Tous les moyens sont bons...

Dans la série "Je vous explique la crise" : Michel Zerbato... 
Pour [Michel Zerbato], ce que nous vivons résulte d'une longue baisse tendancielle du taux de profit des activités économiques productives que les politiques keynésiennes "standard" ne sont pas parvenues à enrayer. Ceci a ouvert la voix dans les années 1970, aux politiques libérales. Elles ont cherché leur chemin dans deux directions complémentaires : la compression des rémunérations salariale (y compris la protection sociale) afin de regonfler la part des profits ; et la financiarisation accélérée de l'économie pour multiplier les occasions prédatrices, souvent au détriment du tissu productif lui-même. La crise actuelle marque à son tour l'échec de cette option, génératrice de chômage et désormais de récession, ainsi que de surendettement public.

Angoisse...

Les 100 000 euros du coût moyen de licenciement d'un ouvrier se répartiraient entre 30 000 euros d'indemnités et 70 000 euros de coûts de gestion du temps. De fait, il faut compter entre douze et dix-huit mois pour boucler une procédure de licenciement [...].
L'Expansion, 09/2012, p.47.

 

Prime au CDI...

Comme aux Etats-Unis depuis les années 1930, les entreprises qui créent de l'emploi ou qui embauchent leurs salariés en CDI seraient récompensées par un taux de cotisations patronales inférieur. 
L'Expansion, 09/2012, p.44.

Raffermissement incitatif...

[...] Marc Ferracci, chercheur au Crest, [...] suggère d'abaisser le plafond des allocations [chômage] les plus élevées (environ 5800 euros actuellement). Les taux de remplacement varient  de 75 % (pour les salaires de référence les plus faibles) à 57 % (pour les plus élevés). Il s'agirait de rendre le système encore plus dégressif, afin qu'il soit encore plus incitatif pour les plus qualifiés. [...] Une telle réforme dégagerait des moyens qui pourraient être utilisés pour renforcer l'accompagnement des chômeurs qui sont le plus en difficulté.
L'Expansion, 09/2012, p.43.

Travail nomade...

Réduire les droits de mutation pour les salariés et les demandeurs d'emploi qui doivent déménager et acheter un logement pour retrouver un poste. Et, pour les chômeurs de longue durée, instaurer la gratuité des transports pour une période d'un an en cas d'emploi éloigné du domicile. L'Expansion, 09/2012, p.48.
Avec l'imposition sur la plus-value sur la résidence principale et les droits de mutation [les "frais de notaires"], on freine la mobilité de la population et l'on favorise le chômageAlain MADELIN et Mahilde LEMOINE, BFM, 04/09/2012. 

Profession libéralisée...

Certains experts estiment que la déréglementation des professions réglementées et protégées de la concurrence (coiffeurs, chauffeurs de taxi, pharmaciens, notaires, experts-comptables, vétérinaires...), permettrait de créer plusieurs centaines de milliers d'emplois.
L'Expansion, 09/2012, p.48.

Réforme Sans Appréciation ?

Initialement, [le RSA] devait être expérimenté pendant plus d'un an avant sa généralisation. Cette exigence n'a pas été respectée. De plus, la nouvelle prestation, lancée en 2008, s'est ajoutée à la prime pour l'emploi (PPE), un dispositif voisin et très critiqué. Mais que le gouvernement n'a pas eu le courage de supprimer.
L'Express, 09/2012, p. 56.

Pourtant...
Aucune réforme de cette nature n'a été autant testée avant d'être appliquée. Nous avons expérimenté le RSA dans 33 départements avant de le généraliser. Nous l'avons testé face au RMI et démontré qu'il était plus efficace pour le retour à l'emploi .
Martin HIRSCH, Le Figaro, 06/2011, p. 34.

Le jeu des sept famines...

Sous la surface de la spéculation sur les matières premières...
3. Selon Barclays Capital, les fonds investis sur le marché des matières premières ne représentaient que 10 milliards de dollars en 2001 ; ils étaient à 404 milliards en juin dernier, dont 89 pour les seules matières premières agricolesThierry PECH, Alternatives Economiques, 09/2012, p. 33. 
2. Les pays exportateurs de matières premières peuvent stocker pour spéculer sur la hausse des cours mais aussi pour se protéger de la hausse des prix sur leur territoire. Arte, Vers un crash alimentaire, 26/06/2012. 
1. Rien que sur le marché du pétrole à New York, le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le volume des marchés à terme est quinze fois supérieur à celui des quantités réelles. Jean de MAILLARD (2010) L'arnaque. Gallimard, p 69.
Sous la surface de la spéculation sur les marchés dérégulés >>

Open-bar...

Surtout, ne jamais croiser leur regard. Sinon, ils pensent que c'est "open-bar", conseille Agnès, 22 ans, étudiante en graphisme. 
[...] C'est une clameur qui monte du Web, le débat qui anime les dîners en terrasse : les femmes seraient harcelées dans la rue. 
[...] Le sentiment diffus que la drague est plus agressive
[...] Pas le regard de la séduction ; celui qui te déshabille et instaure un rapport de force, qui dit à la fois : "Je te désire et je te méprise". 
[...] Longtemps, les femmes ont subi sans en parler. Mais, depuis environ dix ans, les hommes ne s'autorisent plus ce qu'ils s'autorisaient auparavant et elles protestent désormais contre les comportements qui perdurent, analyse le sociologue Daniel Welzer-Lang [...]. Or il existe des poches de résistance car certains hommes se sentent mal face aux revendications féminines. Il ne leur reste que l'agressivité pour se prouver qu'ils sont des hommes. C'est une parade, un rituel entre eux. 
En Lettonie, ce sont les femmes qui sont sexuellement agressives [...]. Mon cousin y a vécu six mois, il a trouvé ça déplaisant ! Le problème, c'est d'être obligé de subir.
Cécile DEFFONTAINE, Le Nouvel Observateur, 09/2012, p.78.

Addicts...

[Sur une ordonnance, le nombre de médicaments prescrits est en moyenne] de 1,6 par feuille dans l'Hexagone, contre 1,2 en Allemagne et 0,9 aux Pays-BasNicole PENICAUT, Le Nouvel Observateur, 09/2012, p. 83. 
Et il semble que l'on paye les médicaments plus chers en France que dans d'autres pays >> 
Et beaucoup de médicaments remboursés ont un impact médical semble-t-il tout relatif >>
Et les génériques sont boudés >>
[En 2009], les Français consomment en moyenne 48 boîtes de médicaments par an. Plus de 90 % de ces médicaments étant remboursés, la facture a atteint  21,5 milliards d'euros pour la sécurité socialeL'Express, 10/2011, p. 34.

Boudés...

[Les génériques] représentent 80 % des prescriptions en Grande-Bretagne, 60 % en Allemagne et 15 % seulement en France. En outre, ils sont plus chers chez nous de 25 %, selon un récent rapport de l'Inspection Générale des Affaires sociales (Igas).

Innovation placebo...

Chiffres et arguments au sujet de la recherche et développement dans l'industrie pharmaceutique, son coût, ses budgets...
9. Quoi qu'elle prétende, [l'industrie pharmaceutique] dépense 5 %, seulement, pour la recherche, 15 % pour le développement , 10 % pour la fabrication, entièrement sous-traitée en Inde ou au Brésil. L'industrie de la santé est parmi les plus lucratives. [...] Elle n'y parvient que par un marketing et un trafic d'influence pour lesquels elle n'investit pas moins de 45 % de son chiffre d'affaire. A Washington, 600 lobbyistes s'affairent, presque autant à Bruxelles, plusieurs dizaines à l'Assemblée nationale de Paris. Anne CRIGNON et Céline REVEL-DUMAS, Le Nouvel Observateur, 09/2012, p. 82. 
9.1. Un avis partagé, avec des chiffres du même acabit...
[... L'industrie pharmaceutique] consacre en moyenne deux fois et demie plus d'argent au marketing, qu'à la R&D, à quoi il faut ajouter que celle-ci est elle-même très souvent du marketing déguisé en science. Mikke BORCH-JACOBSEN, Books, 04/2009, p. 22.
9.2. A titre d'exemple...
En 2011, Pfizer a dépensé 156 millions de dollars en publicité à la télévision pour le Lipitor [une statine]. Books, 02/2013, p. 32.
8. Développer un nouveau médicament prend entre 10 et 15 ans et nécessite plus d'un milliards d'euros d'investissement. [La phase la plus coûteuse des essais cliniques] implique de 1 000 à 3 000 patients et sert à comparer l'efficacité du médicament à un placeboSébastien FARCIS, Alternatives Economiques, 09/2012, p. 41.
7. L'Inde connaît un nouveau type de "délocalisation" : celle des essais cliniques. Leur nombre a été multiplié par 35 en à peine 7 ans. Sébastien FARCIS, Alternatives Economiques, 09/2012, p. 42. 
6.  L'industrie n'a pas mis grand chose de vraiment neuf sur le marché depuis vingt ans. Quand des scientifiques sérieux disent cela, on assiste à une levée de boucliers : mais comment soixante médicaments nouveaux sont mis sur le marché chaque année ? Philippe EVEN, Books, 04/2011, p. 20.
5.  [...] Or de façon tout à fait officielle, on voit que seuls un ou deux médicaments par an sont considérés comme rendant un service réellement inédit. La plupart des produits présentés par l'industrie comme nouveaux ne sont que des versions nouvelles d'une molécule ancienne. C'est ce qu'on appelle les me too ("moi aussi"). Philippe EVEN, Books, 04/2011, p. 20.
4. De manière incroyable, on voit apparaître dans les plus grands journaux scientifiques du monde la formule : "Cette molécule n'est pas inférieure à la précédente." Pour obtenir qu'une molécule soit mise sur le marché, on en est venu à ne plus chercher à faire mieux, mais seulement à faire aussi bien ! Philippe EVENBooks, 04/2011, p. 20.
3. L'industrie ne cherche pratiquement plus elle-même. Elle se borne à "développer". Elle claironne que chaque molécule lui coûte 800 millions de dollars et dépense de recherche, mais Marcia Angell a montré pièces en main que le vrai chiffre est dix fois inférieur. Philippe EVENBooks, 04/2011, p. 20.
Des extraits de l'article en question...
Au sujet de la validité des essais cliniques >>
Au sujet des conflits d'intérêts >>
Au sujet du DSM, manuel de diagnostic psychiatrique >>
Et au sujet de la géométrie variable des maladies psychiatriques >>
2. [...] Les molécules nouvelles sont des molécules de niches, destinées à un petit nombre de malades. [...] Il y a [par exemple] quarante variétés de cancers du poumon. [...] L'industrie achète ces nouvelles molécules aux laboratoires publics et universitaires qui ont besoin d'argent. [...] Comment les rentabiliser ? En les vendant très cher. Depuis quelques années, on voit ainsi apparaître des médicaments dont le coût d'utilisation pour un malade peut être de 50 000, 100 000, jusqu'à 300 000 dollars. Des prix qui, de l'aveu même de l'industrie, sont sans rapport avec le coût de fabrication des-dites molécules. Philippe EVENBooks, 04/2011, p. 20.
1. [...] Toute molécule qui présente simplement une petite modification chimique par rapport à la précédente, peut bénéficier d'un nouveau brevet. [...] Elle se met [ainsi] à l'abri des génériques, et peut être vendue au prix fort. A quelques exceptions près, il ne devrait plus y avoir que des génériques. Philippe EVEN, Books, 04/2011, p. 20.

Placebo...

[Dans leur livre, Philippe Even et Bernard Debré] dressent un bilan sidérant de notre pharmacologie : 50 % de médicaments inutiles, 20 % de mal tolérés, 5 % de "potentiellement très dangereux", mais, incroyable paradoxe, 75 % sont remboursés. De 10 à 15 milliards d'euros sont ainsi gaspillés chaque année, sans aucune amélioration de la santé des patients [...].
Anne CRIGNON et Céline REVEL-DUMAS, Le Nouvel Observateur, 09/2012, p. 81.

La mauvaise éducation...

Je demande aux nostalgiques de ne pas oublier que cette école du passé [école autoritaire] n'était pas incompatible avec la production de petits et de grands fascistes. Pensez au film Le Ruban blanc, de Haneke : les enfants sont sages à l'école mais deviennent des sales types en dehors. Être discipliné à l'école n'interdit pas qu'on commette les pires abominations ailleurs.
Ruwen OGIEN, Le nouvel Observateur, 09/2012, p. 106.

Intégration...

Chiffres et arguments sur l'intégration culturelle des immigrés dans la société française en particulier...
3. 15 % des musulmans fréquentent une mosquéeLe Nouvel Observateur, 09/2012, p. 106. 
2. En France, les Noirs et les Arabes courent, en moyenne, respectivement six et sept fois plus de risques que les blancs d'être contrôlésAlternatives Economiques, 07/2012, p. 28.
1. Deux tiers des immigrés éprouvent [...] un sentiment d'appartenance nationale, alors qu'ils ne sont que 40 % à avoir la nationalité française. Alternatives Economiques, 06/2012, p. 47.

Rentabilité de la loose...

[...] Quel économiste nierait que le tandem économie-imaginaire-du-pire est ce qu'il peut arriver de plus mauvais à la prospérité mondiale ? En anticipant la catastrophe, on décourage l'investissement ; en réduisant l'investissement, on précipite la catastrophe. L'esprit d'entreprise a toujours eu raison de ce cercle vicieux : pourquoi n'est-ce plus le cas aujourd'hui ? Parce que l'avènement du pire laisse espérer des profits gigantesques. Dettes, rachats, réassurances, fusions, faillites, [spéculation] etc., sont en industrie, celle du cynisme, qui sait qu'il y a de l'argent à faire sur le découragement et la démobilisation. Est-ce encore du libéralisme ?

Fausse bonne idée...

[...] Soumettre les revenus du capital au même barème que l'impôt sur le revenu [...] peut paraître justifié pour des raisons d'affichage, mais ne l'est pas sur le plan économique. 
[...] Si vous recevez un intérêt de 4 %, il faut en déduire l'inflation (environ 2 % aujourd'hui) pour déterminer le revenu réel de votre placement, qui sera donc de 2 %. Cependant, vous êtes imposés sur les 4 %. Donc si on compare l'impôt acquitté au revenu réel de votre investissement, la taxation, alourdie des prélèvements sociaux, atteint déjà 79 % aujourd'hui. Si le gouvernement soumet les intérêts au barème, le taux d'imposition atteindra 116,4 %. 
[...] Les dividendes constituent une part des bénéfices des entreprises qui ont déjà été soumis à l'impôt sur les sociétés (IS) et qu'elles versent ensuite à leurs actionnaires. Si on prend en compte cet IS, le taux d'imposition s'élève actuellement à 58 %. Avec la réforme, il grimperait à 72,6 %. Les investisseurs risquent de se détourner d'un placement qui rapporte peu et qui présente en plus des risques de perte de capital compte tenu des aléas des marchés financiers
[...] Une partie des revenus des tranches supérieures échappent à l'impôt [à cause des niches fiscales]. [...] Ce n'est pas le barème qu'il faut modifier, mais les trous de système qu'il faut boucher.

On peut pas épargner mille fois un revenu...

[Pour Smith], Say et leurs héritiers, l'épargne est première. La partie des revenus qui n'est pas consommée [...] sert à financer des investissements, lesquels sont générateurs d'efficacité économique accrue, donc croissance économique. [...] L'offre crée toujours sa propre demande : le revenu issu de l'offre [...] est intégralement dépensé, soit en consommation, soit (à travers l'épargne) en investissement, et donc, la demande globale est constamment et automatiquement égale à l'offre globale. 
[Pour Keynes] la disponibilité d'une épargne préalable ne joue pas un rôle déterminant dans la dynamique économique : les investissements jugés nécessaires du fait des anticipations [des entreprises compte tenu du "climat des affaires"], peuvent fort bien, si l'épargne disponible est insuffisante ou trop frileuse, être financés à crédit par des établissements bancaires [...]. L'investissement permet de dégager de l'épargne supplémentaire, grâce à l'amélioration de l'emploi et des revenus qu'il engendre. [Pour autant], le taux d'épargne pendant les Trente Glorieuses est resté à peu près stable alors que les revenus individuels ont plus que doublé. 
[Pour Modigliani] le taux d'épargne individuel varie certes avec le revenu, mais sert à accumuler du patrimoine dont la vente permettra de maintenir le niveau de vie tout au long de l'existence.  
[Pour Friedman], la consommation ne dépend pas du revenu courant, mais du patrimoine que chacun cherche à acquérir afin de s'assurer un niveau de vie stable. Il n'existe donc pas de relation stable entre le revenu courant et l'épargne. Et un surplus temporaire de revenu issu d'une politique publique de relance ne modifie que très peu la consommation : il sert surtout à épargner davantage. 
[Pour les "nouveaux classiques" (Robert Lucas, Thomas Sargent)], les citoyens, à la fois consommateurs et contribuables, anticipant rationnellement ce qui se passera quand il faudra payer la note de la relance, se contentent d'épargner davantage. »
Denis CLERC, Alternatives Economiques, 09/2012, p. 56.

Cartographie des sciences...

De nouvelles cartes dans l'esprit de celle utilisée pour la bannière de KiemLeSavoir...

Nouvelle ère...

The environment will enter a new state, said Hadly. And we don't know exactly what that state will look like.
 [...] There's the idea that, once you have more than 50 percent of wholesale disturbance in a given ecological system, major disturbance in the rest of the system will inevitably follow, said Hadly, who is also a senior fellow at the Stanford Woods Institute for the Environment.
[...] About 43 percent of Earth's land has already been converted to agricultural or urban use and, if current trends continue, is expected to reach the 50 percent mark by 2025. By 2060, using current trends, the number will be 70 percent.
By comparison, the last critical shift Earth underwent was the end of the last Ice Age. That famously dramatic example of climate change only involved ice melting from 30 percent of Earth's surface, and it resulted in a major transition in global climatic conditions and the distribution of life on the planet.
[...] Human population growth and increased resource consumption mean that anywhere from 20 to 40 percent of the planet's energy produced by living things now goes to support human society.
[...] Citizens of wealthy countries like the U.S. are less aware of catastrophic shifts in ecosystem services because we have the ability to cobble together short-term fixes that mask the global trend, said Hadly. But other countries aren't so buffered. In a world marked by water shortages and climate change, we simply aren't yet equipped with a flexible intergovernmental structure necessary to manage for this future.

Entomophagie...

En 2010, année où, selon les Nations unies, près d'un milliard d'humains ont souffert de faim chronique, la revue Science a publié un numéro spécial sur le "sécurité alimentaire", avec un article sur l'entomophagie, le nom rébarbatif mais précis de la consommation d'insectes.
[Ces derniers] sont connus pour leur faible "empreinte alimentaire" ; ces organismes à sang froid consomment quatre fois moins d'énergie pour convertir les nutriments en viande que les bovins, qui en gaspillent pour rester chauds. A poids égal, nombre d'insectes contiennent la même quantité de protéines que le boeuf, trois fois plus dans le cas des sauterelles frites, et sont riches en micronutriments comme le fer et le zinc. Génétiquement, ils sont si éloignés des humains qu'il est peu vraisemblable que des maladies franchissent la barrière des espèces, comme dans le cas de la grippe porcine. Ce sont des recycleurs naturels, capables de manger vieux cartons, fumier ou sous-produits de l'industrie alimentaire. Qui plus est, l'élevage des insectes se fait sans cruauté, puisqu'ils aiment s'entasser les uns sur les autres, et s'épanouissent dans le surpeuplement et la saleté. [Enfin], ils produisent sensiblement moins de gaz à effet de serre que les bovins et les porcs.
[...] C.F. Hodge, en 1911, a calculé qu'une paire de mouches domestiques s'attelant à la tâche en avril, pourrait produire assez de rejetons pour couvrir la Terre, si tous survivaient, d'une couche de 14 mètres d'ici au mois d'août... 
[...] Selon la Food and Drug Administration, qui publie un guide sur les "taux d'anomalie" tolérés dans les aliments transformés, les épinards congelés ou en conserve ne sont pas considérés comme contaminés tant qu'ils ne contiennent pas plus de cinquante pucerons, "thrips" (thysanoptères) ou mites par centaine de grammes. Le beurre de cacahuète a quant à lui le droit de renfermer trente fragments d'insectes par centaine de grammes, et, pour le chocolat, le seuil est de soixante ! 
[...] Rendre les insectes propres à la consommation est coûteux en main-d'oeuvre, et ils ne sont pas franchement bourratifs. Il faudrait manger un millier de sauterelles pour ingérer l'équivalent en protéines d'un steak de 350 grammes. 
[...] "S'il existait des insectes de la taille des cochons, je vous assure que nous les mangerions." [Tom Turpin]. Les quatre cinquièmes des espèces animales de la planète sont des insectes, mais les variétés comestibles ne sont pas particulièrement faciles à trouver.
Dana GOODYEAR (The New Yorker, 15/08/2011), Books, 09/2012.

Mieux vaut donner que prêter...

Si le niveau global des prélèvements sur les revenus des plus aisés augmente, il y a de fortes chances que ceux-ci réagissent en réduisant en priorité leur épargne. C'est surtout pour cela qu'augmenter la taxation de l'épargne, et plus généralement des hauts revenus, fait sens dans un pays où les déficits publics sont en partie dus aux baisses d'impôts accordées aux plus aisés au cours des dix dernières années. Du coup, ces ménages ont pu épargner une part encore plus significative de leurs revenus, qui revenait en partie s'investir... en titres de la dette publique. Mieux vaut donc faire payer aux plus aisés, plutôt que leur emprunter.
Alternatives Economiques, 09/2012, p. 63.

Too much ?

A quoi servent ces 600 députés pour 60 millions d'habitants, alors qu'ils sont 435 pour 300 millions aux Etats-Unis ? Et 348 sénateurs en France contre seulement 100 de l'autre côté de l'océan.
L'Express, Faire payer les riches ? 05/2012, p. 82.

Mazarichissime...

A sa mort, en 1661, le cardinal Mazarin disposait d'une fortune personnelle estimée au tiers de l'ensemble des recettes de l'Etat.
L'Express, 03/2012, p. 81.

Auto-dépréciation...

Les normes sociales peuvent empêcher de saisir les opportunités et de s'adapter, mais elles renforcent aussi les inégalités, comme celles qui régissent l'appartenance à des groupes sociaux et assignent des statuts hiérarchisés. Sur l'exemple des castes en Inde, Karla Hoff et Priyanka Pandey, de l'université de Pennsylvanie, démontrent que les croyances influencent les identités sociales bien après que les institutions légalisant la subordination ont été démantelées par l'Etat. A l'aide d'une expérience avec des élèves de l'Uttar Pradesh (résoudre un jeu de labyrinthe), elles montrent que si les élèves sont publiquement désignés comme appartenant à une caste inférieure, leurs performances sont de 25 % à 30 % moins bonnes que lorsque cette appartenance n'est pas mentionnée : cette précision leur fait anticiper qu'ils seront l'objet de discrimination et ils perdent confiance dans l'équité des règles du jeu. Mmes Hoff et Pandey en tirent l'importante conclusion, en termes de politique économique, que face à l'intériorisation de normes inégalitaires, la seule offre d'opportunités ne suffit pas.
Ces cercles vicieux sont renforcés par des effets dits de "voisinage" [...] qui renforcent à leur tour la conformité aux normes - conformisme rationnel car il y a plus de coûts à penser différemment, comme l'a noté Edward Glaeser, économiste à Harvard. C'est le cas lorsque les individus sont regroupés dans un même lieu, isolés et moins exposés à échanger avec des individus obéissant à des normes différentes, comme l'a montré Steven Durlauf, économiste à l'Université du Wisconsin, à propos des phénomènes de ghettoïsation et de la dimension spatiale du sous-développement. Les dynamiques de la persistance des inégalités seraient-elles identiques pour les pays pauvres et pour les pauvres dans les pays riches ?
Expérience citée par Joseph STIGLTZ, France Inter, 3D le journal, 09/09/2012.

C'est simple...

Journaliste  - Vous dites "L'homme est programmé pour favoriser la reproduction de l'espèce. Donc son besoin de jouir, ses envies d'attouchements, ses regards appuyés" , c'est pour vous "la traduction de sa condition"
Nancy HUSTON - Je pense qu'il y a de la programmation dans tout cela. Et ensuite la société gère ça à sa manière. Mais certainement, tous les hommes de l'espèce humaine, comme tous les mâles des espèces de primates supérieurs sont programmés pour reconnaître des femelles fécondables, et en l'occurrence, ça veut dire des femelles jeunes et belles. [...] Les femelles sont à leur tour très vulnérables au désir de plaire ou au désir de se soustraire à ce regard. Dans notre société contemporaine, le paradoxe est que le féminisme officiel, doctrinaire, prétend qu'il n'y a aucune différence de sexe autre que construite, et en même temps, ces sociétés exacerbent ces différences de façon très spectaculaire à travers les industries de la beauté et de la pornographie
Journaliste - [...] Vous dites "Un garçon qui est mal dans sa peau va emprunter le chemin de la violence. Prenez le cas d'un homme qui a peu de ressource et un statut social médiocre, et qui du coup est sans intérêt pour les femmes. Dépourvu de tout de ce que désirent les femmes, il est engagé dans une impasse sur le plan reproductif. Comme il n'a rien, il n'a rien à perdre, et voilà pourquoi les hommes tout en bas de l'échelle reproductive, recourent le plus souvent à la violence." 
Nancy HUSTON - C'est un citation d'un psychologue évolutionniste et je dis que parfois ils vont beaucoup trop loin, c'est un peu schématique. Mais il y a de cela. Je crois que la grande question aujourd'hui, c'est comment être un homme ? [...] On n'a plus besoin de force physique pour gagner des guerres, et donc c'est quoi être un homme : c'est être riche, être puissant dans la société. Hors la plupart des hommes sont exclus de ces possibilités-là et ce sont les plus machos, les plus violents.
France Inter, La librairie francophone, 01/09/2012.

Une réflexion plus approfondie sur les rapports ambivalents entre l'homme, la violence... et la femme >>

Une manière de méditer sur ce tableau de Thomas Couture >>

Il est aussi possible d'en rire...
Wiaz

Chacun sa m...

[...] Une analyse statistique des données concernant 18 naufrages entre 1852 et 2011 où s'est joué le destin de 15 000 individus montre [...] que les femmes présentent un taux de survie inférieur de moitié à celui des hommes ; les hommes d'équipages, eux, [ont] un taux de survie supérieur à celui des passagers. Quant aux enfants, ils sont ceux qui en réchappent le moins. Seulement 9 capitaines sur 16 ont coulé avec leur navire. [...] Contrairement aux données précédentes, la durée du désastre et les normes sociales n'ont aucune influence.
Jean-Daniel VINCENT, Le Nouvel Observateur, 09/2012, p. 90.

Mondiaux de la tune...

Sous la surface des inégalités...
8. La richesse moyenne aux Etats-Unis, aujourd'hui, est plus basse qu'elle ne l'était il y a vingt ans. Il n'y a pas d'accroissement de richesse pour la plupart des américains depuis vingt ans. Tous les bénéfices sont allés vers le haut de la pyramide. Joseph STIGLITZ, France Inter, 3D le journal, 09/09/2012. 
7. Chaque personne décédée riche en 1902, a laissé en moyenne un patrimoine de 32,4 millions d'euros. Cette somme s'élève à 3,2 millions à la fin du XXe siècle. Il y a plus d'individus qui ont fait fortune, mais les richesses sont moins élevées. L'Express, 03/2012, p. 80.
6. Le nombre de pays qui connaissent un taux de croissance deux fois supérieur à celui des membres de l'OCDE est, en effet, passé de 12 en 1990 à 65 en 2009, Chine en tête, Asie du Sud-Est... mais aussi Afrique subsaharienne ! Aujourd'hui, le club des pays riches qu'est l'OCDE pèse à peine plus de la moitié du produit brut mondial (51 % contre 60 % en 2000). Le Monde, L'atlas des mondialisations, 2010-2011, p. 106. 
5. Le nombre des pays répertoriés comme très pauvres diminue certes (ils ne sont plus que 25 contre 55 en 1990), mais leur écart s'accentue avec les pays riches : en 1990, l'Américain moyen est quarante fois plus riche que le Tanzanien moyen, en 2010, soixante fois ! Le Monde, 2010-2011, p. 106. 
4. 500 millions de personnes sont [...] sorties de la pauvreté en vingt ans [...]. Le MondeL'atlas des mondialisations, 2010-2011, p. 106. 
3. Pour les 17 % de la population mondiale considérés comme pauvres, le revenu réel a baissé de près de 30 % depuis 1979 (Center for American Progress). Le MondeL'atlas des mondialisations, 2010-2011, p. 106.
2. Les 25 millions d'Américains les plus riches ont un revenu équivalent aux 2 milliards d'habitants les plus pauvres de la planète ! ». Le MondeL'atlas des mondialisations, 2010-2011, p. 106.
1. En 2000, 1 % des adultes les plus riches concentraient 40 % de l'actif mondial, et les 10 % les plus riches, 85 %. A l'inverse, la moitié la plus pauvre ne disposait que de 1 % de l'actif mondialLe MondeL'atlas des mondialisations, 2010-2011, p. 109.

Succès sans faille...

Il y a un site sur deux sur internet qui est pornographique. 4 millions de sites web pornographiques avec 400 millions de pages. L'âge moyen du premier contact avec le porno est de 11 ans. 90 % des enfants entre 8 et 16 ans ont vu de la pornographie en ligne en faisant leurs devoirs. Chaque seconde, paraît-il, il y aurait 30 000 personnes qui se connectent sur un site porno.
Nancy HUSTON, Emmanuel KHERAD, France Inter, La librairie francophone, 08/09/2012.

A petite dose...

A partir des données issues d'un ensemble de pays depuis une trentaine d'années [deux chercheurs de la Banque des règlements internationaux] analysent la corrélation entre la taille du système financier et la croissance de la productivité. Quel que soit l'indicateur retenu, cette corrélation est d'abord positive, puis négative au-delà d'un certain niveau, aujourd'hui dépassé par de nombreux pays avancés. En variation, les auteurs montrent qu'une financiarisation rapide de l'économie est clairement défavorable à la croissance.
Alternatives Economiques, 09/2012, p. 46.

Sens des affaires...

[Aux Etats-Unis], les avocats ont le droit de se rémunérer entièrement sous forme d'un pourcentage des dommages et intérêts et d'être à l'initiative d'une action en justice. Ils vont ensuite démarcher les clients. [...] Des sociétés financières (appelées third-party litigation financing) se sont spécialisées dans le financement de ces procès : elles prêtent de l'argent aux avocats pour monter des class actions et se rémunèrent par un pourcentage des dommages et intérêts lorsque le procès est gagné.
Au final, les class actions sont surtout devenues un juteux business pour de grands cabinets d'avocats et des intermédiaires financiers, et moins un outil de défense des victimes, qui ne récupèrent en général que peu d'argent.

Rigorisme Letton...

La patronne du FMI a salué le redressement économique [de la Lettonie] qui, grâce à une politique d'austérité sévère [adoptée en 2008], a renoué avec la croissanceLe Figaro.fr 
La Lettonie a décidé de mettre les bouchées doubles et, plutôt que de souffrir plusieurs années en y allant doucement, presque à dose homéopathique, vous avez décidé de frapper fort et vite, a déclaré [Christine Lagarde] lors d'une conférence du FMI à Riga. Le résultat a été vraiment impressionnant: dès la première année du programme, en un an, en seulement un an, vous avez obtenu un ajustement budgétaire de 8% du PIB, a-t-elle souligné [...]. Expansion-Express.fr
Sous la surface des discours politiques, se cachent des choses plus intéressantes...
  1. [...] La Lettonie a bénéficié à cette époque d'un contexte économique mondial plus favorable avec une demande externe qui a pu compenser la forte baisse de la demande interne. Ariel Emirian, Le Figaro.fr 
  2. [...] La population, dont les revenus venaient de doubler entre 2004 et 2008, ont accepté “plus facilement” la baisse de leurs salairesAriel EMIRIAN , Le Figaro.fr 
  3. [...] A l'instar des autres pays Baltes (Estonie et Lituanie) qui ont été dominés par le régime soviétique pendant cinquante ans, [était mieux disposée] à accepter l'austérité beaucoup plus facilement que le sud de l'Europe.  Ariel EMIRIAN, Le Figaro.fr 
  4. [...]  Avec 16 % de chômeurs, le pays est cependant loin d'être tiré d'affaire. Olivier BLANCHARD, Alternatives Economiques, n° 315, p. 102.
  5. [...]  Petite taille du pays. Olivier BLANCHARD, Alternatives Economiques, 07/2012, p. 102.
  6. [...]  Niveau très faible de la dette de L'Etat avant la crise (10 % du PIB). Olivier BLANCHARD, Alternatives Economiques, 07/2012, p. 102.
  7. [...]  La baisse des dépenses publiques a engendré la plus grave récession au monde, égale à 20 % du PIB en 2008-2009. Si bien qu'en dépit de la croissance actuelle, le PIB demeure inférieur de 15 % à son niveau de 2007. Dani RODRICK, Alternatives Economiques, 07/2012, p. 102.
  8. [...]  Les baisses de salaires sont principalement intervenues dans le secteur public, ce qui n'a eu qu'un effet modéré sur la compétitivité du pays. Dani RODRICK, Alternatives Economiques, 07?2012, p. 102.
  9. [...] Le déficit commercial est réapparu dès que l'économie s'est mise à croître. Paul KRUGMAN, Alternatives Economiques, 07/2012, p. 102.
  10. [...] La baisse du chômage s'explique par une émigration massive, estimée à 10 % de la population active. Paul KRUGMAN, Alternatives Economiques, 07/2012, p. 102.
  11. Si la Lettonie a renoué avec la croissance en 2011, c'est grâce à une inflation plus forte que prévue et aux aides de l'Union européenne. Mark WEISBROT, Alternatives Economiques, 07/2012, p. 102.

Voici ou la domination sociale...

Pour Veblen, la domination sociale passe par les loisirs comme démonstration d'une puissance sociale et pécuniaire.
[...] Un tel comportement [s'inventer des dépenses toujours plus inutiles et extravagantes], irrationnel économiquement, est justifié par sa fonction sociale : il sert à prouver aux autres qu'on appartient bien à la classe de loisir, c'est-à-dire qu'on a effectivement les moyens de s'adonner à des loisirs coûteux. C'est ce que Veblen appelle la "consommation ostentatoire".
[...] Les pauvres, selon Veblen, attendent des riches qu'ils leur fassent vivre par procuration les loisirs de rêve auxquels eux-mêmes ne peuvent pas accéder.
[...] C'est en quoi, cette presse qui nous parle des loisirs des riches joue un rôle éminemment politique. Elle entretient la domination sociale.
Cyril LEMIEUX, Alternatives Economiques, 07-08/2012, p. 91.

Trop tard...

Nous avions décrit plusieurs scénarios dans notre rapport de 1972, et notamment un "scénario d'effondrement", aboutissant à un recul brutal de la population mondiale et de la production industrielle, et un "scénario d'équilibre" permettant de stabiliser cette population. Des scientifiques australiens, avec lesquels nous n'avons aucun lien, se sont posé la question de savoir laquelle de ses trajectoires nous avons suivie depuis quarante ans. Le résultat est clair : nous sommes sur la voie de l'effondrement et il est trop tard pour revenir vers le scénario d'équilibre.
Dennis MEADOWS, Alternatives Economiques, 07-08/2012, p. 90.
[...] La première chose à faire en matière de population serait de laisser les femmes avoir autant d'enfants qu'elles le veulent [...] en permettant l'accès à la contraception. [Mais] les Etats-Unis ont malheureusement fait pression pour l'abandon de ces idées.
[...] Il faut augmenter l'horizon de temps : il faut inciter les gens à penser aux conséquences à quarante ou cinquante ans des décisions qu'ils prennent maintenant. [...] En Nouvelle-Zélande, on a par exemple créé un Conseil de l'environnement qui peut rédiger des rapports indépendants. Les médias, la classe politique ou les citoyens peuvent ainsi avoir accès à des perspectives de long terme
[...] Nous devons également développer également une "éthique de la communauté". Dans un système basé sur l'idée que toutes les relations doivent se dérouler par l'intermédiaire du système financier, votre seule obligation est de rembourser vos dettes, et vis-à-vis de l'environnement, de payer une taxe pour réparer vos dommages. Mais il y a tellement d'aspects de notre société qui ne peuvent être appréhendés sous un angle financier que nous commettons inévitablement des erreurs. Il faut aussi développer le changement culturel grâce à de nouveaux indicateurs de richesse
[...] Sur les aspects culturels comme les standards de vie (dont dépend le capital par personne), tout reste à faire : c'est le levier essentiel. Votre pays en est un bon exemple. [...] Vous faites des choses desquelles vous retirez beaucoup de satisfaction personnelle, alors qu'elles ne requièrent qu'un faible capital [relations familiales plus intenses, bons restaurants, etc.].
[...] Il existe de nombreuses solutions pour augmenter le bien-être d'une société. Bien-sûr, ces solutions ne feraient pas les affaires de l'industrie. En résumé, les solutions techniques ne sont pas difficiles à mettre en pratique. Ce sont des obstacles sociaux ou culturels qui freinent le changement. 
Dennis MEADOWS, Alternatives Economiques, 07-08/2012, p. 90.

Banane 47...

Le commerce international de bananes est plus réglementé que le commerce d'armes conventionnelles...