[...] La plupart des gens vivent leur vie sans trop se préoccuper de ces questions [sur la religion], qui leur paraissent exagérément philosophiques ; ils n'y pensent que lorsqu'ils sont confrontés à un drame, une maladie grave, la mort d'un proche. Enfin, c'est vrai en Occident ; parce que partout ailleurs dans le monde c'est au nom de ces questions que les êtres humains meurent et qu'ils tuent, qu'ils mènent des guerres sanglantes, et cela depuis l'origine de l'humanité : c'est pour des questions métaphysiques que les gens se battent, certainement pas pour des points de croissance, ni pour le partage de territoires de chasse.
Michel HOUELLEBECQ, Soumission, Flammarion, 2015, Page 251.
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