[Dans une expérience], des abeilles Apis mellifera carnica apprennent à associer une odeur A à une récompense et une odeur B à une punition. [...] Les abeilles "chahutées" [après exposition à l'odeur A,] sont plus enclines à interpréter les odeurs ambiguës comme annonçant une punition, elles "voient le verre à moitié vide". Leur jugement, et plus globalement leur perception du monde, devient entaché d'un "biais cognitif pessimiste", tel un humain dépressif. Preuve que l'abeille peut connaître un état anxieux.
Science & Vie (Current Biology, 2011, université de Newcastle), 01/2013, p. 79.
[... Si le crabe] choisit l'abri A, [celui correspondant le plus à ceux] que ces animaux recherchent naturellement à marée basse pour échapper aux prédateurs, il reçoit [...] une décharge électrique qui lui fait généralement quitter le lieu. Au deuxième essai, il a plutôt tendance à choisir encore une fois l'abri A, même s'il est de nouveau électrocuté. Mais à partir du troisième essai, sur 41 spécimens, la plupart commencent à tirer les enseignements de l'expérience pour se tourner vers l'abri B...
Attention, la conclusion qui tue...
... Ce qui revient à éviter de reproduire une expérience jugée désagréable. Par leur raisonnement, ces crustacés montrent donc qu'ils ont éprouvé une sensation douloureuse !
Science & Vie (Current Biology, 2011, université de Newcastle), 01/2013, p. 83.
On voit mal comment un organisme vivant pourrait avoir trouvé sa place dans un écosystème sans avoir l'aptitude de détecter et fuir tout ce qui peut nuire à son intégrité physiologique, d'autant plus s'il s'agit, comme dans le cas du crabe, d'un organisme pourvu d'un système locomoteur élaboré...
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