[...En France], le soutient de la consommation [a] largement bénéficié aux entreprises... étrangères. Les importations ont crû de 6,5 % entre 2006 et 2010 alors que les exportations n'ont progressé que de 1,3 %. La politique keynésienne suivie a en effet un très gros défaut : elle a des effets pervers majeur en économie ouverte.
Denis KESSLER, Challenges, 06/2011 [date incertaine], p. 34.
Les gouvernements ont fini par comprendre que les politiques de relance ne relançaient que l’économie de la Chine et des pays émergents. Mais ils refusent toujours la moindre mesure de protectionnisme national, sectoriel ou européen. Dans ces conditions, la rigueur peut apparaître comme un refus passif de contribuer à la croissance de la Chine, une troisième voie que je qualifierai de "protectionnisme des imbéciles".
Emmanuel TODD, Le Point.fr, 13/12/2011.
Sur le plan macroéconomique, […] baisser les charges est un recyclage 100 % français de l'argent collecté, cela abaisse le coût du travail et donc augmente nos exportations […]. Faire un chèque aux ménages, c'était augmenter leur pouvoir d'achat, et donc leur consommation, pour partie constituée de produits importés […]. Cela n'allait donc profiter que partiellement à l'emploi français, et ne rien changer sur le plan de la compétitivité de l'économie nationale.
Jean-Marc JANCOVICI (2011), Changer le monde.Tout un programme ! Calmann-Lévy, p. 179.