Selon une enquête mondiale de l'institut Globescan, la France bat tous les records : 70 % des Français ignorent que ce sont les entreprises qui créent des richesses ![...] Quel est à, cet égard, la responsabilité du système éducatif ?[...] Le constat [d'une étude menée par un Think tank d'inspiration libérale, l'Iref] est accablant. L'entreprise n'occupe généralement qu'une dizaine de pages sur 400 : c'est une entité abstraite, qui maximise ses profits différemment selon qu'elle se trouve en situation de monopole ou de concurrence pure et parfaite. [...] Son rôle dans la création de richesse est presque toujours occulté. [...] L'Etat est toujours présenté comme l'acteur économique principal car c'est "le régulateur indispensable". Le mot "social" est le vocable le plus utilisé. Nulle part on ne met en garde contre les dangers du "trop d'Etat" ou de l'assistanat. [...] Tous insistent lourdement sur l'importance des impôts et de la redistribution. Keynes est cité à satiété, au détriment des économistes libéraux. Les textes sont souvent pessimistes (la concurrence est "sauvage") et le biais idéologique tendancieux. La notion de risque est évacuée, à l'exception du risque de crédit, pour évoquer les mauvais payeurs ! Enfin, un seul journal économique est régulièrement cité : Alternatives économiques !
Christine KERDELLANT, L'Express, 09/2012, p. 96.
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