[Pour lutter contre l'exil fiscal], il faudrait qu'une instance internationale, comme le G20 ou le FMI, exige de chaque paradis qu'il publie la valeur des fortunes qu'il détient pour le compte de particuliers étrangers. Puis il réclamerait une ventilation pays par pays pour déterminer la nationalité de leurs bénéficiaires. Les pays d'où proviennent les fortunes concluraient ensuite un accord avec les banques par lequel celles-ci s'engageraient à prélever un impôt pour le pays d'origine. Ce système ne violerait même pas le secret bancaire puisque l'anonymat serait respecté. [...] Les banques peuvent le faire en vingt-quatre heures... Il est incompréhensible que les pouvoirs politiques ne les aient pas déjà exigés.
Gabriel ZUCMAN, propos recueillis par Renaud DELY, Le Nouvel Observateur, 12/2011, p. 124.
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