On constate que la croissance de la valeur ajoutée (partie largement prépondérante du PIB) est bien la résultante de la croissance des trois autres éléments.
[La diminution continuelle du temps de travail sur la période] a été salutaire car, à niveau de croissance donnée et à à productivité fixée par l'appareil productif, la quantité d'heures travaillées est fixée. Si le temps de travail n'avait pas diminué, c'est le nombre d'emplois qui aurait chuté. Cette baisse du temps de travail a donc permis de gérer en douceur les énormes gains de productivité, en évitant probablement environ cinq à six millions de chômeurs en plus.
Toutefois, le fait marquant de ce graphique concerne la productivité horaire : on observe que son évolution est prépondérante dans celle de la valeur ajoutée et, donc, de la croissance. [...La contribution de] la quantité de travail [...] à la croissance est toujours inférieure à 20 % de celle de la productivité. Ainsi, on peut considérer que la quasi-totalité de la croissance des Trente Glorieuses a été due à de fabuleux gains de productivité.
Olivier BERRUYER, Les faits sont têtus, Les arènes, 2013, p. 232.
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