[...] Quel économiste nierait que le tandem économie-imaginaire-du-pire est ce qu'il peut arriver de plus mauvais à la prospérité mondiale ? En anticipant la catastrophe, on décourage l'investissement ; en réduisant l'investissement, on précipite la catastrophe. L'esprit d'entreprise a toujours eu raison de ce cercle vicieux : pourquoi n'est-ce plus le cas aujourd'hui ? Parce que l'avènement du pire laisse espérer des profits gigantesques. Dettes, rachats, réassurances, fusions, faillites, [spéculation] etc., sont en industrie, celle du cynisme, qui sait qu'il y a de l'argent à faire sur le découragement et la démobilisation. Est-ce encore du libéralisme ?
Ariel WIZMAN, Le Nouvel Observateur, 09/2012, p. 88.
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