Démographie...
La seconde moitié du XXe siècle a profité de l'arrivée des femmes sur le marché de travail, ce qui a permis, pour un même niveau de population, d'accroître le nombre d'heures travaillées. Un beau soutient à la productivité. Pour les décennies qui viennent, ce dividende démographique ne joue plus. A l'inverse, le vieillissement des populations et leur longévité accrue vont se traduire, à un niveau de population donné, par une baisse du nombre d'heures travaillées.Education...
La capacité des personnes au travail à produire mieux tient en partie à leur niveau d'éducationInégalités...
Des écarts de richesse croissants se traduisent par une paupérisation relative de plus en plus forte d'une partie importante de la population, ce qui accroît les mauvais résultats à l'école [...]. Là encore, la capacité à produire plus et mieux s'ne trouve affectée.Etat-providence...
Le niveau d'endettement des Etats va les obliger à raboter leur degré d'intervention sociale. Les ménages les moins favorisés seront de moins en moins aidés ce qui contribuera à les laisser dans une situation précaire. Une évolution qui renforcera les inégalités et leurs effets négatifs sur la productivité.Mondialisation...
La montée en puissance des pays émergents entraîne à la fois des délocalisations et des pertes d'emplois en même temps qu'une pression à la baisse sur les salaires du nord [... et entretint ainsi] la hausse des inégalités.Environnement...
[...] La lutte contre le réchauffement va imposer des normes de production dont les coûts réglementaires vont croître. L'évolution technologique permettra peut-être de passer à des systèmes de production plus économes en énergie mais cela réclamera des investissements en capital très importants [mais dont] les effets sur la productivité n'auront rien à voir avec ce qu'il s'est passé il y a un siècle, lorsque le réfrigérateur a remplacé les pains de glace ou la voiture, le cheval.
Christian CHAVAGNEUX, Alterntives Economiques, 09/2014, p. 60.
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