L'étude porte sur les performances de trois groupes d'entreprises de l'indice boursier SBF 120 comparées au reste du marché. Nous avons estimés la relation entre les rendements "anormaux" de ces entreprises, c'est-à-dire le rendement des actions qui ne s'explique pas par l'évolution générale du marché, et les changement de la probabilité de victoire des deux principaux candidats à l'élection présidentielle de 2007.[...] Le rendement boursier des entreprises censées bénéficier de l'élection de Ségolène Royal via les réformes avancées dans son programme ne sont pas corrélées aux variations de sa probabilité de victoire. En revanche, les performances de celles censées tirer partie des réformes annoncées alors par Nicolas Sarkozy varient dans le même sens. Cette relation est encore plus forte pour les 19 entreprises dirigées ou détenues par des proches du futur élu [...]. L'effet est renforcé lorsqu'on concentre l'analyse sur ses amis les plus proches, Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Martin Bouygues, Serge Dassault, Paul Desmarais, Jean-Claude Decaux, Arnaud Lagardère et François Pinault.[...] Ces résultats ne peuvent s'expliquer par des caractéristiques propres à ces entreprises, telles que leur appartenance à un secteur économique particulier, la structure de leur actionnariat ou leur taille. Cette hausse n'a qu'une explication : une surperformance boursière associée à la proximité de leurs dirigeants avec le président sortant.
Alternatives Economiques, 05/2012, p. 20.
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