Engrenage...

Avant la dépression de 1929 comme avant la récession américaine de 2007, les inégalités se sont creusées et l'endettement a explosé. Entre 1920 et 1928, la part des revenus les plus hauts aux Etats-Unis est passée de 24 % à 34 %. Tandis que de 1983 à 2007, le gâteau des rémunérations capté par les 5 % les mieux payés grimpait, lui, de 22 % à 34 %. Hasard ? Non, répond Romain Rancière, de l'Ecole d'Economie de Paris. Les ménages les plus aisés, gagnant toujours davantage et ne pouvant pas tout dépenser, placent sur les marchés financiers de plus en plus d'argent... recyclé en prêts pour les moins riches. Le cercle vicieux du surendettement destiné à maintenir le niveau de vie des plus pauvres se met en place. La bulle grossit. Le gouvernement américain aurait pu rééquilibrer les inégalités de revenus, notamment par l'impôt. Il n'en a rien fait.
Le Nouvel Observateur, 12/2011, p. 104.

Ventilation tropicale...

[Pour lutter contre l'exil fiscal], il faudrait qu'une instance internationale, comme le G20 ou le FMI, exige de chaque paradis qu'il publie la valeur des fortunes qu'il détient pour le compte de particuliers étrangers. Puis il réclamerait une ventilation pays par pays pour déterminer la nationalité de leurs bénéficiaires. Les pays d'où proviennent les fortunes concluraient ensuite un accord avec les banques par lequel celles-ci s'engageraient à prélever un impôt pour le pays d'origine. Ce système ne violerait même pas le secret bancaire puisque l'anonymat serait respecté. [...] Les banques peuvent le faire en vingt-quatre heures... Il est incompréhensible que les pouvoirs politiques ne les aient pas déjà exigés.
Gabriel ZUCMAN, propos recueillis par Renaud DELY, Le Nouvel Observateur, 12/2011, p. 124. 

Championnat frauduleux...

Le nouvel Observateur, 12/2011, p. 124.
Sources : Conseil des prélèvements obligatoires, 2007 - Cour des comptes 2010 - Helvea, estimation 2007.

Des chiffres sur la fraude sociale en particulier, ici >>

Sous-évaluation et sous-investissement...

S'ils suivaient le prix de gros, les tarifs [de l'électricité d'origine nucléaire] seraient pourtant amenés à augmenter de 25 % à 30 % d'ici à 2015, selon la Commission de régulation de l'énergie. [Pourtant,] le gouvernement dément que cette hausse sera répercutée. 
[Or] c'étaient la flambée des prix de gros et le blocage des prix aux clients finaux qui avaient provoqué le sous-investissement et les pannes à répétition du système électrique californien au début des années 2000.
CHEVALIER M. (2011). Alternatives Economiques, 05/2011, p. 53.

Maintenance au rabais ?

[...] En se bornant à publier l'historique des évènements depuis 2005, l'ASN [Autorité de sécurité nucléaire] manque de transparence. L'épluchage des rapports antérieurs montre que l'on ne comptait qu'entre 400 et 500 évènements de ce type entre 1986 et 200 [contre 795 évènements en 2009 et jamais moins de 730 depuis 2005]. 
[...] Le niveau plus élevé des incidents ces dernières années est à mettre en relation, d'une part, avec le vieillissement du parc [...] et d'autre part; avec le recours massif pour ces opérations de maintenance à quelque 20 000 travailleurs employés par des sous-traitants et dont l'ASN dénonce régulièrement le contrôle insuffisant.
DE RAVIGNAN A. (2011). Alternatives Economiques, 05/2011, p. 56.

Régression...


Une photographie de Lydda, en Palestine, prise à la fin du XXe siècle. Une image très poétique, apaisante, empreinte du charme désuet de l'orientalisme.

Immense...

Et quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.
Marcel PROUST, A la recherche du temps perdu.

Aveugles...

Ce sont les hommes qui écrivent l'histoire, mais ils ne savent pas l'histoire qu'ils écrivent.
Raymond ARON.

Mémoire sélective...

Historiquement, l'attitude [des allemands] s'explique par une phobie de l'inflation, qu'ils voient comme la source de leur tragédie passée. Mais ils semblent avoir rayé de leur mémoire collective les souffrances causées par les terribles politiques déflationnistes des années 1930.
Paul KRUGMANL'Express, 08/2012, p. 67.

Américains en compost...

A 99,9 %, la destinée des organismes vivants est de s'anéantir sous forme de compost. On estime qu'environ un os sur un milliard se fossilise. Dans ce cas, cela signifie que le legs fossile total de tous les Américains vivant aujourd'hui, 270 millions d'habitants dotés de 206 os chacun, se montera en tout et pour tout à 50 ossements, soit le quart d'un squelette complet. 
[...] L'essentiel de ce qui a vécu sur Terre n'a laissé aucune trace derrière lui.
[...] On accepte l'estimation courante que la Terre a produit 30 milliards d'espèces de créatures [et que l'on a découvert seulement] 250 000 espèces fossiles [...] à ce jour.
[...] En outre [...] la plupart des animaux terrestres ne meurent pas dans des sédiments [seul support où les fossiles peuvent s'imprimer]. [...] Environ 95 % des fossiles en notre possession sont ceux d'animaux ayant vécu sous l'eau, la plupart dans des mers peu profondes.
BRYSON B. (2007). Une histoire de tout ou presque, Payot, p. 388.

La dette publique, une affaire rentable - Holbecq, Derudder

André-Jacques Holbecq joint sa voix à ceux (comme Etienne Chouard par exemple), qui considèrent que le principe de la dette publique a été inventé et imposé par les banksters pour s'enrichir sur le dos des citoyens et autres contribuables...
Les 10 phrases clefs qui font réfléchir...
  1. Ce sont les crédits qui permettent les dépôts, et non l'inverse. Page 41.
  2. En abandonnant au secteur bancaire le droit de créer de la monnaie, l'Etat s'est privé en moyenne d'un pouvoir d'achat annuel représentant environ 5,2 % du revenu national. Page 55.
  3. Alors, bien-sûr, une dette de 18 500 euros pèse sur les frêles épaules de chaque nouveau-né si la population reste égale, mais ces bébés reposent dans un lit douillet d'une valeur dix fois supérieure [...]. Page 61.
  4. Il apparaît clairement que la charge des intérêts nous maintient en déficit permanent, alors que sans intérêt, le budget aurait été dans la majorité des cas [des soldes annuels des budgets des administrations publiques de 1980 à 2009], soit équilibré, soit positif. Page 69.
  5. [...] Mises à part les récentes années dans les pays industrialisés, l'histoire de l'humanité s'inscrit dans une rareté due au manque de connaissances et de moyens qui l'a enfermée dans une "dynamique guerrière" de lutte pour la survie. Le capitalisme libéral [...] est imprégné de cette dynamique sans doute encore nécessaire à l'époque. Page 89.
  6. Que les autorités publiques à qui la gestion de ce pouvoir [la création monétaire] a été confié en aient abusé, c'est une chose, cela ne peut nullement remettre en cause la légitimité du collectif sur ce pouvoir. Si l'on peut certes trouver des exemples où l'abus de l'usage de la planche à billets a généré une hyper-inflation destructrice, on oublie de mentionner les bienfaits qu'elle a pu dispenser quand son usage fut raisonnable. Page 109.
  7. [Alors que] la Banque centrale européenne [...] se fixe un objectif d'augmentation de la masse monétaire de 4,5 % par an [2,5 % d'augmentation de PIB et 2 % d'inflation], cette masse augmente de 8 à 10 % par an [...]. Selon les théories auxquelles la BCE obéit, une telle augmentation aurait dû causer un dérapage inflationniste [...]. Cela démontre que le lien de causalité entre la masse monétaire et l'inflation à la consommation est plus que théoriquePage 110.
  8.  "Il est aujourd'hui pour le moins paradoxal de constater que lorsque, pendant des siècles, l'Ancien Régime avait préservé jalousement le droit de l'Etat de battre monnaie et le privilège exclusif d'en garder le bénéfice, la République démocratique a abandonné pour une grande part ce droit et ce privilège à des intérêts privés. " ALLAIS M. (1976). Page 138.
  9. "69 % de la croissance de la masse monétaire est due à la croissance des actifs financiers [...]."HARRIBEY J.-M. (2007). Page 113.
  10. "Les difficultés financières de l'Etat ne viennent pas du tout de son incurie, mais de sa pauvreté artificiellement programmée à travers un système bancaire inique, un privilège de type féodal discrètement consenti aux banques privées - le droit de créer la monnaie et de prélever un intérêt sur cette monnaie neuve, et l'obligation pour l'Etat de s'endetter auprès des acteurs privés pour financer les besoins publics - système bancaire qui met le pays en coupe réglée, sans aucun espoir de jamais rembourser une dette sans fin puisque la création monétaire est rançonnée." CHOUARD E. Page 147. 
A.-J.HOLBECQ et P. DERUDDER, La dette publique, une affaire rentable. Yves Michel, 2011.

Histoires de faillites à gogo...

Petit bréviaire historique des faillites d'Etats...
Deux chercheurs ont dressé une base de donnée comprenant 250 épisodes de défauts sur la dette extérieure pour les seuls XIXe et XXe siècles. [...]
C'est avec l'État royal médiéval que commence l'histoire des faillites. Philippe le Bel annule ses dettes en 1307 et, de concert avec le pape Clément V, fait dissoudre l'Ordre [des Templiers, son créancier]. Les banquiers florentins, notamment les Médicis, et les Fugger d'Augsbourg deviennent les bailleurs de fonds des papes. [...]
Avant le XIXe siècle, la raison principale de l'endettement des États est militaire. [...] Les guerres se font à crédit. [...]
En 1303, [en France] la teneur en argent des pièces métalliques est diminuée de moitié, ce qui constitue une façon de réduire la dette. [...]
[Les raisons des défauts répétés de l'Ancien Régime, huit fois entre le  XVIe  et le  XVIIIe , s'expliquent par] des dépenses de nature militaire [non maîtrisées], un système fiscal mal réparti [...] et une opposition aux réformes de la part des ordres privilégiés. [...]
La dernière faillite de l'État français [a lieu en 1801]. [...]
Le nombre de défaillances augmente considérablement après les années 1820 en raison du plus grand volume de capitaux disponibles et de leur circulation accrue au-delà des frontières de leur pays d'origine.
Les XIXe et XXe siècles révèlent un triple phénomène : les faillites d'États tendent à être regroupées dans le temps, à avoir pour épicentre une zone particulière du monde et à se produire après des phases de facilité du crédit et d'emballement. [...]
La région la plus portée sur les faillites d'État sur cette période [XIXe - XXe] est l'Amérique latine. Elle en compte 126 des premières années d'indépendance [...] à 2004. Vient au second rang l'Afrique, avec 63.
 A la recherche de marchés pour écouler les textiles des industries mécanisées du Lancashire et de débouchés pour les capitaux de la City, Londres s'empresse de se rapprocher de ces jeunes pays [d'Amérique latine] destinés aussi à conforter la suprématie mondiale de la Royal Navy. [...]
En 1822, un promoteur et escroc, MacGregor, réussit même à faire acheter au public londonien un emprunt émis par un pays fictif, le "Poyais". [...]
[Dans la deuxième moitié du XIXe siècle] les créanciers anglais et français, répondent par l'imposition aux États débiteurs [Tunisie, Egypte et Empire ottoman] d'organismes internationaux de contrôle de leurs finances. [...] Ce type d'intervention politique, voire militaire, à la défense des capitaux exportés, constitue une innovation annonciatrice de l'avènement de l'impérialisme moderne. [...]
Entre 1888 et 1914, le quart de la fortune française à l'étranger est placée en Russie [les fameux emprunts russes], devenue à la fois une valeur sûre que les "pères de famille" transmettent à leurs héritiers, et l'alliée de revers tant recherchée sur le plan militaire contre une Allemagne dominante et menaçante. [...]
Avant 1945, les banques étaient des intermédiaires chargés d'émettre auprès du public les obligations de l'État emprunteur. Le public faisait les frais d'un éventuel défaut de paiement. Désormais, les grandes banques et les investisseurs institutionnels (compagnies d'assurances, fonds de pension) prêtent sur leurs avoirs (fonds propres, dépôts, contributions). [...] Les déboires d'importants acteurs financiers mettraient en danger le système économique dont ils sont un rouage clé. D'où le souci de conjurer les faillites "souveraines" par des opérations de sauvetage portant secours autant aux créanciers qu'aux débiteurs.
COMPAGNON, O. (2011). L'Histoire, Huit cents ans de faillites d'États.

Cache-cache au chantier...

Parmi toutes les formes du travail illégal, le travail dissimulé comptait pour plus de 72 % tandis que l'emploi d'étrangers sans titre de travail ne concernait que 13 % des infractions. [...] Le poids des sans-papiers dans l'ensemble du travail illégal [...] est cependant probablement sous-estimé.
SIMBILLE L. Alternatives Economiques, 03/2011, p. 37.

L'oeuf et la poule...

On analyse la dette publique à partir du point de vue d’un emprunteur qui serait coupable d’avoir dépensé sans compter. Les peuples doivent payer parce qu'ils ont vécu à crédit. Or ce ne sont pas les emprunteurs qui sont, fondamentalement, à l’origine de la dette, mais les prêteurs, qui veulent placer leurs excédents financiers. Marx l’avait très bien vu dans "Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte", les riches adorent la dette publique ! Un État qui s’endette est un État qui, grâce au monopole de la contrainte légale, permet aux riches d'obtenir une sécurité maximale pour leur argent.
Emmanuel TODD, Le Point.fr, 13/12/2011.

Pour d'autres, moins passionnés, plus timides, ou plus superficiels, la dette est due à la crise >>

Capitalisme socialiste...

Le capitalisme libéral n'existe plus. Il est désormais un socialisme des riches : les Etats donnent aux banquesEmmanuel TODDFrance 5, 2012 les grandes questions, 14/10/2011.
Quelques explications...
Le problème, c'est qu'il s’agit d'un keynésianisme des riches. La relance n’est pas financée par la création monétaire, la planche à billets, qui ne coûterait rien à l'État, mais par l'endettement, qui permet de sécuriser l'argent des nantis sans apporter la moindre réponse de fond à l'insuffisance de la demande. Ce pseudo-keynésianisme encourage la croissance chinoise, booste le CAC 40 et accélère les délocalisations en Europe. À l'arrivée, le fameux "retour de l'État" n'est rien d’autre que l'instauration d'un socialisme des riches. L'État doit sauver les riches, nom de code : "les banques", parce que les banques, qui contrôlent aussi les moyens de paiement des citoyens, comme l'a très bien dit Frédéric Lordon, ont pris l'État en otage pour le compte de leurs riches actionnairesEmmanuel TODDLe Point.fr, 13/12/2011. 
Voir ici qui sont les riches >>

Sous le tapis...

Sous la surface du "business" des banques...
5. Aux Etats-Unis, les produits des institutions financières ont représenté, avant la crise, jusqu'à 30 % du total des bénéfices cumulés des entreprises, alors que la valeur ajoutée de ces institutions était de l'ordre de 8 % du PIB américain (contre 3 % en 1950). Le nouvel observateur, 05/2011, p. 89. 
4. Avant la crise, le "levier" de crédit des banques a pu aller de 50 à 100, contre de 10 à 20 pour les normes plus anciennes. Le nouvel observateur, 05/2011, p. 89. 
3. La part dans le revenu national américain, des profits des banques, triple en trente ans [années 1980- 2010]Jacques Attali (2009), Sept leçons de vie. Fayard, p. 52. 

2. On découvre [fin 2008 lors de la faillite d'AIG, après Lehman Brothers] que le multiple entre les fonds propres et les prêts, qui ne devait pas dépasser 12, atteint 50 dans certaines des plus grandes banques occidentales. Jacques Attali (2009), Sept leçons de vie. Fayard, p. 56. 
1. Les fonds des banques déposés sur comptes courants [et quelques autres comme Livret B, Livret Jeune, CEL...] sont répartis comme suit : 17 % sert à accorder des crédits à l'économie locale, 10 % sont placés en obligations d'États, 41 % sont placés dans les activités industrielles et les grands groupes (prêts, obligations et actions d'entreprises), 13 % servent à d'autres banquesassureurs et établissements financiers (actions, obligations, prêts, titrisation), 19 % sont investis dans la spéculation (produits dérivés). Stanislas DUPRE (2010), Que font-ils de notre argent ? NIL éditions, p 21.

Soleil pas si vert...

Le kilowatt installé en photovoltaïque vaut de l'ordre de 5 000 euros actuellement, contre 3 000 en nucléaire, 1 500 en charbon et 500 en gaz. […] Pour stocker une journée moyenne de consommation d'électricité d'un foyer français (15 kWh), il faudrait environ 400 kg de batteries de voiture plomb-acide (35 Wh/kg). […] Fabriquer un panneau photovoltaïque consomme à peu près l'énergie fournie par le panneau pendant trois ans. […] Toute personne convaincue que le changement climatique est une priorité devrait décider d'arrêter demain matin les subventions à l'installation de panneaux photovoltaïque dans notre pays [...] .

Homo longitudinus...

Au cours de leur évolution, les hommes ont préféré migrer le long des parallèles (est-ouest) plutôt que des méridiens (nord-sud), s'exposant à moins de changements climatiques. [...] En comparant les génomes de 68 populations américaines et eurasiatiques [...] les différences génétiques sont moins marqués le long des parallèles. [...].
Science & Vie, 12/2011, p. 18.

Yaourt précurseur ?

 J'en connais un certain nombre au sein du CAC 40 [des dirigeants], qui réfléchissent à cette pression des marchés financiers. [...]
D'abord, il faudrait diversifier davantage la composition des conseils d'administration afin que s'y expriment d'autres sensibilités. C'est une des conditions pour que la rentabilité financière ne soit pas l'obsession.
Il faut aussi mettre un terme aux stock-options, trop propices aux collusions d'intérêts entre managers et actionnaires. En bourrant les poches des premiers, les seconds savent pouvoir compter sur eux face à certaines décisions. [...]
Enfin, il faut du courage. [...]
La part variable de notre rémunération ne doit pas seulement dépendre des résultats financiers. Chez Danone, nos bonus reposent sur trois évaluations égales : économique, management, et sociale/sociétale. Ainsi la réduction du CO2 de nos activités ou celle des accidents du travail pèsent autant dans ma rémunération que le résultat d'exploitation.
Je pense enfin que c'est au politique de contribuer, avec la fiscalité, à la redistribution de la richesse.
PENICAUT N. (2011). Entrevue avec Emmanuel Faber, 11/2011, p. 66.

C'est un choix...

La fixation des salaires et le contrôle de la répartition des rémunérations et des revenus est une décision sociale, elle ne relève pas du marché. Il est faux que la technologie dicte ce que valent les gens et combien il faut les payer. C'est en fait la société qui décide ce que doit être la répartition des salaires, et la technologie s'ajuste à cette configuration.
James K. GALBRAITH (2008), L'Etat prédateur, Seuil, p. 20.