Impatiences...

La durée moyenne de détention d'une action était depuis 1900 prend la forme d'une courbe en cloche. La durée était de une année en moyenne jusqu'en 1929, elle montera jusqu'à sept années jusqu'aux Trente Glorieuses et ça revient à une année depuis le début de la financiarisation des années 1980. Olivier BERRUYERBFM, Les experts, 27/01/2012. 
La durée de placement moyenne des investisseurs des fonds de pension est passée de 7 ans en 1995 à 7 mois à 2005. Loïc Belze, Philippe Speiser (2007), Histoire de la finance.  Vuibert, p. 521.

Pas d'exonération de dette...

Depuis 1983-1984, on est dans une politique de maîtrise des dépenses sociales qui a consisté à les plafonner, et à partir de 1993, jusqu'à 2008, on n'avait pas eu d'augmentation des dépenses sociales dans l'ensemble des revenus dans le PIB. La question du déficit, elle vient dans une large part, parce qu'on ne s'est pas donné les moyens de financer les dépenses sociales en grande partie parce qu'on a mis en place à partir de 1993 notamment des politiques d'exonération des cotisations sociales. [...] Un rapport parlementaire a chiffré le manque à gagner à 100 milliards. [...] Ce n'est pas une crise de la dette, c'est un crise des recettesFrance Inter, Là-bas si j'y suis, 19/01/2012. 
[L'allègement des cotisations sociales depuis 1993] explique 25 milliards de dettes annuelles supplémentaires, puisque cette politique n'a jamais été financée autrement que par des emprunts d'Etat. VERHAEGE E. Alternatives Economiques. 03/2011, p. 22.
Dans la même veine, des chiffres et des arguments au sujet des coûts supposés des allègements d'impôts >>

Escroquerie...

D'une manière générale, en Europe, la dette publique, qui était aux alentours des critères de Maastricht, c'est-à-dire 60 %, en 2008, elle a bondit à 80 - 90 % en 2010. Le grand trou, c'est celui de lcrise financière [...]. Nous faire croire que la dette s'est creusée petit à petit parce que l'Etat était dispendieux, c'est une escroquerie intellectuelle fondamentale.
B. CORIAT, France InterLà-bas si j'y suis,19/01/2012.

RSA et RMI sont sur un bateau...

Sous la surface des minimas sociaux RSA et RMI...
7. En France, le RSA socle vaut l'équivalent de 27 % du revenu médian, contre 59 % en Belgique, 82 % au Royaume-Uni, 45,9 aux Pays-Bas, 48,7 au Luxembourg et 24 % en SuèdeAlternatives Economiques, 01/2013, p. 18.
7. 5,7 milliards d'euros n'ont pas été versés, [en 2011], à des Français qui pourraient bénéficier du RSA. Martine GILSON, Le Nouvel Observateur, 11/2012, p. 24.
6. Le RSA en France, relativement au niveau de vie, est un des plus faibles en EuropeCONCIALDI P. France Inter, Là-bas si j'y suis, 19/01/2012. 
5. "Un couple qui ne travaille pas et qui est au RSA, en cumulant les différents systèmes de minima sociaux, peut gagner plus qu'un couple dans lequel il y a une personne qui travaille au smic." WAUQUIEZ Laurent. BFM, 08/05/2011. 
4. L'Unedic, financée par les cotisations des employeurs et des salariés, dépense 27 milliards d'euros par an en indemnisations, mais elle n'indemnise que la moitié des personnes inscrites à Pôle emploi. L'Etat et les départements, dépensent en ASS et RSA, moins de 15 milliards d'euros. Alternatives Economiques, 11/2011. 
3. Sur les 1,8 millions de bénéficiaires [du RSA], seule une minorité (600 000) touche le RSA dit "activité", celui qui vient en complément d'un revenu du travail. Or, c'est ce mécanisme qui est censé aider au retour vers l'emploi. Le Figaro, 06/2011, p. 32.
2. S'il coûte si cher, c'est que le RSA accompagne plus longtemps les travailleurs précaires : on peut bénéficier d'un complément de RSA jusqu'à 2755 euros de revenus mensuelLe Figaro, 06/2011, p. 32.
1. Entre 2000 et 2008 (période de croissance, faut-il le rappeler), le nombre de bénéficiaires du RMI dans les DOM a plus que doublé, passant de 133 000 à 280 000. Le Figaro, 06/2011, p. 32. 

Le Figaro, 06/2011, p. 30.

Pas d'exonération de chômage...

L'exonération de charges sur les heures supplémentaires, si la reprise se manifeste, ne pourra conduire qu'à de plus faibles créations d'emplois.
ERHEL C. France Inter, Là-bas si j'y suis, 19/01/2012. 

Coût du travail contre-performant...

[Diminuer le taux de chômage et gagner en productivité par la réduction du coût du travail] n'est pas fondé, à la fois du point de vue théorique, au sens où il y a d'autres façons d'analyser les causes du chômage, et aussi du point de vue empirique. [...] Ce ne sont pas nécessairement les pays dans lesquels l'indemnisation du chômage est la moins généreuse, dans lesquels on n'a pas de protection de l'emploi, dans lesquels on a un contrat unique, qui ont les meilleures performances en terme d'emploi et de chômage.
ERHEL C. France Inter, Là-bas si j'y suis, 19/01/2012.

Le juste-prix du gaspillage...

Les scientifiques et les ONG ont cru pendant des décennies que la sphère politique utilisait ce savoir dont nous disposions pour mettre en place les conditions-cadres préalables au développement durable. Ils n'ont absolument pas perçu, ni compris, que cela impliquerait un bouleversement si considérable des structures établies, que dans une démocratie, aucun homme politique ne peut se risquer à imposer ces changements sous forme de lois. Ce serait un suicide politique. On pourrait encore attendre des décennies, jamais les politiques n'oseront aborder ces questions centrales, si la population ne comprend pas pourquoi c'est indispensable. 
Le juste-prix écologique est l'un des aspects clés du développement durable. Dans le système économique mondial actuel, presque tous les prix sont erronés. Parce que les coûts liés à la production et à l'utilisation des ressources, au lieu d'être calculés selon leur impact, sont en fait supportés par la collectivité, c'est ce que les scientifiques appellent l'externalisation des coûts.  
Le marché est apte à définir l'allocation efficiente des ressources, mais il est totalement impropre à fixer leur juste prix. 
Si les justes prix étaient en vigueur, les patrons se précipiteraient sur les matières premières, pour prendre des mesures de rationalisation dans ce domaine, et ils embaucheraient. En d'autres termes, si un revirement s'opérait, beaucoup plus de gens seraient intégrés dans le processus de travail car ce serait judicieux sur le plan économique.
L'augmentation de la productivité du travail est toujours allée de pair avec l'augmentation des salaires. Cette hausse du coût de la main-d'oeuvre s'est traduite, pour les employeurs, par une nécessité accrue de rationaliser le travail. En même temps, l'augmentation de la productivité du travail, a  permis aux employés d'exiger des salaires plus élevés. Il y a eu une impulsion mutuelle.
Un tiers de notre consommation n'est autre que du gaspillage [au sens où y renoncer n'amoindrirai pas notre niveau de vie]. Un allemand, en moyenne, monopolise quatre hectares en permanence pour subvenir à ses seuls besoins. Si 7 milliards d'êtres humains vivaient avec la même empreinte écologique, il nous faudrait 2 planètes. Les citoyens des Etats-Unis, [...] ont une empreinte écologique de 10 hectares. Dans ce cas de figure, il nous faudrait 5 planètes. 
Une croissance mondiale annuelle exponentielle de 4 % signifie un doublement du PIB en 17,5 ans. Malgré tous nos efforts, nous ne sommes pas parvenus à découpler la croissance économique et la consommation de ressources et d'énergie. On pourrait consommer l'énergie et l'eau de manière quatre fois plus efficace : obtenir deux fois plus de bien-être avec deux fois moins de consommation énergétique. 
Il nous faut donc apprendre à réduire notre empreinte écologique. Je propose de procéder par paliers d'efficience énergétique. Plus l'efficience augmentera, plus le prix de l'énergie devra augmenter. La dépense énergétique mensuelle n'augmentera pas mais l'énergie deviendra plus précieuse, plus coûteuse. Et cela poussera les investisseurs à viser massivement l'efficience énergétique.  
J'aimerais beaucoup que les pays en développement, au lieu de suivre cette courbe en cloche, que l'on appelle parfois courbe de Kuznets, la traversent comme un tunnel. C'est-à-dire qu'ils ne passent jamais par ces sommets du gaspillage, qui au fond ne sont autre qu'un signe d'immaturité.
Nous parlons d'une analogie entre la  productivité des ressources et la productivité du travail. Avec la révolution industrielle, c'est-à-dire au fil des progrès technologiques de ces 150 dernières années, la productivité du travail a été multipliée par 20. D'une heure de travail, nous produisons 20 fois plus de prospérité que du temps de Goethe ou encore de Karl Marx.
J'affirme aujourd'hui, qu'en Allemagne et dans le monde entier, seulement 0,5 % de la population a la connaissance nécessaire pour mesurer ce qui doit arriver. En Allemagne, seules 400 000 personnes sont informées du développement durable. Nous devons quitter ces sphères élitistesC'est par le biais de l'éducation que nous devons sensibiliser la société civile qui, elle seule, peut faire un choix parmi les différentes possibilités d'action mises en évidence par les scientifiques.
Cela va à l'encontre des intégristes du marché. En particulier dans l'espace anglo-saxons où l'idéologie dominante est un désengagement de l'Etat. Tout est aux mains de l'individu, du marché, des financiers. Ce seront probablement les derniers à comprendre. Nous les européens, nous pouvons nous accorder très vite avec les asiatiques, les chinois, les japonais ou coréens. »
Klaus WIEGANDT,  Arte, Que faire pour sauver la planète ? 13/01/2011

Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste - Johan Norberg

Johan Norberg, avec une sincérité désarmante, nous explique pourquoi un véritable libre-échange mondial, serait le remède le plus efficace à tous les maux de l'économie capitaliste...

Les 10 phrases clefs qui font réfléchir...
1. Les pays qui produisent des terroristes ont quelque chose de plus important que la religion : ce sont tous des dictatures avec des économies protectionnistes, centralisées et contrôlées par l'Etat. Page 10. 
2. [Entre 1965 et 1998], les 20 % les plus riches du monde ont vu leur revenu moyen croître de 8 315 à 14 623 dollars, c'est-à-dire d'environ 75 %. Pour les 20 % les plus pauvres, la croissance a été encore plus rapide, avec un revenu moyen passant de 551 à 1 137 dollars, soit plus du double. Page 19. 
3. La population mondiale s'est accrue d'un milliard et demi de personnes pendant ces deux décennies, et pourtant le nombre de gens qui vivent dans la pauvreté absolue a baissé d'environ 200 millions. Page 21. 
4. [Les calculs ajustés pour le pouvoir d'achat] montrent que [...] les inégalités entre les pays ont diminué constamment depuis le début des années 1970. Cette baisse a été particulièrement rapide entre 1993 et 1998, années où le processus de mondialisation s'est accéléré. Page 44. 
5. Dans les endroits où des politiques libérales ont été mises en place et maintenues suffisamment longtemps, la pauvreté et la souffrance sont devenues l'exception plutôt que la règle, alors que le contraire a été vrai pendant une bonne partie de l'histoire du monde. Page 48. 
6. Ceux qui tombent sous le seuil de pauvreté aux Etats-Unis y restent en moyenne 4,2 mois. 4 % seulement de la population américaine est constituée de gens qui restent pauvres à plus long terme, c'est-à-dire plus de deux ans. Quant au groupe qui compose les 20 % les plus pauvres, il est constamment réapprovisionné par l'arrivée de jeunes travailleurs, d'étudiants et d'immigrants qui entreprennent à leur tour de monter dans l'échelle de la prospérité. Page 66. 

7. Ce qui importe est que le plus de gens possible vivent mieux, et cela reste valable même si certains améliorent leur sort plus rapidement que d'autres. Page 67. 

8. Cette théorie [la destruction des emplois causée par la concurrence déloyale des pays en développement] est devenue populaire dans les années 1970, et depuis la production n'a jamais été aussi rationalisée et mondialisée. Pourtant, partout dans le monde, il s'est créé beaucoup plus d'emplois qu'il n'en est disparu [...]. [Aux Etats-Unis], 70 % des nouveaux emplois procuraient un salaire supérieur au salaire médian. Page 116. 

9. Ce sont en fait les capitalistes qui tirent le plus de bénéfices des monopoles et des privilèges exclusifs. Instaurer le libre-échange et une économie de marché est une façon de leur enlever ces avantages et de les forcer à offrir les meilleurs produits et services en échange d'une partie de nos avoirs. Page 185. 

10. Il est certain que certaines des matières premières que nous utilisons aujourd'hui, avec les quantités qui existent, ne pourraient suffire pour la planète entière si tout le monde en consommait autant. Mais cette constatation n'a pas plus de pertinence que celle d'un homme de l'âge de pierre qui déclarerait que si tout le monde atteignait son niveau de consommation, il n'y aurait pas assez de pierres, de sel et de fourrure pour les satisfaire tous. La consommation de matières premières n'est pas un phénomène statique. Page 207.
Johan NORBERG (2003), Plaidoyer pour la mondialisation capitalistePlon.

L'Etat prédateur - James K. Galbraith

James K. Galbraith nous dévoile comment, aux Etats-Unis, les conservateurs ont, en réalité, depuis longtemps renoncé au libre-échange au profit du parasitage de la poule aux oeufs d'or qu'est pour eux l'Etat providence et ses institutions publiques...

Les 10 phrases clefs qui font réfléchir...
1. Sous Georges W. Bush, les bases du conservatisme de libre marché ont été abandonnées, ce que les conservateurs à principe ont très vite compris. Elles ont été remplacées par les structures d'un État prédateur, la capture des administrations publiques par la clientèle privée d'une élite au pouvoir. Page 13. 
2. En dehors de la politique commerciale, où un populisme bien ancré s'oppose d'instinct aux accords de "libre-échange", les libéraux [au sens anglo-saxon, donc les partis de gauche] ont, en gros, accepté les principes de base des conservateurs : contrôle de la monnaie, budgets en équilibre, réglementation dans le seul cas où l'on peut prouver un "échec du marché". Et tant qu'ils resteront sous le charme, ils ne pourront pas penser ni dire le monde dans des termes réellement liés à son état actuel. Page 37. 
3. Quel est l'impact mesurable des incitations fiscales pour encourager l'épargne [menées depuis la fin des années 1970] ? Il est nul. [...] En pratique, le taux d'investissement privé a augmenté allègrement alors que le taux d'épargne privé a chuté [...]. Page 64. 
4. [...] Le crédit consenti par les banques étrangères ne peut pas, en règle générale, financer l'industrialisation quand les marchés des capitaux sont libres. La force même qui rend un pays digne d'emprunter, son adhésion à la politique économique qui a la faveur des banquiers, mine la compétitivité de l'investissement industriel, et oriente les fonds qu'on lui prête vers la consommationPage 118. 
5. Quand une société est très inégalitaire, il y a nécessairement peu de "bons" emplois, et beaucoup de "mauvais". [...] Et lorsque cette situation se perpétue, il est normal que de très nombreuses personnes partent à la chasse des rares "bons emplois". [...] C'est le chômage. Donc, toute choses égales par ailleurs, l'inégalité produit le chômage, et le chômage produit le gâchis [...]. Page 144. 
6. Une réglementation stricte favorise les entreprises qui n'ont aucun problème pour la respecter, une réglementation laxiste donne un avantage indu aux traînardsPage 191. 
7. Quand on entend quelqu'un parler d'un marché, la première question devrait être : est-il réel ? Y'a-t-il une marchandise de base, et peut-on réellement choisir entre des fournisseurs en concurrence ? Si ce n'est pas le cas, il n'y a pas de marché, et une analyse fondée sur l'offre et la demande ne fonctionnera pas. Page 228. 
8. La lutte autour de la planification [...] n'est pas une lutte entre la démocratie et l'entreprise, mais entre ceux, scientifiques, ingénieurs, certains économistes, intellectuels publics, qui essaient de représenter l'intérêt collectif futur et ceux, banques, entreprises, lobbyistes et les économistes qu'ils emploient, qui ne représentent que l'intérêt tribal actuel. Page 241. 
9. Le vrai secret [du "modèle scandinave"] est une réglementation offensive sur les salairesPage 271. 
10. Il y a donc un argument social en faveur de politiques qui soutiennent l'investissement privé dans le secteur des entreprises. Mais, là où il va à de coûteuses demeures et autres objets de luxe, le marché réserve très efficacement l'ensemble des bénéfices à ceux qui ont effectué l'acte d'épargnePage 67.

Schubert à la mode...

Version electro de SomethingALaMode...


La version bien connue...


Faut laisser faire...

Laisser aux entreprises l'autonomie de gérer [la réduction des cotisations patronales] au mieux de leurs intérêts [leur état de concurrence, de leur situation de marché, de leur niveau de fonds propres, de leurs besoins de financement de fonds de roulements...] sera bon pour la croissance et pour l'emploi.
BFM, Les experts, 06/01/2012.

Taxe sur Valeureux Acheteur...

Sous la surface du taux de TVA...
7. L'INSEE prévoit une croissance de la consommation de 0.3% en 2012, ce qui est très peu. Si on grève ça par une augmentation de la TVA de 2 ou 3 points, j'ai peur que la consommation s'effondre, que les entreprises en souffre, du coup elles vont conserver le matelas qu'on leur offre et ça va être un coup d'épée dans l'eau.
BFM, Les experts, 06/01/2012. 
6. Le contexte n'est pas si défavorable que cela à l'augmentation de la TVA. D'une part d'autres l'ont fait avant nous et l'on a des marges en terme d'augmentation de TVA. Et surtout, on n'a pas le risque inflationnisteMULLENBACH J.-L. BFM, Les experts, 06/01/2012.
5. La récession est le pire moment pour mettre en place une TVA sociale. Les autres l'ont fait en période de croissanceBFM, Les experts, 06/01/2012. 
Quand on a besoin de recettes publiques, ben une façon d'avoir une assiette large à taux bas, c'est quand même de monter la TVABFM, Les experts, 06/01/2012. 
4. La TVA représente 12 % des dépenses de consommation d'un faible revenu et 6 % pour un haut revenu. Alternatives Economiques,  03/2011, p. 67. 
3. La TVA représente déjà 51 % des recettes fiscales de l’Etat. Contre à peine 17 % pour l’impôt sur le revenu progressif. C'est-à-dire une des parts les plus faibles des pays industrialisés, puisque l’impôt sur le revenu représente en moyenne 20 % des recettes fiscales dans les pays de l’OCDE et même 30 % au Royaume-Uni.  Jean-Luc MELENCHON, A bas la TVA sociale.
Un point de TVA rapporte environ 10 milliards d'euros. Jean-Luc MELENCHON, A bas la TVA sociale.
2. C’est eux [les revenus les plus bas] qui consomment tout leur revenu. Ce revenu est donc intégralement taxé à hauteur de la TVA. Tandis que les ménages aisés épargnent une partie de leurs revenus qui sont ainsi soustrait à cette TVA. Les 10 % des ménages les plus riches consacrent 3,4 % de leur revenu à la TVA, les 10 % les plus pauvres 8,1 %. La TVA est ainsi un impôt dégressif, dont la charge baisse quand le revenu augmente, à l’exact opposé de l’impôt sur le revenu. Jean-Luc MELENCHON, A bas la TVA sociale.
1. Les partisans de la TVA « sociale » prétendent qu'elle lutterait contre les délocalisations en faisant baisser les coûts de production en France grâce à la baisse des cotisations des entreprises. Cela rendrait plus compétitifs les produits français par rapport aux produits importésJean-Luc MELENCHON, A bas la TVA sociale.

Travail, famille et patronat...

35 milliards d'euros de la politique familiale est à la charge du patronat, soit 45% du financement de la branche. 
Nicolas DOZE, BFM, Les experts, 06/01/2012.

Nuance...

La cotisation paye une assurance et l'impôt paye la solidarité.
Nicolas DOZE, BFM, Les experts, 06/01/2012.

L'impôt est dans le pré...

Les gens qui paient leurs impôts sans tricher refusent toute somme indue. Bref ils vivent selon une éthique standard et sont plus heureux que les autres. C'est la conclusion d'une étude menée aux Etats-Unis, au Canada, au Mexique et au Brésil par un chercheur de l'université de Missouri-Columbia. Platon l'avait dit il y a deux mille cinq cents ans : "L'homme juste est heureux et l'homme injuste malheureux".
Philosophie Magazine, 12/2011, p. 28.

Larynx et FOXP2...

Les scientifiques ont longtemps tenu la parole pour une acquisition culturelle, apparue vers 150 000 ans (15 000 ans pour de véritables langues) avec Homo Sapiens : "Le big-bang culturel du paléolithique supérieur est la conséquence de l'invention du langage", proposent William Noble et Iain Davidson. [...]
Pour Steven Pinker, il s'agit d'un "instinct humain, biologiquement programmé, au même titre que la marche sur deux jambes". Entre 18 et 48 mois, les enfants acquièrent un mot nouveau toutes les 90 minutes. [...]
Ils apprendraient aussi en lisant sur les lèvres >> 
Terrence Deacon propose un modèle intermédiaire, une coévolution du cerveau et du langage amorcée avec Homo Erectus. [...]
Pour parler, il faut disposer [...] d'un pharynx, de fosses nasales, d'un palais, d'une langue et de lèvres [et d'un] larynx en position basse, une caractéristique humaine [...]. Le cerveau doit posséder une aire de Brocca pour produire le langage, et une aire de Wernicke pour le comprendre. Sur le plan génétique, enfin, un gène appelé FOXP2, dans sa version humaine, joue un rôle déterminant dans l'élocution. [...]
Jean-Jacques Hublin et Hélène Coqueuniot, du CNRS, constatent, sur le crâne d'un bébé erectus mort a 18 mois, découvert en 1936 à Mojokerto, à Java, un volume cérébral déjà équivalent aux trois quart de celui d'un adulte : une croissance rapide peu compatible avec des capacités langagières selon eux.
Les avis sont partagés sur l'appareil phonatoire (estimé non totalement probant) de Néandertal, qui, en revenche, possède le même gène FOXP2 que nous [...].
Pour nombre de chercheurs, la relative "standardisation" et la diffusion [des techniques de taille de pierre acheuléennes et moustériennes] ne peuvent passer que par un langage probablement articulé. 
BELNET F. (2011). Historia, 01/2012, p. 10.

Made in ailleurs...

[...] Un rapport du Sénat de janvier 2009 sur la relation entre consommation des ménages et importations [...] montre que le contenu moyen en importations de la consommation des ménages n’est en effet que de 14 %. Ce pourcentage résulte des chiffres calculés pour l'occasion par l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Ce rapport entre dans les détails. Il montre que le contenu en importations de la consommation des ménages se situe entre 8 et 10 % pour les produits agro-alimentaires, 20 % pour les meubles, 35 % pour l’automobile, 40 % pour le textile.
Jean-Luc MELENCHON, A bas la TVA sociale.

Huile sur le feu ?

Selon le Journal du Dimanche du 13 novembre, BNP Paribas (et Groupama) aurait vendu un milliard de dette française, sur les 14 qu'elle détient, afin de réaliser des plus-values sur des titres en forte demande [...]. Avant de racheter de la dette récente émise à un taux d'intérêt plus élevé, et donc plus onéreuse pour le contribuable.
Alternatives Economiques, 12/2011, p. 22.
Cette courte dépêche semble sous-entendre que BNP Paribas tente de faire des profits sur le dos des contribuables français...

Tout d'abord la BNP a vendu, non pas de la dette française, c'est-à-dire des obligations ou des bons du Trésor, mais des CDS sur la dette française.

Dans Le casse du siècle, Michael Lewis, raconte les premiers CDS et leur principe...
Les CDS étaient des polices d'assurance, généralement sur des obligations de société, avec des paiements de primes semestrielles et une échéance fixe. Par exemple, vous pouviez payer 200 000 dollars par an pour acheter un CDS de dix ans sur 100 millions de dollars d'obligations General Electric. Le maximum que vous pouviez perdre, c'était 2 millions de dollars. Le maximum que vous pouviez gagner, c'était 100 millions de dollars, si General Electric échouait à rembourser sa dette au cours des dix années suivantes et que les porteurs d'obligations ne recevaient rien. C'était un pari à somme nulle : si vous gagniez 100 millions de dollars, le type qui vous avez vendu le Credit Default Swap perdait la même somme. Michael LEWIS (2010). Le casse du siècle, Sonatine, 2010, p. 56.
Le CDS étant une sorte d'assurance, son cours monte quand le risque de non-recouvrement de l'obligation augmente.
Ces opérations spéculatives [sur le marché des CDS] ont-elle une influence sur le coût de financement des Etats ? La plupart des financiers pensent qu'elle est mineure, parce que les marchés de CDS restent d'une taille restreinte par rapport à ceux de la dette publique proprement dite, de l'ordre de 1 à 2 %. Trop peu pensent-ils pour avoir un effet d'entraînement sur les taux. Ce que contestent, tests économiques à l'appui, les auteurs d'un article récent : "Pendant les périodes de tension, la prime des CDS dirige le taux des obligations", résume Anne-Laure Delatte, un des auteurs. Thierry Philipponnat, secrétaire général de l'Agence Finance Watch, estime lui que "les CDS ont agi comme le vent sur le feu : le vent n'allume pas le feu, mais l'attise, et à un certain point, le rend incontrôlable." Sandra MOATTI (2011). Alternatives Economiques, 01/2012, p. 8. 
Le sujet fait débat, mais il est donc possible qu'une côte de CDS en hausse ait tendance à dissuader les investisseurs d'acheter les obligations sous-jacentes. Si la BNP n'avait pas vendu de CDS, elle n'aurait donc pas contribué (modestement certes, mais c'est toujours ça...) à limiter la hausse du cours de ces produits dérivés et donc, indirectement, à rassurer les investisseurs. Mais surtout, si elle n'avait pas racheté de la dette française (des obligations cette fois, non plus des CDS), elle n'aurait pas contribué, à soutenir la demande sur les titres de dette française, et donc, à freiner la hausse du taux d'intérêt réclamé par les marchés.

Qu'en est-il, du second sous-entendu, à savoir que BNP Paribas, investirait sur le dos des  contribuables condamnés à lui verser plus d'intérêts ? Ces intérêts sont, pour la Banque, des revenus. Il est évident qu'une certaine proportion de ces revenus, sera réinjectée in fine, dans l'économie du pays.

On sait d'avance qu'il ne sera pas possible de chiffrer cette proportion dans les lignes qui suivent. Même les spécialistes, même en équipe, en sont bien incapable. Mais essayons tout de même d'en savoir plus...
Impossible de trouver une information synthétique sur ce que font les banques françaises de leurs revenus. A défaut, l'Association des banquiers canadiens publie généreusement, le graphique recherché, simple et efficace. Ce graphique est très peu éclairant il faut l'admettre ; les banques canadiennes n'ont certainement pas grand chose à voir avec les banques françaises (par exemple, banques d'investissement et banques de détail sont séparées)...

 Association des banquiers canadiens, consulté le 17/12/2011.

Au Canada, les intérêts versés par les contribuables sont donc une partie des 55 % de revenu d'intérêt du premier graphique. En considérant que la répartition des revenus à BNP Paribas est comparable à celle des banques canadiennes, les contribuables peuvent être perdants si...

1. Pour les 25 % de salaires et avantages sociaux, on considère que la richesse a été transférée des contribuables les moins aisés aux "déjà riches" cadres dirigeants, voire même cadres supérieurs (à l'appréciation de chacun...). Mais ils sont eux aussi des contribuables.
Et cela nous amène à la grande théorie de l'inexorable tendance à la concentration du capital >>

2. Au sein des 7 % de profits réinvestis, une partie non négligeable quitte l'économie nationale...
2.1. Si ces profits sont investis à l'étranger. Mais, sauf mauvais investissement, l'argent revient tôt ou tard majorée des intérêts perçus.  Mais ce retour sur investissement pourrait dans certains cas et/ou certaines conditions s'avérer plus rentable à long terme s'il s'appuyait sur un investissement direct en France via des créations d'emplois ou des améliorations de productivité. Ce point nous amène au grand débat sur la démondialisation.
2.2. Si BNP Paribas, sous couvert "d'investir dans l'entreprise", transfère tout ou partie de ces revenus dans une de ses filiales dans un paradis fiscal. Amis de la Terre.org.
Mais les multinationales françaises semble investir beaucoup en France via leurs filiales off-shores. Alternatives Economiques.fr. 
Mais via ce système, elles se soustraient à l'impôt sur les sociétés.
3. Au sein des 9 % de dividendes, une partie non négligeable quitte, peut-être définitivement, l'économie nationale via...
3.1. Le versement aux actionnaires étrangers. Mais ils peuvent au bout du compte tout à fait réinvestir leurs gains en France, d'autant que l'investissement étranger en France semble à peu près stable en 2009 en moyenne glissante sur 10 ans.
3.2. Les actionnaires français qui envisagent de réinvestir leurs dividendes à l'étranger, mais l'investissement français à l'étranger est en très légère baisse en 2009 en moyenne glissante sur 10 ans.
3.3. Mais le solde des investissements en France est négatif (les français investissent plus à l'étranger que l'étranger n'investi en France). Cndp.fr.
Les chiffres qui suivent, même s'ils concernent une autre banque, la Société Générale, apportent quelques informations complémentaires sur l'affectation des ressources...
[Le bilan consolidé 2009 de la Société Générale fait état des chiffres globaux suivants :] 280 milliards d'euros de dépôts mêlés à 45 milliards de fonds appartenant aux actionnaires et 715 milliards de dette (contractées par les clients de la banque) sous différentes formes. 17 % de cette somme sert à accorder des crédits à l'économie locale (réparties à peu près comme suit : 7 % pour des crédits immobiliers, 5 % pour des crédits à la consommation, 4 % pour le développement des PME, 2 % pour les collectivités). 10 % financent les dépenses publiques de l'État. 41 % sont investis dans les activités industrielles et les grands groupes. 13 % servent à d'autres banques, assureurs et autres établissements financiers. Enfin, 19 % servent à spéculer sur les produits dérivés.
Statnislas DUPRÉ (2010). Que font-ils de notre argent ? NIL, p. 21.

 Alternatives Economiques, 01/2012, p. 68.