[...] Une baisse du prix comparable à celle des Pays-bas, suffirait à elle seule à éponger une partie des milliards de déficit de la Sécurité sociale.
De nombreux médicaments de consommation courante sont 2 à 5 fois plus chers qu'en Italie. S'aligner sur ces tarifs permettrait une économie de 10 milliards, soit de mettre fin au déficit de la branche assurance maladie de la Sécurité Sociale...
Le prix des médicaments génériques en France est entre 5 et 15 fois supérieur à celui des mêmes génériques dans les pays européens qui nous entourent. [...] Ils ne représentent en France qu'un quart du marché.
[...] L'Etat n'a jamais su résister à l'industrie pharmaceutique qui c'est infiltrée comme une pieuvre absolument partout dans les centres décisionnels, que ce soit au niveau politique (au niveau même des partis politiques), au niveau des hautes administrations de la santé, de toute la profession médicale et en particulier beaucoup de professeurs de faculté qui sont devenus de simples porte-voix de l'industrie, et rien de plus (et qui n'existent qu'à cause de ça).
[...] S'il y avait des gouvernements qui aient la volonté, et l'indépendance à l'égard de l'industrie, de prendre des décisions, c'est une affaire qui pourrait se régler d'un trait de plume.
[...] Une baisse du prix comparable à celle des Pays-bas, suffirait à elle seule à éponger une partie des milliards de déficit de la Sécurité sociale.
De nombreux médicaments de consommation courante sont 2 à 5 fois plus chers qu'en Italie. S'aligner sur ces tarifs permettrait une économie de 10 milliards, soit de mettre fin au déficit de la branche assurance maladie de la Sécurité Sociale...
Dans un entretien publié le 9 avril par le quotidien Les Echos, Frédéric Van Roekeghem affirme que l'équilibre de l'Assurance maladie est à notre portée grâce, dit-il, à la diminution des dépenses de prestation, aux recettes de la CSG et à la très forte baisse des frais de gestion [ndlr : en 2003, la Caisse comptait 85 000 agents, soit 13 000 de plus qu'aujourd'hui]. Le Nouvel Observateur, 04/2012, p. 80.
Du coup...
1 Français sur 5 renonce aux soins "plus souvent" qu'avant ou les retarde, principalement pour des raisons financières. Le Parisien.fr, 18/10/2012.
A noter que sur ce dernier point, tous les sites d'information ont repris ce même ratio qui résulte pourtant d'une interprétation hâtive des résultats de l'étude citée...
20 % des personnes interrogées ont déclaré avoir, au cours des deux dernières années, renoncé ou retardé des soins plus souvent que par le passé. Le Parisien.fr, 18/10/2012.La nuance est que, parmi ces personnes...
[... seulement] 57 % ont répondu "par manque d'argent", 41 % "parce que le remboursement aurait été insuffisant", 22 % "par impossibilité d'avoir un rendez-vous auprès du médecin ou du spécialiste", 18 % "parce qu'il n'y avait pas de prise en charge des soins", 12 % "parce que le médecin ou le spécialiste était trop loin de chez moi", et enfin 8 % "par absence de place dans l'établissement de santé où je pouvais aller". Le Parisien.fr, 18/10/2012.
Etant donné que la somme des chiffres dépasse les 100 %, il semble que les sondés aient pu répondre par l'affirmative à plusieurs des propositions. Il faut dire que les redondances entre questions (absence de place et impossibilité d'avoir un rendez-vous, par exemple...), y sont peut-être pour quelque-chose. Tout ceci ne facilite pas l'interprétation des résultats.
Si l'on retient la réponse la plus explicite, à savoir "par manque d'argent", le véritable ratio est alors 57 % de 20 %. C'est donc plutôt un peu plus de 1 Français sur 10 (11,4 % exactement) qui renonce aux soins pour raisons financières.
Si l'on retient la réponse la plus explicite, à savoir "par manque d'argent", le véritable ratio est alors 57 % de 20 %. C'est donc plutôt un peu plus de 1 Français sur 10 (11,4 % exactement) qui renonce aux soins pour raisons financières.
Quoi qu'il en soit, une seule personne qui renoncerait à des soins pour des raisons financières suffirait à disqualifier les dysfonctionnements du système de santé.
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