La finance reste [aux yeux de Robert J. Shiller] le meilleur moyen de couvrir les risques des agents économiques [...].
Le New York Times rapporte ainsi son raisonnement concernant le secteur immobilier : prenons d'un côté "un jeune couple anticipant un besoin d'agrandissement pour le jour où il aura des enfants" et de l'autre "un couple plus âgé s'attendant à devoir vendre sa maison pour financer les études des siens". Une flambée des prix empêcherait le premier d'accéder à la propriété, et le capital du second fondrait en cas de baisse. Or, "si la première famille pouvait acheter à la seconde un contrat à terme sur le prix de sa maison, les deux verraient leur risque réduit".
Les deux couples se mettraient d'accord sur un prix d'échange de la maison, à une date donnée (un terme), mettons cinq ans. Parvenus au terme de cette échéance, le premier couple achèterait la maison au prix convenu cinq ans auparavant, et bien-sûr, le deuxième couple serait obligé de lui vendre à ce prix, quelle qu'ai put être l'évolution du marché de l'immobilier.
C'est ainsi que les intervenants sur les marchés financiers, des industriels aux spéculateurs, utilisent les contrats à terme. Il s'agit d'une des formes que peuvent prendre les produits dérivés.
C'est ainsi que les intervenants sur les marchés financiers, des industriels aux spéculateurs, utilisent les contrats à terme. Il s'agit d'une des formes que peuvent prendre les produits dérivés.
Shiller imagine aussi des crédits immobiliers dont les remboursements diminueraient automatiquement en cas de contraction du marché [...] .
Dans la même logique contracyclique, il encourage les États à émettre non plus des obligations à montant fixe, mais "des parts de leur économie [...] dont les dividendes varieraient en fonction de ses performances". Des propositions à considérer "d'urgence", estime The Economist.
Books, 10/2012, p. 99.
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