Sous plusieurs rapports, l'agriculture a représenté un progrès : elle fournit plus de nourriture sur un espace et dans un temps donnés, elle permet une expansion démographique plus rapide, un peuplement plus dense, des sociétés à la fois plus étendues et plus volumineuses.
Mais, à d'autres égards, elle constitue une régression. [...] Elle dégrade le régime alimentaire, désormais limité à quelques produits riches en calories mais relativement pauvres en principes nutritifs. Ses résultats sont moins sûrs, car il suffit d'une mauvaise récolte pour que la disette s'installe. L'agriculture exige aussi plus de labeur...
Claude LEVI-STRAUSS, L'anthropologie face aux problèmes du monde moderne, Seuil, 2011, p. 80.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire