[...] Les voix des moines s'élevaient dans l'air glacé, pures, humbles et bénignes ; elles étaient pleines de douceur, d'espérance et d'attente. Le seigneur Jésus devait revenir, il revenait bientôt, et déjà la chaleur de sa présence emplissait de joie leurs âmes, tel était au fond le thème unique de ces chants, chants d'attente organique et douce. Nietzsche avait vu juste, avec son flair de vieille pétasse, le christianisme était au fond une religion féminine.
Michel HOUELLEBECQ, Soumission, Flammarion, 2015, Page 218.
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