A l'heure actuelle, il y a un florilège de publications qui sortent, du FMI, de la BCE, des Commissions d'Harvard, de Berkeley, sur l'effet multiplicateur : si vous faites 1 d'austérité, combien d'activité en moins (PIB). Avant la crise, c'était 0,5 : un point de déficit, je perd 0,5 de croissance. Là maintenant, les indicateurs des grands instituts ont dépassé 1. Ils vont même jusqu'à 2. [...] Quand on est en bas de cycle, quand tout le monde fait de l'austérité en même temps ou que vous le faites par une politique monétaire un peu inopérante comme actuellement, le multiplicateur augmente. A l'heure actuelle, faire de l'austérité, c'est une catastrophe. Si cependant il faut le faire, vaut-il mieux le faire par la dépense ou par les recettes ? Le FMI nous dit que les multiplicateurs sont bien plus importants sur les dépenses que sur l'impôt, donc si vous devez le faire, faites-le par l'impôt. Le FMI, Berkeley, Harvard, la BCE, la Commission européenne, ont fait tourner ensemble leurs modèles pour conclure, faites de l'austérité par l'impôt. Seul un chercheur [Alesina, Harvard] continue de prétendre le contraire.
Christian POYAU, BFM, Les experts, 17/10/2012.
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