Où il se confirme que les
garçons sont de vrais petits
"lourdeaux" dès le collège...
Éducateurs, psy ou infirmières, tous constatent que de nombreuses filles s'autocensurent pour avoir la paix, bien au-delà du périmètre bétonné des cités. Pire, les plus jeunes finissent par donner raison au flic de Toronto [à l'origine du mouvement "SlutWalk" après qu'il eut lancé à un groupe d'étudiantes qu'elles n'avaient qu'à remiser leurs jupes dans leur dressing si elles voulaient être certaines de ne pas se faire violer] : oui une femme sexy, ça fait "salope".
[...] Tara, 13 ans, élève dans l'Eure : "Dans l'escalier, les filles doivent aller derrière et les garçons, devant, sinon, elles se font toucher les fesses ou les garçons leur décroche leur soutien-gorge."
[...] Aux "connasses" et "débiles" d'hier se sont substitués les mots doux du porno. "Vieille pute", "chienne", "bitch", "sale gouine" : un petit tour sur les réseaux sociaux suffit pour déniaiser les parents les moins au parfum.
[...] Ne négligeons pas l'aspect ludique de l'injure chez les adolescents [...]. A cet âge, l'adolescent est sans arrêt confronté à un choix : parler ou agir. Avec l'injure, il a les deux en un. Ivan DARRAULT-HARRIS (linguiste).
Garçons et filles sont les enfants de leur époque. La plupart prêchent l'égalité hommes-femmes, les préjugés refluent [...], mais leur modèle est celui que leur renvoient les médias et les adultes. Samir BENSAADI (Fédération Léo-Lagrange).
Les parents eux-mêmes se parlent mal. Les verrous sautent : un président lâche un "casse-toi pauvre con", un dirigeant politique fait un bras d'honneur. Dès la maternelle, le langage est déprécié. Didier LAURU (Psychanalyste).
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