L'euro était le produit d'un grand deal, dont les termes étaient les suivants. Les entrants dans ce système monétaire, interdits de dévaluation, perdaient un degré de liberté. Mais en contrepartie le système de l'euro leur donnait la stabilité monétaire et financière. Cela signifiait en gros que l'Italie ou la France, privées de dévaluation compétitive, recevait implicitement l'assurance que les excédents commerciaux allemands leurs seraient reversés sous forme d'excédents d'épargne pour financer leurs investissements. Ce qu'elles pouvaient perdre d'un côté, elles le gagnaient en bénéficiant de taux d'intérêts bas et d'une inflation faible. Ce qu'elles perdaient en compétitivité, elles le récupéraient sous forme de financement bon marché de leurs investissements.
Daniel COHEN, Le Nouvel Observateur, 11/2012, p. 104.
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