Les pays qui résistent le mieux à la crise sont ceux qui ont mis en place des protections [sociales] efficaces.
Alternatives Economiques, 11/2011, p. 16.
Les pays qui résistent le mieux à la crise sont ceux qui ont mis en place des protections [sociales] efficaces.
1. Engager un dialogue musclé avec l’Allemagne sur la réorganisation protectionniste du continent.
2. Nationaliser les banques.
3. Préparer le défaut de la dette publique.
4. 100.000 nouveaux postes dans l’Education nationale.
Lors des accords de Bretton Woods a été rédigé la déclaration de Philadelphie :
"Le travail n'est pas une marchandise. La pauvreté, où qu'elle existe, constitue un danger pour la prospérité de tous. L'objet de la réflexion et de l'action des uns et des autres, c'est la plénitude de l'emploi et l'élévation des niveaux de vie. Et enfin, la possibilité pour tous d'une participation équitable aux fruits du progrès en matière de salaire, de durée du travail et autres conditions de travail, et un salaire minimum vital pour tous ceux qui ont un emploi et un besoin d'une telle protection".
[Ainsi], avant de convoquer trois semaines de travail pendant l'été 44 pour reconstruire le système financier et monétaire mondial, la première chose que font Roosevelt et les autres chefs d'Etat, c'est cette déclaration de Philadelphie qui dit priorité à la justice sociale. Parce que tous ceux qui avaient connu la crise de 1929 et la barbarie de la guerre, avait compris que la priorité, c'était que chacun ait un vrai boulot, un revenu, une vie digne.
C'est une première: un deuil mondial porté par la consommation. Salut l'artiste! Steve, pourquoi es-tu parti ? J'avais encore tellement de choses à te demander... Par exemple: comment s'y prend-on pour installer Firefox sur l'iPad ?
[...] Faites des conquêtes et vous serez qualifié de visionnaire ! Ouvrez des marchés et l'on écoutera la moindre de vos prophéties, sans même la discuter. On admire tant le succès qu'on en oublie d'examiner le contenu de la proposition. Les Mac, iPod, iPhone et autres iPad et Nano ont dépoussiéré l'informatique et instauré une esthétique radicale, libre et accessible, mais a-t-on pour autant affaire à un univers affranchi, décloisonné, libertaire? Ceux qui ont cherché vainement un port USB sur leur iPad savent que cet objet lisse et désirable est aussi hermétique et truffé de sens interdits. Littéralement, il ne se laisse pas pénétrer. Vous possédez un appartement, mais ne pouvez y mettre vos meubles. Vous commencez une nouvelle vie, mais c'est Apple qui fournit le décor. Pour cela, oui, Steve Jobs était un visionnaire.
[...] Il est mort trop jeune, c'est triste, mais cela ne change rien pour ceux dont l'existence est étalonnée par un mot, hideux au point qu'il devrait être impossible à écrire sur Mac : "besoin". Pour les aider, je préfère Bill Gates, qui est par ailleurs plutôt PC. [...]Attendons désormais les funérailles nationales de Jacques Séguéla. [...].
Alors que les outils de la finance internationale fonctionnent à la vitesse de la lumière, les vieilles machines étatiques n'ont à leur disposition que les rouages grinçants de la démocratie parlementaire, lesquels semblent désormais lents et usés, élections, majorités, coalitions, compromis... [...] Les peuples, pris en otage entre ces deux forces, semblent perdus et cherchent en vain une boussole.
Lors de la colonisation d'un nouveau territoire, les premiers arrivés transmettent davantage leurs gènes que les suivants, car ils font plus d'enfants. Tel est le verdict d'une étude généalogique portant sur la population québécoise entre 1686 et 1960. Cette contribution génétique plus forte expliquerait aussi pourquoi, certaines mutations rares, présentes chez les premiers migrants, peuvent se propager rapidement. Un mécanisme de "surf génétique" déjà observé lors de migrations d'animaux vers de nouveaux territoires.
Selon Nietzsche, c'est par la dette que l'humanité est sorti du règne animal. [Deux conditions rendent possible le principe de la dette. D'une part, l'homme doit avoir une mémoire qui lui permet de promettre car il garde le souvenir de la douleur du châtiment. D'autre part, il lui faut une vision linéaire du temps, qui suppose implicitement que son écoulement est tendu vers une amélioration]. Ce sont bien le judaïsme, puis le christianisme et le protestantisme qui ont déployé l'horizon historique, qui ont propagé l'idée d'une Providence guidant l'humanité sur la voie d'un progrès indéfini.Ce que l'on faisait autrefois pour l'amour de Dieu, on le fait maintenant pour l'amour de l'argent, c'est à dire pour l'amour de ce qui donne maintenant le sentiment de puissance le plus élevé et la bonne conscience.Aurore, Nietzsche (1881).[...] Le culte capitaliste a une originalité, remarque Walter Benjamin, il ne propose aucun rite expiatoire. Il n'y a pas de rédemption ni d'effacement des dettes. Pas de Yom Kippour, pas de crucifixion, pas d'absolution.Le capitalisme est probablement le premier culte qui n'est pas expiatoire, mais culpabilisant.Le capitalisme comme religion, Walter Benjamin (1921).Les pauvres sont coupables d'être des ratés ou d'avoir échoué ; les riches sont coupables de jouir d'un confort qu'ils défendent jalousement. Plus les inégalités se creusent, plus la dette morale s'alourdit pour les uns comme pour les autres.En cela, le système religieux est précipité dans un mouvement monstrueux. Une conscience monstrueusement coupable qui ne sait pas expier s'empare du culte, non pour y expier cette culpabilité, mais pour la rendre universelle.Le capitalisme comme religion, Walter Benjamin (1921).Non seulement Walter Benjamin a prophétisé la mondialisation du problème de la dette, mais il prévient que l'ascétisme n'est pas la solution : rien ne sert de prêcher la décroissance. Que faire ?La pensée du surhomme déplace le "saut" apocalyptique non dans la conversion, l'expiation, la purification et la contrition, mais dans une intensification.Le capitalisme comme religion, Walter Benjamin (1921).Autrement dit, le surhomme est celui qui accepte toutes les contraintes, les intègre et trouve sa liberté au-delà d'elles...
La réponse de Valéry Giscard d'Estaing apporte une première défense à la théorie de l'arnaque...[...] Le 3 janvier 1973, sous la présidence de Georges Pompidou, alors que vous étiez Ministre de Finances, est entrée en application une réforme importante des statuts de la Banque de France, dans lequel nous trouvons ce très court article 25 ; « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France », autrement dit fut bloqué à ce moment toute possibilité de crédit de la Banque de France au Trésor, et ici se trouve l'origine de la dette des administrations publiques dans notre pays laquelle atteint maintenant plus de 1200 milliards (au seul sens de Maastricht), et nous ponctionne collectivement de plus de 40 milliards d'intérêts par an, payés aux "déjà plus riches".
Il s'agissait à l'époque de constituer un véritable marché des titres à court, moyen et long terme, qu'il soit émis par une entité privée ou publique. La possibilité du prêt direct de la Banque de France au Trésor public a généré partout où il fut appliqué une situation d'inflation monétaire permanente. [Emprunter à 0 % à la Banque de France] consiste à dire qu'on aurait pu remplacer un endettement visible et structuré par une simple émission monétaire. Mais ce serait ouvrir les bras au retour à l'inflation des années 1950.
Monsieur le Président, votre réponse à A.-J. Holbecq me parait pour le moins insatisfaisante. Vous répondez à celui-ci comme si la masse de monnaie fiduciaire ne devait pas être accrue. Vous parlez de la nécessité de remboursement d'une "dette" comme d'une évidence, alors qu'en l'espèce, la notion de dette, purement comptable, renvoie à une planification qui ne suppose pas nécessairement un remboursement complet, suivant l'évolution de la croissance escomptée (du moins observée) et suivant la politique fiscale conduite ensuite, encore moins des intérêts versés par nous à des prêteurs privés. Vous négligez de rappeler un théorème élémentaire : quand on vise une inflation nulle, la création monétaire souhaitable n'est pas nulle, mais égale à la croissance du PIB (anticipée ou supposée courante). Il faut donc que quelqu'un crée cette monnaie. Or, le bon sens veut que ce soit le pouvoir le moins incontrôlé parmi ceux supposés être au service du peuple qui le fasse. Et que le régime monétaire soit conforme à la constitution, qui interdit les privilèges. Vous n'ignorez pas que la constitution française (art. 34), comme celle des États-Unis (I sect. 8) confie (confiait) au parlement élu au suffrage universel le contrôle du régime d'émission de la monnaie. Au lendemain du 4 janvier 1973, le Parlement pouvait au moins revoir sa loi, ce pourquoi le Conseil constitutionnel a admis (en 1994) qu'un tel transfert était conforme à la constitution. Mais dans le cadre de l'Union européenne, il ne le peut plus en pratique, sauf à décider que la France sorte purement et simplement de cette entité intergouvernementale mutée en confédération qui viole les règles élémentaires de la séparation des pouvoirs (sans parler de souveraineté populaire). En tant que membre du Conseil constitutionnel, en tant d'ancien garant de la continuité de l'État, comment pouvez vous tolérer une situation ou la "séparation des pouvoirs", qui signifie leur arrêt mutuel, soit traduite en pure indépendance politique ? Vous ne rappelez pas non plus un fait évident que vous ne pouvez pas ignorer (et plus dénoncer, il est vrai) : de manière chronique, depuis sa création, la BCE émet environ 10% de monnaie supplémentaire par an, ce qui est assez considérable, au demeurant. Manifestement, la rigueur ne vaut que pour la politique budgétaire. Vous savez aussi, sans doute, que la Banque de France en dit que la part superflue de l'émission gonfle les bulles spéculatives, financières et immobilière. De fait, depuis des années, le crédit bancaire et, plus généralement, le volume des titres dérivés de la monnaie, est en croissance effrénée. Or, le résultat en termes d'inflation, on le voit quand ces bulles explosent : les financiers les plus équipés courent vers les valeurs "refuge" (celles qui font manger le peuple et produire). La partie de votre réponse qui me parait être pertinente - relative au projet de marché des titres (traduisons : des dettes) - me parait effrayante, tant elle suppose la résignation (il y a 35 ans déjà) du politique face au projet global d'un marché supposé pur réglant toute chose, économique, politique et sociale. En somme, l'État et le privé se sont accordés pour faire de la monnaie une marchandise, dont la valeur ne serait plus fixée, désormais, que par la loi de l'offre et de la demande. Une loi que ne viendrait plus perturber un "interventionnisme"... qui consistait depuis longtemps, pour l'État, a émettre une quantité marginale de la monnaie, tandis que les banques commerciales émettaient "le reste". Le record de la part d'émission d'origine publique, il me semble, a été établi par le général De Gaulle. Cette part (la seule légitime à mon sens) a été très variable, et très souvent bien faible. La Banque de France était d'ailleurs, depuis son origine et plus d'un siècle durant, une Banque privée, dont les propriétaires reçurent de la part de Napoléon le privilège inouï que confère l'exclusivité du pouvoir de battre la monnaie qui seule a cours légal et forcé. Pour finir, il semblerait que le propos de A.J. Holbecq et l'inadéquation de votre réponse trouvent une illustration frappante dans ce passage lu dans Le Monde Diplomatique, (n° 652, juillet 2008, page 7) : " …l’un des plus célèbres emprunts d’État fut l’emprunt Giscard (…). Pour 6 milliards de francs empruntés en 1973, l’Etat a finalement remboursé au total (montant initial plus intérêts) 80 milliards de francs en 1988.
Près de quarante minutes avant le séisme et le terrible tsunami à l'est du japon en mars dernier, l'atmosphère au-dessus de son épicentre semble s'être chargée d'électrons. Personne ne peut encore expliquer le phénomène, mais ce n'est pas la première fois que les chercheurs l'observent. Le satellite français Demeter avait établi le même constat avant plusieurs séismes, notamment celui d'Haïti en janvier 2010.
Ce n'est pas par plaisir que les derniers rois mérovingiens passaient leurs journées à ne rien faire, mais parce qu'ils étaient privés du pouvoir par les maires du palais. Ces grands serviteurs chargés de l'administration royale ont en effet fini par exercer le pouvoir à la place des rois, englués dans des luttes fratricides. En dénonçant la supposée paresse des mérovingiens, Eginhard, chroniqueur de Charlemagne, justifie le pouvoir de la nouvelle dynastie, les Carolingiens. Ainsi naît le mythe des "rois fainéants", même si l'expression ne sera forgée qu'au XIXe siècle (plus de 1000 ans après les faits !).
A la préhistoire, l'homme cherche du sens à la reproduction. Il constate qu'il y a deux sexes, que seul l'un des deux (les femmes) donnent des enfants mais qu'il n'y a pas de grossesse qui n'ait été précédée d'un rapport sexuel. Il en découle un système de représentation, partagé par les femmes, dans lequel ce sont les hommes qui sont au principe de la vie et qui "mettent les enfants dans les femmes". Les conséquences cognitives et sociales sont radicales. Puisque les hommes ne peuvent pas faire leurs fils par eux-même, ils doivent s'approprier la femme. Puisqu'ils ne peuvent être certains de leur paternité, il leur faut contrôler la femme.
Le 28 juin 1914, dans le véhicule de tête d'un convoi, le chauffeur, par réflexe ou parce qu'il n'a pas été informé du changement d'itinéraire, tourne à droite au lieu de poursuivre tout droit le long des quais de la rivière Miljacka, à Sarajevo.
Cette nomenclature est dite binomiale et a été imaginée par un suédois au XVIIIe siècle, Carl Von Linné (1707 - 1778). C'est lui qui nous a donné notre propre nom, Homo sapiens. Avant lui, les noms des organismes étaient constitués d'une série de mots latins résumant leurs caractères distinctifs, souvent en regard de leur utilité et leur visibilité aux yeux de l'homme. Linné a, d'une part, reconnu les espèces comme des unités fondamentales et établi les principes par lesquels les délimiter et les nommer, d'autre part, rangé les espèces au sein d'un vaste système taxinomique, basé sur la notion d'ordre naturel plutôt que sur les goûts ou les intérêts des hommes. En botanique par exemple, il a classé les plantes d'après la forme, le nombre et la configuration des organes de la fructification. Dans l'un de ses premiers systèmes de nomenclature, il autorisait l'emploi d'un maximum de douze mots par espèce. Même s'il l'a regretté dans un premier temps, du fait d'une perte de précision dans la description des organismes, Linné a fini par réaliser l'habileté du système binomial. Cela n'a pas été pour atténuer son ego gigantesque. Il écrit de lui-même à la troisième personne :
Dieu a permis qu'il voie davantage de Son oeuvre créée qu'aucun mortel avant lui.
Dieu lui a octroyé la plus grande aptitude à pénétrer les secrets de la nature, plus grande que celle de toute personne avant lui...
Personne avant lui n'avait si complètement réformé la totalité d'une science et inauguré ainsi une nouvelle époque.Personne n'avait avant lui classé tous les produits de la nature avec une telle lucidité.
Pourvu d'une légendaire capacité de travail, d'une formidable mémoire et d'une grande aptitude à la synthèse, il a réalisé toute une série de livres dont l'ensemble ressemble plus à une production industrielle qu'à l'activité d'un seul homme. Ses oeuvres appartiennent aujourd'hui à la Société linnéenne de Londres, conservées dans un bâtiment appelé Burlington House, en plein Picadilly.
Depuis peu, l'humanité produit en volume, autant de déchets que tout ce que produit l'érosion naturelle dans le monde (vent, fleuves, mer, etc.).
Dans Oneybee Democracy, l'entomologiste [spécialiste des insectes] Thomes D. Seeley rend compte d'un comportement spécifique d'une espèce d'abeille occidentale, Appis mellifera : l'essaimage. Lorsqu'un essaim devient trop peuplé, les deux tiers environ de ses abeilles (plus de 20 000 dans certains cas) partent avec l'ancienne reine à la recherche d'une autre ruche, laissant aux quelques 10 000 insectes qui restent, le soin d'élever une nouvelle reine et de perpétuer la colonie.Après qu'une nouvelle reine a achevé son développement, les ouvrières forment une grappe incluant la pondeuse plus âgée Quelques centaines d'éclaireuses partent alors silloner le vaste monde à la recherche d'une nouvelle implantation. A son retour, chaque éclaireuse danse à la surface de l'essaim pour défendre la qualité de son choix et recrute des volontaires pour aller visiter les lieux. Dans un laps de temps remarquablement court, la grande majorité des abeilles se met à danser en faveur de ce qui, à coup sûr, est effectivement le meilleur site.Seeley souligne que les éclaireuses ne se copient jamais aveuglément et ne plaident en faveur d'un lieu que durant une période limité, deux comportements qui réduisent les risques de s'enliser dans l'erreur. Il en déduit quelques pistes pour transposer les règles de la démocratie chez les abeilles aux processus de décision des groupes humains : réduire au minimum la dépendance à un leader, favoriser une compétition intense entre divers points de vue, et définir une méthode pour aboutir à un choix majoritaire.
La technologie des usines à fission en service aujourd'hui [et partout dans le monde] n'a pas été choisie parce qu'elle était la plus sûre, ni d'ailleurs la plus efficace ou la plus sobre en déchets.
[...] Au début du nucléaire [...], les choix des réacteurs ont été guidés par leur capacité à produire le plus rapidement possible du plutonium, [nécessaire à la conception des bombes atomiques]. [...] Les attributs de sûreté de ces premières unités militaires n'étaient pas une priorité.
[...] Ce manque criant va ensuite concerner la propulsion nucléaire des sous-marins, nouvelle priorité des États-Unis après la guerre. [La technologie retenue parmi une dizaine de concepts], est celle qui permet de réaliser un engin simple, pour ne pas dire rustique, donc rapide à mettre en oeuvre, et [...] très compact [ce sera le "réacteur à eau sous pression", ou REP] dont 58 spécimens trônent aujourd'hui en France.
[...] Conséquence directe : à l'heure de retenir un type de réacteur civil producteur d'électricité, l'Atomic Energy Comission choisit le REP pour la simple raison qu'il est... déjà fin prêt. [Les scientifiques ont beau rappeler qu'ils n'ont] presque jamais comparé la sûreté intrinsèque de ce réacteur avec celle de ses concurrents, [ils] n'ont plus voix au chapitre. Deux grands industriels, General Electric et Westinghouse, ont pris la filière en main. [Pourtant] des réacteurs dits "à sels fondus", à base de thorium plutôt que d'uranium, feraient aussi bien, mais sans risquer de provoquer des Tchernobyl ou des Fukushima.
En mars 2008, la société texane Nile Trading and Development Inc a décroché un bail de quarante-neuf ans sur 600 000 hectares pour l'équivalent de 25 000 dollars (17 400 euros) au Sud-Soudan.
10 millions d'hectares de terres deviennent impropres à l'agriculture chaque année pour cause de surexploitation (diminution des ressources en eau et appauvrissement des sols), soit, depuis 1960, l'équivalent du tiers de la surface agricole utilisée dans le monde.
Si vous prenez le total des bilans des onze premières banques du monde, vous avez le total de l'endettement public mondial.
Avant 1913, les Etats-Unis avaient une banque centrale, qui était encore sous contrôle des citoyens. En 1913, cinq banquiers ont convaincu l'Etat américain de mettre en place un système redoutable. Lorsque ce dernier aurait besoin d'argent, il ferait désormais appel aux banquiers privés plutôt que de lever les fonds directement depuis la banque centrale.Depuis 1973, la France n'a plus le droit d'emprunter auprès de sa banque centrale. Personne n'en a parlé. Depuis, la dette ne cesse d'augmenter, et le chômage avec. En 1992, l'article 104 de Maastricht a institutionnalisé ce principe à l'échelle européenne.Avant, lorsque l'Etat souhaitait construire des logements, un hôpital, une école, une autoroute, il empruntait à sa banque centrale qui créait l'argent nécessaire au financement. L'Etat remboursait sans intérêts. L'argent créé au moment de l'emprunt, était détruit au fil des remboursements.Depuis l'article 104 de Maastricht, l'Etat est obligé d'emprunter à ceux qui ont de l'argent : les banques privées et les riches qui ont de l'argent à prêter. Dès qu'il emprunte, l'Etat verse désormais des intérêts et a vu ses charges doubler depuis l'adoption de l'article 104...
[...] En période de pointe hivernale, la France consomme 96 GW contre 76 GW [en Allemagne], qui compte pourtant 16 millions d'habitants de plus.
[L'abandon du nucléaire en France] impliquerait un investissement de 400 milliards d'euros, pour remplacer le parc existant par des moyens de production alternatifs, ce qui se traduirait par un doublement de la facture d'électricité. [...] Au total, 1 million d'emplois seraient mis en péril.
4. La fraude des assurés sociaux est estimée à 2 milliards d'euros. France 5, C dans l'air, 16/11/2011.
3. La fraude des employeurs est estimée entre 8 et 15 milliards d'euros. France 5, C dans l'air, 16/11/2011.
2. Les contrôles médicaux effectués par la Cnam rendent compte de 11 % de fraude constatée sur les arrêts maladie. Lorsque le contrôle est effectué par un médecin contrôleur patronal, les cas frauduleux s'élèvent à 40 %. Le différentiel s'explique en particulier par le ciblage effectué par les employeurs sur les employés dont ils sont à peu près certains qu'ils fraudent. France 5, C dans l'air, 16/11/2011.
Un joli petit graphique sur la fraude au sens large >>
Il faut 2000 éoliennes de 5 MW pour produire autant d'électricté que l'EPR. Cela coûterait 30 milliards, soit cinq fois plus que les 6 milliards de l'EPR.
9. Seuls 8,6 % des nouveaux médecins ont choisi de s'installer en libéral en 2010. Alternatives Economiques, 12/2012, p. 29.
8. [Pour résoudre le surcoût des dépassements d'honoraires pour l'Assurance Maladie], il s'agirait d'accorder aux médecins un forfait par patient dont le montant serait ajusté en fonction de la pathologie ou une somme fixe annuelle pour chaque usager suivi, comme cela se fait déjà au Royaume-Uni. Alternatives Economiques, 12/2012, p. 29.
7. Un quart des médecins exerce en secteur 2 [où sont pratiqués les honoraires libres]. [... Si] seulement 11 % des généralistes pratiquent les dépassements d'honoraires, plus de la moitié des spécialistes a opté pour le secteur 2. C'est particulièrement vrai pour certains d'entre-eux, comme les chirurgiens ou les ophtalmologistes, qui sont respectivement 56 % et 60 % à pratiquer des dépassements d'honoraires. Alternatives Economiques, 12/2012, p. 28.
6. Paradoxalement, la forte densité de médecin dans [certains territoires] les incite à augmenter les tarifs de leurs consultations pour préserver ou augmenter leur rémunération. Depuis la fin des années 1990, le niveau des honoraires pratiqués par les médecins en secteur 2 a littéralement explosé. Il a doublé pour les spécialistes. Au total, en 2010, les dépassements d'honoraires ont atteint 2,5 milliards d'euros, sur un total d'honoraires de 19 milliards d'euros. Alternatives Economiques, 12/2012, p. 28.
3. Un médecin généraliste en France, travaille en moyenne 57 heures par semaine (54 heures en Allemagne). Arte, 15/11/2011.
2. Le taux de suicide chez les médecins en France s'élève à 14 pour mille (3 fois plus que chez France Telecom, qui est dans la moyenne française). Arte, 15/11/2011.
Sous la surface des institutions hospitalières, publiques ou privées >>1. Le nombre de généralistes, en France, est passé de 83 000 en 2008 à 71 000 en 2009. Arte, 15/11/2011.
Sur les 10 milliards de dollars promis par les États [suite au tremblement de terre en Haïti en 2009], 2 seulement ont été versés [...]. Et encore, moins de 6 % de cette somme ont été versés au gouvernement haïtien, le reste demeurant entre les mains des ONG, [...] très peu transparentes : sur les 196 organisations américaines présentes ayant collecté 1,4 milliards de dollars, seules 38 ont accepté de rendre leurs comptes publics et seules 5 ont bien voulu dévoiler combien leur rapporte le placement des dons reçus et non dépensés.
1. Dans la plupart des pays où avait eu lieu une révolution communiste endogène (Russie, Chine, Yougoslavie, Vietnam) ainsi que dans la plupart des régions où le vote communiste était fort dans le cadre d'un système démocratique (Italie centrale, Finlande du Nord), on pouvait identifier en milieu paysan traditionnel une forme anthropologique spécifique, la famille communautaire, associant [...] un père et ses fils mariés. Page 13.
2. Dans L'illusion économique, j'ai expliqué le conflit entre deux types de capitalisme par la persistance de valeurs anthropologiques héritées du fond paysan. Le capitalisme ultra-libéral anglo-saxon, passionné de court terme, de profit et de consommation, reflète les valeurs de mobilité de la famille nucléaire absolue. Les capitalisme japonais et allemand, attachés à l'investissement technologique, au long terme et à la production, reproduisent, dans le contexte de la globalisation économique, les valeurs de continuité de la famille souche. Page 14.
3. [...] L'une des certitudes auxquelles je suis arrivé est que l'Europe, placée sur la périphérie de l'Ancien Monde, est sur le plan familial un conservatoire de formes archaïques, et que nous sommes restés, pour ce qui concerne l'organisation anthropologique, assez proche de la forme originelle. C'est parce que nous avons échappé à des évolutions paralysantes pour le développement technologique et économique que nous avons été, durant une brève période, en tête de la course au développement, bien que nous n'ayons, nous autres Occidentaux, inventé ni l'agriculture, ni la ville, ni le commerce, ni l'élevage, ni l'écriture, ni l'arithmétique. Page 15.
4. Les généralisations anthropologiques n'ont jamais été capable d'intégrer à leurs modèles les Européens, apparemment dispensés par leur réussite économique de prendre place dans une loi englobant l'ensemble de l'humanité. Page 22.
5. Soit deux traits mutuellement exclusifs, A et B, représentés sur une carte. Si le trait B occupe une zone centrale d'un seul tenant et si le trait A est réparti dans plusieurs zones séparées périphériques, il est probable que le trait B a été une innovation qui s'est diffusé vers la périphérie. Les zones caractérisées par le trait A représentent l'implantation résiduelle d'un trait antérieurement prédominant sur l'ensemble de l'espace cartographié. Page 24.
6. L'agriculture s'est elle-même répandue selon un processus de diffusion qui n'a laissé subsister la chasse et la cueillette que dans des zones résiduelles périphériques. Page 30.
7. L'innovation patrilinéaire et communautaire a en réalité fini par casser le processus de développement là où elle s'est imposée, parce qu'elle a aboutit dans sa phase finale à un abaissement du statut de la femme qui a diminué le potentiel éducatif de la population concernée. Page 28.
8. L'absence de règle n'apparaît plus comme le résultat d'une implosion mais comme un état ancien. Avant l'égalité et l'inégalité, il y avait l'indifférence à la question de l'égalité. Avant l'autorité et la liberté, il y a l'indifférence à la question de l'autorité. Page 65.
9. La sédentarisation ne s'identifie pas au passage à l'agriculture. Les historiens du Moyen-Orient admettent désormais qu'elle a précédé la domestication des plantes [...]. Réciproquement, l'agriculture n'implique pas une sédentarisation définitive. La technique du brûlis suppose un déplacement du groupe au bout de quelques années d'exploitation du groupe. Page 74.
10. La distribution géographique [dans le monde] des types familiaux matrilocaux apparaît dès le premier coût d'oeil parfaitement périphérique. Page 105.