10. Partons des chiffres fournis (depuis 1975) par le Bureau of Labor Statistics (BLS) du ministère américain du travail. Selon le BLS, une heure de travail dans le secteur manufacturier coûtait 40,6 dollars en moyenne en France en 2010, contre 40,4 dans la zone euro et 43,8 en Allemagne, soit un écart de 8 % avec la France. Guillaume DUVAL, Alternatives Economiques, 11/2012, p. 8.
Le BLS mène [...] l'enquête à une échelle mondiale, ca que ne fait pas Eurostat dont les données sur le sujet sont par ailleurs très contestées.Guillaume DUVAL, Alternatives Economiques, 11/2012, p. 9.
Le BLS confirme en revanche que l'évolution de ce coût a été significativement plus modéré outre-Rhin ces dernières années : en 2000, cet écart France-Allemagne était encore de 19 % [contre 8 % en 2010]. Guillaume DUVAL, Alternatives Economiques, 11/2012, p. 9.10.1. Ces chiffres sont contradictoires avec ceux avancés par ce même journaliste en (2)...
9. Le coût du travail horaire dans l'industrie manufacturière en Allemagne est de 35,40 €. Nous [en France], 35,80 €. [...] Et vous savez de combien il est en Espagne ? Il est de 24 €. L'Espagne devrait rouler sur l'or. L'Espagne est en plein effondrement. En Belgique, il est de 42 €, et ils exportent mieux que nous. Jean-François KHAN, France Inter, Le téléphone sonne, 13/11/2012.
8. En proportion de la productivité horaire moyenne (la valeur ajoutée par heure travaillée), le coût horaire du salaire minimum se situe aujourd'hui à son plus bas niveau depuis soixante ans (environ 23 %), soit près de deux fois moins qu'à l'époque de sa création au début des années 1950 (environ 45 %). Sans les exonérations de cotisations sociales sur les "bas salaires", ce ratio serait de 28 %, soit à peu près le niveau observé avant l'instauration du Smic, en 1970, après une période où le salaire minimum avait considérablement chuté. Difficile de conclure dans ces conditions que le niveau du salaire minimum serait un problème. Pierre CONCIALDI, Alternatives Economiques, 10/2012, p. 24.
7. Si on s'intéresse spécifiquement au secteur manufacturier sur la base des données récoltées par le Bureau of Labor Statistics américain, on vérifie tout d'abord que le coût du travail a moins augmenté en France que dans tous les pays de la zone euro, à l'exception de l'Autriche, très légèrement, et surtout de l'Allemagne : en 2000, une heure de travail allemande valait 25,4 dollars, soit 19 % de plus qu'en France ; en 2010, avec respectivement 43,8 et 40,6 dollars cet écart n'était plus que de 8 %. Guillaume DUVAL, Alternatives Economiques, Les chômeurs attendront, 02/2012, p. 14.
6. Jean-Louis Beffa, Saint-Gobain, et Louis Gallois, patron d’EADS, sont venus à ce micro dire que le coût du travail était plus élevé en Allemagne qu’en France (notamment pour les cadres) – ce ne sont pas des suppôts de l’ultra-libéralisme. [...] L’été dernier, patronat, CFDT, CFTC et CGC ont signé un document qui relève (je cite) une « dégradation depuis dix ans de la compétitivité du coût salarial en France par rapport à la moyenne de la zone euro ». Par rapport à l’Allemagne, la dégradation est de 20 % dans l’industrie. Au total, le coût horaire est aujourd’hui grosso modo identique entre les deux pays, mais il était moins élevé ici avant, et il est plus élevé qu’en Grande-Bretagne, en Italie. Dernier élément : le taux de cotisations sociales est deux fois plus haut en France qu’en Allemagne. France Inter, L'édito éco, 19/01/2012.
4. Quand en net le smicard touche 100, chez l'expert comptable il coûte 200 à l'entreprise. [...] Depuis 2003, les charges des entreprises augmentent de 1% par an. Y'a pas un pays où le travail est autant taxé. Donc réduire les charges sociales, ça va dans le bon sens. Jean-Louis MULLENBACH, BFM, Les experts, 06/01/2012.
3. Sur une salaire de 100 euros, les charges sociales qui pèsent en France sont de 50 euros, en Allemagne, elles sont de 39 euros. Nadine MORANO, RMC Info, Talk Show, 05/01/2012.
2. Le COE-Rexecode a croisé des statistiques européennes de qualité incertaine sur les coûts salariaux avec des statistiques douteuses sur la durée du travail, pour aboutir à des résultats totalement improbables sur les coûts horaires en France [37,8 € contre 33,5 € en Allemagne]. Guillaume DUVAL, Alternatives Economiques, 03/2011, p. 7.
Le Bureau of Labor Statistics du ministère américain du travail ou la base de donnée EU Klems fournissent des résultats très différents [respectivement 28,5 € en France contre 32,8 € en Allemagne et 29,7 € contre 31,9 €] soit un coût du travail supérieur de 14 % en Allemagne. Guillaume DUVAL, Alternatives Economiques, 03/2011, p. 7.
2.1. Le mois suivant, Alternatives Economiques publiera un erratum précisant que les chiffres attibués à COE-Rexecode, étaient en réalité issus de données de l'Insee (au sujet desquelles COE-Rexecode émettait d'ailleurs des doutes). "Lequel Insee a reconnu [par la suite] s'être grossièrement trompé sur le coût du travail en France". Alternatives Economiques, 04/2011, p 97.
2.2 Ces chiffres sont contradictoires avec ceux qu'avance ce même journaliste en (10). Outre qu'il s'agit bien-sûr d'euros et non de dollars, le coût du travail serait ici plus élevé de 15 % en Allemagne (contre 8 % en (10)). Si l'explication ne vient pas du fait qu'il s'agit ici de coûts salariaux au sens large et non seulement dans le secteur manufacturier, on ne peut plus raisonnablement se fier aux chiffres fournis par Guillaume Duval.
1. Le coût salarial unitaire est le coût du travail nécessaire pour produire un euro de richesse. C'est le ratio entre le coût du travail proprement dit [salaires bruts plus cotisations des employeurs] et la productivité de ce travail (la quantité de richesse produite par emploi). Cet indicateur est le plus pertinent pour apprécier la compétitivité-coût d'une économie. [Ce coût salarial unitaire est constant en France depuis 1990. Il a baissé de 20 % en Allemagne dans la même période]. Arnaud LECHEVALIER, Alternatives Economiques, 03/2011, p. 11.
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