Je ne saurais citer ici toutes les preuves tirées des sociétés primitives, mais je puis affirmer, en m'appuyant à la fois sur mes propres recherches et sur mes lectures, que dans ces sociétés où une fraction de la population vit dans la servilité, la condition de la femme, spécialement dans la vie conjugale, est proportionnellement inférieure à celle de l'homme. Ce fait apparaît souvent avec évidence dans les sociétés où la masse de la population est assujettie à une classe dirigeante qui l'exploite. Selon la remarque pertinente de Montesquieu, deux choses sont étroitement liées : le pouvoir despotique du prince entraîne naturellement la servitude de la femme ; l'esprit de la monarchie, la liberté de la femme.
E.E. EVANS-PRITCHARD, La femme dans les sociétés primitives, p. 38.
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