L'Église a été aussi responsable d'actions calamiteuses. L'interdiction du prêt à intérêt, par exemple, a attisé la haine vis-à-vis des juifs qui le pratiquaient. L'Église a aussi étouffé les sciences et le savoir, mais surtout elle a été à l'origine de quelque chose de purement scandaleux à nos yeux : l'accumulation et la stérilisation d'immenses richesses.
[...] C'est par un drôle de paradoxe que l'Église est devenue riche. Ayant inculqué la méfiance vis-à-vis de l'argent de ses fidèles, elle a souvent été bénéficiaire de legs ou de dons de puissants voulant ainsi acheter une place au paradis. Elle est ainsi devenue propriétaire d'immenses domaines dans tout les pays d'Europe.
[...] Un partie considérable des richesses de l'Église fut consacrée à la construction tous azimuts d'églises, de cathédrales, de couvents, d'abbayes et de monastères. Ces constructions omniprésentes ( peut-on seulement les dénombrer ?) représentent en termes économiques modernes une immense stérilisation de richesses. Un détournement d'autres utilisations sûrement plus productives [...] que cet hommage à la gloire de Dieu.
Michel MUSOLINO (2007), L'économie pour les nuls, First Editions, p. 36.
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