La fusion du franc et du mark faisait figure de saint Graal [...] était, à la fin du XXe siècle, le rêve de nos élites et, à coup sûr, l'intérêt des détenteurs d'actifs financiers. [...] Nos dirigeants crurent ainsi nécessaire de faire coller le franc au mark durant toute la période de transition (1991-1999). Choix lourd de conséquences : il en résultat pour la France des taux d'intérêts asphyxiants, une croissance ralentie et même une récession (en 1993), un fort chômage, un déficit budgétaire impossible à réduire et, au total, un taux d'endettement qui bondit de 32 % du PIB en 1992 à 58 % en 1998. [Cette parité monétaire] a abouti à réduire la part de l'industrie française de 22 à 14 % dans le produit national de 1998 à 2009, et à quadrupler le déficit des échanges franco-allemands de 1982 à 2009.
Jean-Pierre CHEVENEMENT (2011), La France est-elle finie ? Fayard, p. 66.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire