, ils en appellent à une réaction encore plus forte après débat entre eux. [...] L'échange d'information renforce les certitudes préexistantes [... et] nos opinions sont parfois dictées par l'image que nous souhaitons donner de nous.
Cass R. Sunstein (2012), Anatomie de la rumeur, Markus Haller.
Books, 10/2012, p. 94.

Barbecues...

Aux États-Unis, des années 1890 aux années 1950, plus d'une centaine de personnes ont été lynchées, en moyenne chaque année [90 % d'entre-elles étaient noires]. Cette pratique sauvage [qualifiées de negro barbecues] était aussi un spectacle, auquel on conviait souvent les enfants. Des cartes postales en étaient tirées.
[...] Hose fut enchaîné à un arbre, mutilé (sexe, mains,oreilles), avant d'être arrosé d'essence et brûlé vif. La foule se disputa ses restes carbonisés, y compris son coeur, dont une tranche fut offerte au gouverneur de Géorgie. 
[...] Les écoles du voisinage avaient modifié leurs horaires pour que les enfants puissent assister au spectacle
[...] Les participants prennent des photographies pour leur propre compte, qu'on retrouve encore aujourd'hui dans les albums de famille, entre la naissance du petit dernier et la communion de l'aînée. "C'était vraiment marrant cette odeur quand il brûlait, et sa chair cuisait en faisant des grésillements comme si on avait rôti un cochon ou une vache [...]"
Books, 10/2012, p. 82.

 Lynchage de Rubin Stacy à Fort Loderdale (Floride).1935.

  Lynchage de Thomas Shipp et Abram Smith à Marion (Indiana). 1930.

 Lynchage de William Brown. Omaha (Nebraska). 1919.

Voilà, voilà...

Mal-mesure de l'industrie...

Les profits bruts des entreprises [du secteur manufacturier], ne représentaient plus que 21 % de sa valeur ajoutée en 2012, moitié moins que dans les services marchands, contre 34 % en 2000. 
[...] On peut certes relativiser quelque peu ces chiffres. La France est tout d'abord l'un des pays où le recours aux intérimaires, qui représentent près du dixième des employés dans l'industrie, est le plus massif. Mais ces emplois, comme la valeur ajoutée qu'ils créent, sont comptabilisés dans les services
[...] De plus, l'industrie est aussi le secteur le plus largement dominé par les multinationales. Or, celles-ci pratiquent l'optimisation fiscale de façon de plus en plus agressive [...].
Guillaume DUVAL, Alternatives Economiques, 11/2012, p. 7.

Top productif, ou pas...

Les Français restent parmi les plus productifs au monde : en  2012, un Français qui occupe un emploi aura produit 75 000 € de richesses, contre 63 000 seulement en Allemagne et 65 000 en moyenne en Europe.
Alternatives Economiques, 11/2012, p. 7.

Auto-travail...

4. 90 % des auto-entrepreneurs dégagent un revenu inférieur au Smic au titre de leur activité non salariée au bout de trois ans. 92 % d'entre-eux perçoivent un revenu inférieur de plus de 30 % à la moyenne du secteur dans lequel ils exercent. Alternatives Economiques, 12/2012,p . 16. 
4.1. Il faudrait cependant évaluer la proportion d'auto-entrepreneurs qui dissimulent une partie de leurs gains...
C’est la nouvelle bête noire de l’Urssaf : l’autoentrepreneur. "Un phénomène nouveau qu'on a du mal à chiffrer mais qui génère un certain volume de travail dissimulé" explique Jean-Marie Disdier, responsable du pôle contrôle à l'Urssaf des Hautes-Alpes. La raison : "les autoentrepreneurs ne cotisent qu'en fonction du chiffre d’affaires. Il y a des gens qui ont rapidement compris que s’ils ne déclaraient rien, ils ne cotisent pas." LeDauphine.com, 02/2012. 
3. L'autoentreprise [...] a contribué à sortir 300 000 personnes du Pôle Emploi. [... La France compte] 1,1 millions d'auto-entrepreneurs. [...] 70 000 auto-entrepreneurs par an décident de se lancer en régime général et de rejoindre le rang des TPE-PME. Le Figaro.fr, 07/2012. 
2. Près de 300 000 autoentrepreneurs se sont ou ont été radiés depuis 2009, selon l’Urssaf. La plupart ont cessé leur activité ou n’ont pas déclaré de chiffre d’affaires pendant huit trimestres. [...] C'est une constante depuis la création du statut – plus de la moitié des autoentrepreneurs ne dégagent aucun chiffre d'affaires. Rue89.com, 03/2012.
1. [L'auto-entrepreneuriat est confronté au] problème du salarié déguisé. Il s’agit de personnes "salariées ou engagées dans un processus de recherche d’emploi, à qui l’on demande de se déclarer comme autoentrepreneur alors qu'elles travaillent sous l’autorité de leur recruteur" explique Jean-Marie Disdier. [...] L'employeur ne déclare [alors] ni charges sociales ni charges patronalesLeDauphine.com, 02/2012. 

Transfert pictural...

[...] L'art des cavernes suggère que [les] sociétés paléolithiques devaient être puissamment réglementées. Sur des milliers d'oeuvres, on est frappé de constater que les animaux sont toujours coupés de leur milieu. [...] A travers les diverses espèces figurées, et sagement classées, ces représentations animales nous parlent des hommes [...]. La classification des espèces sous-tendant des catégories sociales, c'est ce que, en ethnologie, on appelle le totémisme. 
[...] Voilà donc un type de société qui n'est pas du tout simple, mais au contraire très organisé, dans lequel, par exemple, on ne pouvait probablement pas se marier avec n'importe qui [...]. 
[On peut formuler] une distinction entre deux types de chasseurs-cueilleurs actuels. Chez les [Aborigènes australiens], le résultat de la chasse est accaparé par les proches (comme le père de l'épouse, son frère...). Chez les [San ou les Inuits], le chasseur, ou l'individu défini comme tel selon des règles complexes, s'en approprie l'essentiel pour le distribuer comme bon lui semble. Une des conséquences de la première forme de distribution [...] est que le chasseur a peu d'intérêt personnel à développer la production. Et c'est ainsi que l'on voit, pendant tout le paléolithique supérieur, un nombre extrêmement réduit d'inventions, par comparaison avec l'explosion technologique qui marquera la fin du pléistocène. [...] On comprendra aussi que les structures sociales expliquent le faible développement de la production

Au détour de ses propos, l'auteur rappelle que, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, des civilisations ont pu inventer la roue sans imaginer le principe du chariot !
[...] Voici environ 4 000 ans, en Amérique centrale, les Zapotèques ont fabriqué de tout petits véhicules (inutiles ?) munis de quatre roues. Ils n'ont pour autant jamais eu l'idée d'utiliser la roue à plus grande échelle pour en faire des chariots.

Alain TESTART (propos recueillis par Fabien GRUHIER), Le Nouvel Observateur, 12/2012, p. 110.

Saucisse basse consommation...

[En Allemagne], depuis 1998, une fiscalité écologique de 2,05 % sur le kWh consommé s'applique à tous les particuliers qui paient 166 % de taxes en plus que les français et achètent donc leur électricité deux fois plus cher qu'en France. Andreas Rüdinger (Institut du développement durable et des Relations internationales). 
Selon Pierre Larrouturou, il ne faut pas oublier que les prix des loyers en Allemagne sont bien moins élevés qu'en France >>
Les Allemands ont proscrit les ruineux convecteurs électriques qu'utilisent encore trois millions de français. La plupart privilégient les chaudières à condensation, des appareils électroménagers à très haute performance énergétique et ils sont de plus en plus nombreux à solliciter les aides pour l'isolation thermique de leurs logements. 
La consommation électrique hors chauffage outre-Rhin était identique à celle des Français en 1998. Neuf ans après, elle est inférieure de 27 %. Andreas Rüdinger. 
Pendant les semaines très froides de février 2010, la consommation électrique outre-Rhin était moitié moindre qu'en France. Alors qu'il y a 17 millions d'habitants de plus qu'en Allemagne. Henry C. Reese (Association Energie franco-allemande). 
Le montant moyen des subventions et prêts atteint outre-Rhin 63 000 euros par ménage. Contre 18 750 euros en France.
Guillaume MALAURIE, Le Nouvel Observateur, 12/2012, p. 92.

Politique Agricole cocasse...

Ce céréalier de l'ouest de la France [...] touchera [...] le solde des 160 000 euros d'aides annuelles que lui accorde la Politique agricole commune de l'Europe [la PAC]. Une somme forfaitaire, parfaitement stable, alors qu'avec l'envolée des cours mondiaux il a vendu en 2012 deux fois plus cher le blé qu'il a récolté sur ses 400 hectares : soit 640 000 euros au total. 
[...] Pour les seuls céréaliers français, le montant des aides illégitimes est de l'ordre de 5 milliards d'euros. Au niveau européen, c'est au moins 18 milliards. Michel JACQUOT (avocat spécialiste des questions agricoles). 
[...] D'autres experts trouvent ces chiffres exagérés.
[...] Dans l'Union européenne, 80 % des aides vont à seulement 20 % des agriculteurs. 
[...] Une exploitation touche chaque année [...] en moyenne 300 euros par hectare, même si ses terres sont laissées en jachère, ou ont été transformées en parcours de chasse. 
[...] Lors d'un voyage professionnel, un exploitant qui avait 250 hectares dans la plaine de Dijon, m'a expliqué qu'il investissait l'argent de la PAC... dans des boîtes de nuit ! Philippe COLLIN (porte-parole de Confédération paysanne).
[...] Un paysan est récemment venu me voir sur un salon et m'a dit : "Formidable, grâce à votre argent, j'ai pu acheter plusieurs appartements..." Un fonctionnaire des services de paiement du ministère de l'Agriculture. 
[...] Ces aides n'étant actuellement pas plafonnées, les domaines du prince de Monaco et de la reine d'Angleterre reçoivent des centaines de milliers d'euros ! 
[...] "L'Europe et sa commission sont trop imprégnées de l'idéologie libérale de l'OMC, qui l'interdit [conditionner les aides aux cours mondiaux]", juge un céréalier. Comble de l'ironie, les hérauts du marché libre, eux, ce sont affranchis de ce tabou. "Sous couvert d'aide alimentaire nationale, les Américains comme les Brésiliens ont adopté des formules anticycliques : ils versent les aides pleines quand les cours mondiaux sont bas et pas d'aide du tout quand ils sont hauts !". Marc DUFUMIER (professeur à AgroParisTech et conseiller de Nicolas Hulot).
Dominique NORA et Nicole PENICAUT, Le nouvel Observateur, 12/2012, p. 72.

Cordonnier mal chaussé...

Où entre autres choses, l'on apprend que les financiers sont toujours les plus mal financés...
Dans un futur proche qui aura dépassé la crise financière, avoir démarré des affaires à Singapour, dans les pays scandinaves et en Israël sera un avantage pour une entreprise. Un classement du cabinet de conseil Grant Thornton désigne ces pays comme les destinations les plus dynamiques pour y investir. Dans cette étude, le dynamisme est défini comme la capacité d’un pays à mettre en place un environnement favorable pour se relever de la crise mondiale de 2008-2009. Vue de l’étranger, la croissance ne fait donc pas tout. Le dynamisme économique, pour Grant Thornton, c’est aussi sa stabilité politique, ses lois commerciales, le niveau de formation et la productivité de sa population active ainsi que son niveau de développement technologique et scientifique
[...] La France est plutôt bien classée... certes derrière l'Allemagne (9e) mais devant le Royaume-Uni (32e). En seizième position, entre l'Uruguay et le Danemark, l'hexagone se distingue pour son environnement financier très bien régulé.

Deux points remarquables à propos de la France, dans ce rapport...

Dans la catégorie Labour and Human capital, pour être bien classé, il faut surtout une forte croissance de la productivité (représente 47 % de la note) une durée moyenne de scolarisation élevée (28 %), un taux de chômage faible (20 %) et une population jeune (6%).
La France pourtant pourvue d'une population active productive et bien formée, n'est pas dans le Top 10 dans cette catégorie.
Oecd.org, Labour productivity levels.

Dans la catégorie Financing environment, pour être bien classé, il faut surtout une bonne disponibilité de crédit (44 %), un système de régulation financière sain (30 %), de faibles charges (14 %) et une bonne croissance de l'investissement direct intérieur (7 %).
La France est ici classée 3e là où, est c'est là le plus étonnant, le Royaume-Uni, paradis de la finance mondialisée, se situe dans le Bottom 10 entre les Philippines et l'Indonésie...