Avant l'arrivée des néolibéraux, pendant 30 ans, [...] sans idéaliser ce qu'a fait Roosevelt, parce que tout ne marchait pas [...], le système était équilibré. Il n'y avait besoin ni de dette privée, ni de dette publique, parce qu'il y'avait des règles sociales. Avec l'arrivée des néolibéraux, on a supprimé ces règles sociales qui assuraient [...] que chacun avait un vrai boulot [...], et le fait que le salaire augmentait chaque année comme la productivité. Au nom de la liberté individuelle [...] les néolibéraux ont surfé sur le besoin de liberté et nous ont expliqué que c'était par la liberté individuelle qu'on allait négocier les salaires. Or la liberté de négocier quand tout le monde a la trouille d'être au chômage, [...] dans beaucoup d'entreprises, c'est "si t'es pas content, t'as qu'à aller voir ailleurs". [...] Pendant un moment, on a caché le problème par la dette privée [pour que les ménages continuent de pouvoir consommer]. Et puis les ressources de l'Etat ont aussi diminué, parce que la première ressource de l'Etat, ça vient des salaires, de la TVA, de la consommation. [...] La cause fondamentale de la crise, c'est le chômage et la précarité qui déséquilibrent la négociation ("si t'es pas content, va voir ailleurs"), les dividendes explosent et ce qui va à monsieur et madame tout-le-monde est beaucoup trop faible.
L'oeuf ou la poule ?
Dans la série "Je vous explique la crise" : Pierre Larrouturou...
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