Les 10 phrases clefs qui font réfléchir...
1. Si […] l’État français est menacé de ruine, […] comment [ses gouvernants] n'ont-ils pas été mis en garde par tous ces experts des marchés financiers […] chargés d'évaluer la dette des Trésors publics et leur degré de solvabilité ? Page 29.
2. Les dirigeants économique du nouveau capitalisme asiatique, ont choisi des modèles d'expansion fondés sur la protection plus ou moins étanche de leurs marchés intérieurs et du capital de leurs entreprises. Page 38.
3. Le projet apparemment audacieux du libre-échange mondial n'a pas vu le jour parce que les dirigeants politiques l'ont pensé comme une nécessité de développement de leurs économies nationales ou continentales, mais parce que les actionnaires les plus influents au sein des grandes bourses se sont mobilisés pour l'imposer. Page 49.
4. La France n'est pas, ou pas encore, débitrice vis-à-vis du reste du monde […]. C'est la confusion dans les esprits pour l'immense majorité de nos concitoyens pour lesquels la dette de l’État est synonyme de dette de la nation. Page 132.
5. Contrairement à la propagande des milieux boursiers, les marchés d'actions n'ont presque jamais apporté les ressources financières que nécessitait la croissance continue des entreprises. Les entreprises, cotées ou non, se sont appuyées principalement sur le réinvestissement de leurs bénéfices et le concours additionnel du crédit. Page 145.
6. Chaque baril effectivement consommé sert de support à des transactions qui représentent 480 fois son montant. Page 152.
7. L'indépendance des banques centrales, bifurcation majeure dans notre histoire économique récente, résulte d'une volonté de protéger la valeur des actifs financiers. […] Les actifs cotés sur les marchés courent un risque général de dépréciation dès que l'inflation devient significative. […] C'est ainsi qu'il faut comprendre les alarmes des marchés quand les moindres tensions inflationnistes se manifestent sur les marchés de la production courante. Les intérêts financiers commandent. Pages 164-165.
8. La nécessité de recourir in fine à la banque […] pour garder à flot de grands organismes financiers en péril, remet en question le grand postulat du financement et de la régulation par les marchés. Page 167.
9. Les éditeurs, les grossistes, les assureurs [nouveaux métiers apparus lors de l'âge d'or des Pays-Bas au XVIIe] cherchaient à réduire l'intensité du risque économique pour en élargir le champ au bénéfice de l'activité économique. Les innovateurs de tout poil de la nouvelle finance cherchent à disséminer les risques [pour pouvoir exiger des taux d'intérêts élevés] qu'ils démultiplient par leurs innovations financières. Page 227.
Jean-Luc GREAU (2008), La trahison des économistes. Gallimard.
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